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2017 Darkness Will Rise
2019 Conspiracy

E.P

2014 The Raven Age

The RAVEN AGE - Darkness Will Rise (2017)
Par T-RAY le 27 Août 2019          Consultée 1058 fois

Le premier opus studio de The RAVEN AGE a un grand mérite. Parce qu'il lui en fallait au moins un. Il permet, en effet, de remettre en perspective le barème de notation de NIME et de rendre à l'étoile solitaire sa signification principale, telle que le précise la FAQ de votre webzine Metal favori. "1 étoile = l'album chroniqué est une déception", souligne précisément cette section du site. Une toute petite étoile ne signifie donc pas qu'un album soit fondamentalement mauvais, ni mauvais tout court : elle signifie que le disque n'est pas du tout à la hauteur de ce que l'on pouvait en attendre.

Et c'est bien normal lorsque l'on s'appelle George Harris, fils de Steve, métallurgiste en chef de la Vierge de Fer. Riche d'un tel héritage, le rejeton du bassiste aurait dû, c'est en tout cas mon avis, bénéficier d'un catalogue de bons conseils sur la façon de composer juste et d'enregistrer proprement, même si le plus célèbre des supporters de West Ham United n'a pas toujours brillé lui-même dans ces deux domaines au cours de sa carrière… Mais c'est une autre histoire : ici, on parle bien de George Harris et de ses compères de The RAVEN AGE, auteurs d'un debut album perclus de handicaps en matière de composition, d'interprétation et de production qui font de "Darkness Will Rise" une authentique déception.

Diable, par où commencer ? Par la grande répétitivité de la musique du groupe, d'abord, et, partant, son extrême monotonie. Si l'on parlait de Doom Metal, on envisagerait peut-être ceci comme une qualité, mais chez The RAVEN AGE, il s'agit clairement d'un défaut qui nuit sévèrement à l'attractivité de l'album… et du combo lui-même, puisqu'il s'agit ici de son premier L.P., rappelons-le, symbolisant donc à lui seul toute l'œuvre du groupe. Oui, toute, l'E.P. de 2014 comptant pour du beurre puisque trois de ses quatre morceaux sont repris à l'identique sur "Darkness Will Rise", augmentant d'un bon quart d'heure la durée totale du disque pour la porter à - aaargh - 1h15 ! Et je peux vous dire que 75 minutes d'une telle monotonie, ça vous assomme…

Répétitif et monotone, donc, tel est The RAVEN AGE sur son premier album. Et il ne faut pas attendre bien longtemps pour le comprendre. Passé le bref morceau introductif éponyme, "Promised Land" nous en offre l'éclatante démonstration. Durant 6 minutes et une douzaine de secondes de ce Metalcore Mélodique et Groovy excessivement porté sur le mid-tempo, la formation britannique reproduit à l'envi un riff certes lourd mais trop basique pour être mémorable. Et le morceau s'étire ainsi artificiellement sans que rien, musicalement parlant, ne vienne égayer le chemin de croix, tant les soli de guitare et la section rythmique manquent de relief. Guys, il faut savoir s'arrêter au bout d'un moment ! Seules les lignes vocales maintiennent un intérêt minime, parce qu'elles sont solides et bien interprétées par un Michael Burrough qui sera bientôt écarté du groupe.

Heureusement que le bonhomme et sa voix pourtant loin d'être transcendante sont là pour rappeler l'auditeur au bon souvenir de ce disque car s'il peut arriver (extrêmement rarement) d'y revenir sans y être contraint (par un travail de chronique, par exemple), le chanteur en est le seul responsable. C'est à lui et lui seul que The RAVEN AGE doit le peu de plaisir d'écoute généré par "Darkness Will Rise". Car c'est lui qui, par son interprétation, donne un tant soit peu de relief aux meilleurs morceaux du disque, "Age Of The Raven", les plus vifs "The Death March" et "The Merciful One" ou encore "Winds Of Change" (lequel n'est évidemment pas une reprise, avec un S en plus, de SCORPIONS). Et encore, ses lignes vocales aussi finissent par se ressembler furieusement d'un morceau à l'autre, à mesure que l'album progresse (ou plutôt ne progresse pas) vers son terme.

Car, non content de répéter trop souvent les mêmes riffs médiocres et les mêmes lignes rythmiques sans punch sur un même morceau, poussant la durée moyenne des morceaux à plus de six minutes (au secours ! Les zicos ont dû trop écouter "St Anger"), The RAVEN AGE paraît se répéter aussi d'un titre à l'autre. Il devient ainsi difficile de faire la différence entre un morceau, son prédécesseur ou son successeur dans la track-list, ce qui donne l'impression, lorsque l'on lance le disque sur le lecteur, d'entrer dans un interminable tunnel musical où chaque partie de gratte ressemble aux autres, où chaque coup de baguette semble être l'écho du précédent et où le tempo paraît ne jamais vouloir varier. Putain de mid-tempo ! Après ça, je vous jure, on crève d'envie d'un bon E.P. de Grindcore...

D'autant que, comme sur l'E.P. de 2014, The RAVEN AGE n'a pas particulièrement soigné la production, mettant la voix de Burrough en avant par rapport à tout le reste et n'offrant aucun relief aux autres instruments. Les guitares déroulent ainsi un tapis de riffs sans intérêt et peu identifiables les uns des autres, la batterie tapote mécaniquement des patterns sans aucune originalité et la basse ne s'entend quasiment pas. Matt Hyde, l'homme aux manettes de la production, pourtant riche de plus de quinze ans d'expérience d'enregistrement et de mixage auprès de groupes tels que TRIVIUM, AS I LAY DYING, NEKROGOBLIKON, et même KREATOR et MACHINE HEAD, lisse beaucoup trop la musique de The RAVEN AGE. Peut-être à la demande de George Harris lui-même, d'ailleurs, the son of Steve étant listé comme co-producteur…

Résultat : ce premier album studio particulièrement chiant ne s'illustre sur aucun plan et n'est "sauvé" de l'ennui total que par la "grâce" - vous remarquerez l'usage intensif des guillemets - des vocaux de Michael Burrough, qui quittera le navire The RAVEN AGE quelques semaines après la sortie du disque, pour des raisons de divergences artistiques, a priori. À l'issue de l'écoute de "Darkness Will Rise", nul ne saurait vraiment lui donner tort : sur son premier opus, le combo londonien underachieve à mort. Un disque décevant dans le plus pur sens du terme. Et qui mérite incontestablement son unique étoile.

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   T-RAY

 
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- George Harris (guitare)
- Dan Wright (guitare)
- Matt Cox (basse)
- Jai Patel (batterie)
- Michael Burrough (chant)


1. Darkness Will Rise
2. Promised Land
3. Age Of The Raven
4. The Death March
5. Salem's Fate
6. The Merciful One
7. Eye Among The Blind
8. Winds Of Change
9. Trapped Within The Shadows
10. My Revenge
11. The Dying Embers Of Life
12. Angel In Disgrace
13. Behind The Mask



             



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