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2019 Esoteric Oppression
 

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The MOTH GATHERER - Esoteric Oppression (2019)
Par NEURO6 le 22 Mai 2019          Consultée 877 fois

Conseil de classe à l'École NIME, section Post Metal. Les enseignants se penchent sur le cas de l'élève The MOTH GATHERER. Regard sombre, cheveux grisonnants, le professeur principal ouvre les débats :
« On arrive au dossier du discret The MOTH GATHERER. Le petit nous vient de Suède, de Stockholm plus exactement. Vous ne l'entendez pas beaucoup en classe, mais c'est le jeune frère de CULT OF LUNA, brillant élève passé par chez nous qui coule maintenant des jours heureux en études supérieures. The MOTH GATHERER est scolarisé depuis 2008. Il a assez bien réussi ses deux premiers examens en 2013 ("A Bright Celestial Light") et en 2015 ("The Earth Is The Sky"). Il faut dire qu'après cela, il était forcément attendu au tournant. Dans sa dernière copie rendue en 2019 et que j’ai sous les yeux, intitulée "Esoteric Oppression", le gamin a choisi de plancher sur un sujet épineux, option philosophie. Je laisse notre collègue en dire un mot ».

Collier de barbe et petites lunettes rondes vissées au bout du nez, le professeur de Filosofie s'exprime :
— « Le gamin maîtrise bien le programme : sa copie est dans la lignée de ce qu'on enseigne dans la section Post Metal. Il aborde les désastres écologiques, la religion, les dangers qui pèsent sur le devenir de l'Humanité. Mais son approche est moins sombre qu'il n'y paraît. L'espoir se cache derrière chaque riff, chaque nappe de synthé : les quatre musiciens nous offrent un paysage sonore subtil et finalement peu oppressant. Pas de quoi fouetter un chat, d'autant que la dissertation est un peu courte (cinq titres, 42 minutes), mais ça fait l'affaire. Je mets un 3,5/5 encourageant ».

La professeure d'Ambiances Sonores Délétères intervient de manière plus enthousiaste :
« J'en profite pour rebondir sur la question des ambiances. La première partie de la dissertation ("The Drone Kingdom") est assez caractéristique de ce que propose l'élève : le morceau est introduit par un inquiétant bourdonnement doublé d'un fond épique. Cette accroche énigmatique est brutalement stoppée par de gros riffs qui viennent nous percuter de plein fouet. Accompagnés de la voix hurlée de Victor Wegeborn et de la batterie vindicative de Svante Karlsson, le thème électronique continue toutefois de cadencer le morceau et d'apporter sa grâce céleste. La conclusion de la dissertation ("Phosphorescent Blight") est plus agressive dans son approche : ça me rappelle NEUROSIS, le fondateur de l'École ».
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Le professeur principal surenchérit :
« Je note également que l'élève est en recherche constante de la mélodie. En plus de cela, la voix core est maîtrisée, le clavier est aérien et nous transporte dans l’hyperespace, les riffs sont lourds à souhait : on a là tous les ingrédients réunis pour proposer un bon Post-Hardcore des familles. Le synthé rappelle les productions du grand frère CULT OF LUNA. Tout cela est renforcé par les vocalises de la chanteuse Messy Mathi (BARST), avec qui l'élève a travaillé sur le premier morceau. On retrouve ce son atmosphérique dans les autres parties de la dissert', en particulier "The Failure Design" »

La professeure d'Ambiances Sonores Délétères est catégorique :
« Pour moi, c'est une réussite : 4/5 ».

C’est au tour du professeur de Sous-genres en Tous Genres de s'exprimer. Cheveux en bataille et cravate de travers, il se fait hésitant :
« J'avoue, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour bien décrypter ce boulot. On a là une production dense et homogène, et il est difficile de rentrer dedans au premier abord. Il va sans dire que l'album se situe bien dans la veine Post Metal ; Post Hardcore pour être exact. Mais on y trouve d'autres influences. La première partie flirte allègrement avec le Doom. Pour le reste, l'influence Sludge est bien présente : c'est sans surprise mais le boulot est fait, et bien fait. Plus globalement, on a affaire ici à une rédaction assez progressive, avec des parties étirées et complexes qui rappellent le Post Rock, mais sans longueurs inutiles. Je mets un bon 4/5 ».

Plus dubitatif, l'enseignant de Rythmiques pèse ses mots :
« Je vois que l'on a affaire à un bon élève. Il maîtrise bien les codes du Post Metal, il travaille consciencieusement depuis plusieurs années. Il gagnerait certainement à être connu davantage. Mais quelque chose me chagrine dans sa copie... C'est assez difficile à expliquer. Il manque un "truc". Les compositions gagneraient à être plus "rentre-dedans" ; le gamin est avare en riffs couillus. Bref, il peut sembler parfois sur la réserve. Pas sur tous les morceaux, je vous rassure. Mais il a l'air de se chercher, entre les ambiances posées, aux sonorités électro, et les phases faisant la part belle au trio guitare-basse-batterie. On a parfois envie que ça parte un peu plus vite, un peu plus fort. C'est le cas de la conclusion : elle paraît trop nuancée, trop hésitante, on reste sur sa faim. Attention, ce n'est pas rédhibitoire ! Mais avec ce potentiel, on en devient exigeant. Je mets quand même la moyenne, ça le vaut largement, mais ce 2,5/5 est une piqûre de rappel : il lui faudra boucher ces trous de mites lors du prochain examen ! ».

Avant de conclure, le professeur principal donne la parole à la professeure d'Artwork, matière en option dans ce parcours :
« Je suis ravie : l'élève a bien intégré les enseignements. Il propose un artwork en clair-obscur, une peinture qui symbolise bien le caractère contrasté des paysages sonores où The MOTH GATHERER nous emmène. L'illustration est de SCG, un artiste suédois avec qui l'élève a déjà travaillé ».

L'air grave, le professeur principal prononce sa sentence :
« Dans la grande constellation des groupes de Post Metal, la Suède nous offre régulièrement quelques pépites. Au regard de son parcours, The MOTH GATHERER en fait partie ; c'est un élève à suivre de près. Sa dernière dissertation est de qualité, menaçante et cosmique. Si elle souffre de quelques faiblesses, nul doute que l'élève saura capitaliser sur ce troisième examen réussi qui confirme les espoirs placés en lui.
La dissertation est à conseiller à tous, et pas seulement aux seuls élèves de la section Post Metal. Nous lui adressons donc la note finale de 3,5/5. Nous attendons la suite avec impatience ».

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   NEURO6

 
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- Victor Wegeborn (chant, guitare, claviers)
- Svante Karlsson (batterie)
- Ronny Westphal (guitare)
- Dan Hemgren (basse)


1. The Drone Kingdom
2. Motionless In Oceania
3. Utopia
4. The Failure Design
5. Phosphorescent Blight



             



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