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MAYAN - Dhyana (2018)
Par JEFF KANJI le 1er Mars 2019          Consultée 2141 fois

À la tête de sa propre créature MAYAN, Mark Jansen peut relâcher toute sa fougue Death Metal, tout en continuant à exprimer ses réflexions politiques et philosophiques. Pourtant "Dhyana" porte d'autres considérations plus philosophiques, se concentrant sur cette sensation du moment présent, et de l'intensité qu'elle peut représenter chez quelqu'un. Arque-bouté sur des vibrations positives, ce troisième album de MAYAN ne va pour autant pas faire dans la dentelle !

Il s'agit toujours d'un Death Metal marqué par une technicité parfois exacerbée, et dont le soin des orchestrations n'a d'égal que la profondeur d'une production absolument parfaite pour le genre, qui gère très bien la diversité des textures. Frank Schiphorst et Arjan Rijnen ont bien soigné les riffs, s'assurant de les rendre aussi percutants que possible, sortant un peu du tarasbicotage auquel Mark Jansen nous a habitué avec EPICA. Les riffs, parfois planqués sous un orchestre massif, font mouche, même s'ils sont encore parfois assez complexes d'exécution, notamment rythmique.

Ce qui marque assez rapidement, c'est l'efficacité de plusieurs titres, notamment un "Tornado Of Thoughts" où l'on appréciera à leur juste valeur les growls viciés et haineux d'un George Oosthoek que l'on retrouve ici avec un vrai plaisir, le bougre n'ayant aucunement perdu de son potentiel d'agression. Mark n'est pas en reste, et l'équilibre entre les deux voix death est d'ailleurs assez intéressant, de même que cette dualité toute vénitienne qui s'applique aussi aux voix féminines, avec une Marcela Bovio tout à fait époustouflante, qui malgré l'aveu d'échec du split de STREAM OF PASSION, confirme la forte impression qu'elle a fait sur scène avec MAYAN (ou encore avec AYREON) aux côtés de la soprano Laura Macrí elle aussi en grande forme (dramatique sur "Satori"), et au chant clair masculin, même si une nouvelle fois, le Pavarotti allemand Henning Basse ne passera pas inaperçu.

La musique de MAYAN dévoile de belles démonstrations d'efficacité sans perdre une once de sa subtilité d'écriture. Alors certes je dirais bien que certains thèmes de l'orchestre me semblent parfois assez simplistes, mais ils sont surtout efficaces et ont une place prépondérante dans l'ambiance ardente de ce "Dhyana" qui ne lâche que rarement la pression (c'était déjà le cas de son prédécesseur "Antagonize") si ce n'est sur la courte "Dhyana" où Marcela Bovio nous gratifie de ces vers en espagnol que l'on apprécie toujours à leur juste valeur, au milieu du centre névralgique qu'est "Rebirth Of Despair" avec sa subtile ligne de basse fretless ou encore sur l'orchestrale "Satori" assez THERION-esque.

D'une cohérence à toute épreuve, "Dhyana" fait le taf, propose en particulier une production soignée et dynamique (dans les limites imposées par la course au gros son), qui met bien en valeur tour à tout les lignes de basse, les riffs sous-accordés ou encore les orchestrations une nouvelle fois ouvragées d'un Mark Jansen qui a bénéficié du soutien de choix de Joost Van Den Broek. Il y a dans le rendement de l'orchestre l'authenticité et l'articulation du "Codex Omega" de SEPTICFLESH par exemple, et sans comparer deux formations qui poursuivent des objectifs différents, on peut parfois y retrouver cette ambiance apocalyptique absolue typique des Grecs ("The Power Process") avec des growls profonds d'un George Oosthoek décidément en voix.

La puissance est la caractéristique la plus évidente de "Dhyana" qui sans jouer la redite parvient à s'affirmer comme un digne successeur à "Antagonize", entérinant au passage le départ d'un projet qui faisait assez Metal Opera vers un groupe à la personnalité assez unique, où le mélange des timbres (notamment vocaux), sans omettre une touche de théâtralité, agissent comme les différentes voix d'une même section. Par ailleurs les chœurs sont relativement épars, et derrière cet imposant travail d'écriture et d'arrangement, MAYAN a réussi à rendre son propos intelligible sans se la jouer superproduction Disney pour autant, et se démarque également plus nettement d'EPICA.

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   JEFF KANJI

 
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- Mark Jansen (grunts)
- George Oosthoek (grunts)
- Adam Denlinger (chant)
- Henning Basse (chant)
- Laura Macrì (chant)
- Marcela Bovio (chant)
- Jack Driessen (claviers, grunts, orchestration)
- Frank Schiphorst (guitare)
- Merel Bechtold (guitare acoustique sur 7)
- Arjan Rijnen (guitare)
- Jord Otto (guitare)
- Roel Käller (basse)
- Ariën Van Weesenbeek (batterie)


1. The Rhythm Of Freedom
2. Tornado Of Thoughts (i Don't Think Therefore I Am)
3. Saints Don't Die
4. Dhyana
5. Rebirth From Despair
6. The Power Process
7. The Illusory Self
8. Satori
9. Maya (the Veil Of Delusion)
10. The Flaming Rage Of God
11. Set Me Free



             



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