Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK MÉLODIQUE  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2016 Devoid Of Light
2018 1 Cult Of A Dying Sun
2020 Djinn
2023 Crepuscule Natura
 

- Style : MgŁa [mgla], Tryglav, Dissection, Sworn

UADA - Cult Of A Dying Sun (2018)
Par POSITRON le 9 Décembre 2018          Consultée 2446 fois

Je crois me souvenir qu'il y a des fans d'UADA sur NIME et je vais commencer cette chronique en m'adressant à eux. C'est parce que je comprends et respecte votre attachement pour ce groupe que je vous dit cela : ne vous faites pas de mal. Arrêtez la lecture. Fermez l'onglet. Allez faire autre chose. Relire des vieilles chroniques, écouter le dernier SVARTIDAUƉI (qui tue), faire un tour dehors, apprendre un instrument, manger, boire, baiser, ce que vous voulez vraiment.

Maintenant que c'est fait on peut commencer. Petites présentations rapides pour les autres : UADA est un groupe de Black / Méloblack US qui s'est forgé un nom de manière surprenamment rapide dès son premier album sorti il y a à peine deux ans. La recette me direz-vous ? Une influence MGŁA d'une omniprésence telle qu'on croirait s'être fait refiler un side-project ou un cover band et ce malgré les légères différences, c'est à dire une influence black mélo DISSEC-SACRAMENTUM plus prononcée (et plus accentuée sur l'album d'aujourd'hui mais j'y viens). Je n'ai aucune idée de pourquoi quelqu'un voudrait écouter un clone de MGŁA mais admettons : des gens ont écouté cet album, l'ont aimé, et UADA a gagné une petite fanbase.

Mais probablement conscient de ce statut, cette étiquette de sous-MGŁA, et désireux de s'en détacher UADA a décidé pour son second album d'accentuer grandement la partie Méloblack et les influences Heavy, trad et même carrément Rock tout en gardant cette influence MGŁA impossible à manquer. Présenté comme ça, on pourrait s'attendre à quelque chose de pas si mal non ? Et bien relisez le nom de l'auteur de cette chronique et la note d'icelle parce qu'on va commencer les hostilités dès la fin du paragraphe, après le point.

Cet album est vide.

On me demande dans mon oreillette d'écrire des vraies chroniques avec des mots dedans alors je vais m'expliquer. Voilà : les suites de notes proposées dans cet album échouent à éveiller un quelconque intérêt. Comment se fait-ce me direz vous ? On va le voir.

Le songwriting en lui-même n'est pas totalement nul, il y a un certain travail, une certaine volonté de proposer de la cohérence narrative sur l'ensemble de l'album c'est juste que tout est tellement... Chiant... Les éléments de Mélo Themburg sont emmerdants, inefficaces, oubliables, révélant un sens de la mélodie basique, médiocre et oubliable (mention spéciale à ce passage dans "Snakes & Vultures" qui sonne comme n'importe quel essai sans inspiration de Black Mélo sur gp5).

Les parties plus Black Metal sont de même terriblement basiques et une petite moitié de riffs donne l'impression d'être purement et simplement du filler, en particulier quand on observe la capacité du groupe a saborder une piste qui commençait bien en moins d'une minute ("Cult Of A Dying Sun" qui détruit immédiatement toute forme d'espoir dès qu'on passe l'intro, mention spéciale à son bridge et à son lead final connus sous le nom de "premiers trucs que tu écris dans ta vie").

Les influences Heavy ou même Rock (entre autres les solos, la batterie quand elle fait du mid-tempo) n'apportent rien de plus au disque et alors qu'on aurait pu s'attendre à une certaine énergie, une certaine accroche, un groove MOTÖRHEADien ou un lyrisme NWBOHMesque (*) – vous savez le genre de trucs qu'on cherche à faire quand on met du Heavy Metal dans son Metal Extrême – rien de tout cela n’apparaît dans ce disque. Il n'y a qu'un vague sentiment d'inconfort, comme par une réflexion en négatif, le sentiment de l'échec de ce disque, de ce qu'il aurait pu et dû être. S'il restait un quelconque intérêt à ce disque il aurait été saccagé par la production, certes extrêmement propre et professionnelle mais terriblement plate, aspirant toute forme d'énergie et de personnalité (**) (je suis sur à 100% que le chanteur tue en live mais là bof).

Je suis persuadé qu'alors que tous ces sons passent dans mes oreilles, faisant vibrer mes tympans et déclenchant l'entièreté de mon système auditif qui va alors envoyer des signaux nerveux jusqu'à mon cerveau, je devrais avoir l'impression qu'un groupe joue en face de moi, l'impression d'entendre, sinon d'écouter de la musique. Et alors je commencerais à ressentir des émotions, former des opinions, tirer du plaisir, de la frustration, de la peine, de la joie, de la douleur, de la tristesse de cette expérience qui m'est uniquement possible grâce aux progrès de la technologie et de la musique.

Mais je ne ressens rien.
Parce que cet album est vide.

_ _ _ _

(*) Exemples respectifs : "Fuck the Universe" de CRAFT et "Storm of the Light's Bane" de DISSECTION
(**) Un poil de mauvaise foi quand même puisque l'interlude "The Wanderer" en a quand même un peu de personnalité – c'est peut-être ma préférée d'ailleurs...

A lire aussi en BLACK MÉLODIQUE par POSITRON :


OBSEQUIAE
Suspended In The Brume Of Eos (2011)
Ay ! Que ne le puyst !




OBSEQUIAE
Aria Of Vernal Tombs (2015)
Osef du Black joue moi de ta harpe.


Marquez et partagez




 
   POSITRON

 
   KOL

 
   (2 chroniques)



- Jake Superchi (chant, guitare)
- Jame Sloan (guitare)
- Robb Bockman (basse)
- Brent Boutte (batterie)


1. The Purging Fires
2. Snakes & Vultures
3. Cult Of A Dying Sun
4. The Wanderer
5. Blood Sand Ash
6. Sphere (imprisonment)
7. Mirrors



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod