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NEO PROGRESSIF  |  E.P

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1983 Forgotten Songs (early D...
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  The Recital Of The Scrip...
1984 Fugazi
  Real To Reel
1985 Misplaced Childhood
1986 Brief Encounter
1987 Live From Loreley
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1988 B'sides Themselves
  The Thieving Magpies
1989 Seasons End
1991 Holidays In Eden
1994 Brave
1995 Afraid Of Sunlight
1997 This Strange Engine
1998 Radiation
1999 Marillion.com
2001 Anoraknophobia
2004 Marbles On The Road
  Marbles
2007 Somewhere Else
2008 Happiness Is The Road
2012 Sounds That Can't Be ...
2013 Radiation 2013
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MARILLION - Garden Party - The Great Cucumber Massacre (1983)
Par JEFF KANJI le 30 Septembre 2018          Consultée 2693 fois

Le temps ne retient la plupart du temps que les albums des groupes, et plus précisément les albums studios, à moins de témoignage live ayant marqué leur temps. Je pense que le fait d'avoir grandi à l'ère du CD accentue ma perception, puisque par la suite on a préféré proposer des éditions limitées ou luxueuses garnies de bonus. Mais il fut une époque où d'une part le format du 33-Tours limitait le nombre de morceaux possibles (à cet égard "Real To Reel" proposait un titre supplémentaire sur la version cassette par rapport au vinyle), et le marché du disque n'était pas le même. Les vinyles étaient parfois difficiles à trouver (en particulier en import), mais moins chers, et les groupes tournaient sans relâche. Il fallait toujours occuper le terrain médiatique et la meilleure solution était de sortir des 45-Tours voire des Maxis. Ce format, appelé aussi Super 45-Tours autorisait les fantaisies tels que les picture-discs, souvent davantage achetés pour leur esthétique que pour leur son. Il revient à la mode désormais cet Extented Play (EP).

MARILLION se distingue très tôt par une prolixité dans l'écriture qui l'amène à sortir plusieurs singles de rang garnis de titres inédits ou de prises live venant aider à construire la réputation live du groupe. EMI met le paquet sur les Britanniques, et le petit succès de "He Knows You Know" (35ème place) est largement prolongé par l'album qui paraît un mois plus tard (il se hissera jusqu'en 7ème position, restant classé 31 semaines). Le groupe organise une tournée-marathon à travers la Grande-Bretagne (même si l'Irlande du Nord sera évitée), culminant par un Hammersmith Odeon. Mais entre fin avril et novembre (date de sortie de "Recital Of The Script"), le temps est long. Et malgré un concert-surprise sous le nom de SKYLINE DRIFTERS dans leur antre du Marquee courant mai et une apparition remarquée au festival de Reading, il faut tenir le public en haleine.

C'est ainsi qu'un morceau purement Prog (faute de mieux j'imagine du point de vue d'EMI) se retrouve catapulté single début juin. Affublé d'un déluge de couleurs et d'un sous-titre amusant (le grand massacre du concombre - sont cons ces Anglais), c'est un maxi bien garni qui contient lui aussi ses inédits qui est livré en pâture aux fans. Et pour ceux qui ont suivi, ils trouveront une version live de "Charting The Single" enregistrée lors des concerts de l'Hammersmith (elle sera finalement incluse au pressage double-cd de "Recital Of The Script" en 2009).

Mais ils y découvriront surtout une curiosité live avec laquelle MARILLION va s'amuser pendant assez longtemps : "Margaret". Jamais enregistré en studio (à l'image du "On The Run" de TOTO quelques années plus tard), ce titre qui s'inspire de deux chants Folk écossais – "Mairi's Wedding" et "Loch Lomond", prétexte à présenter les musiciens en concert et leur permettre de jammer entre deux pièces très écrites. Forcément des influences celtiques traversent le morceau, ce qui ne sera plus le cas par la suite jusqu'à ce que Fish se lance en solo. Initialement intitulé "Scot's Porridge" fut renommé en "Margaret Get Her Oats" puis raccourci en "Margaret". L'histoire, révélée depuis par Mark Kelly, dit qu'une certaine Margaret, amie de la girlfriend de Mick Pointer se soit faite déflorer dans le van du groupe, qui porta dès lors ce nom. Ce fameux van aura même droit à son article dans la rubrique nécrologique d'un journal quand il aura rendu l'âme définitivement. Donc il n'y a rien à comprendre, le groupe s'éclate, et si la version single avait édité la performance des cinq musiciens, la version Maxi l'incluait en intégralité.

J'en profite par ailleurs pour préciser qu'au fil de mes pérégrinations MARILLION-esques, j'inclue pour plus de lisibilité les tracklists complètes des singles, telles qu'elles sont présentées dans "The Singles '82-'88", mais il faut savoir qu'à l'époque, les edits pouvaient s'avérer assez sauvages par manque de place sur le format. Ainsi par exemple pour "Garden Party", les versions éditées du titre et de "Margaret" constituaient les face A et B du 45-Tours, alors que la version 12" présentait la version album de "Garden Party" et la version complète de "Margaret". Petite anecdote amusante d'ailleurs : comme cela avait été le cas sur "Market Square Heroes", la maison de disques a enjoint Fish a réenregistrer une parole qui la gênait pendant le pont ; et le "I'm fucking" de l'album de devenir "I'm miming", exécuté par un Fish moqueur. Par ailleurs lorsque le groupe investira finalement les studios de Top Of The Pops, le facétieux vocaliste interrompra volontairement son lip-sync pendant lesdites paroles.

Cette fois-ci, "Garden Party" étant donné sa construction très élaborée, gagne à être appréciée dans sa version album, non pas pour ses paroles, mais pour sa musique qui prend davantage d'espace pour développer ses atmosphères (les chants d'oiseaux notamment) et qui perd de sa dimension théâtrale une fois éditée pour la radio. Notons qu'il s'agit de l'un des meilleurs morceaux de l'album avec "Chelsea Monday", "Forgotten Sons" et l'épique ballade "Script For A Jester's Tear". En tout cas, 1983 aura été une sacrée année pour MARILLION, et ça n'était pas fini, car outre la sortie en vidéo de leur prestation du 18 avril, il fallait déjà penser à la conception du successeur de "Script For A Jester's Tear" et assurer la continuité du poste de batteur, Mick Pointer ayant été éjecté au lendemain du concert de l'Hammersmith, ce qui fait de "Recital Of The Script" son chant du cygne au sein de la formation britannique. Il ne se privera pas, trente plus tard, de faire revivre ce premier album ainsi que tous ses titres laissés de côté au travers d'un "Marillion's "Script" Revisited". Du côté de MARILLION, la production de "Fugazi" allait s'avérer des plus chaotiques, mais le jeu en aura valu la chandelle, comme "Punch And Judy" le montrera en partie dès la fin janvier 1984.

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   JEFF KANJI

 
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- Fish (chant)
- Steve Rothery (guitare)
- Mark Kelly (claviers)
- Pete Trewavas (basse)
- Mick Pointer (batterie)


1. Garden Party (edited Version)
2. Margaret (edited Live)
3. Garden Party (album Version)
4. Charting The Single (live)
5. Margaret (full Live Version)



             



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