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STARBLIND - Never Seen Again (2017)
Par JEFF KANJI le 11 Juin 2018          Consultée 1881 fois

Comment peut-on parvenir à un redressement spectaculaire après un début de carrière plutôt mal emmanché ?
Ils ne sont pas rares les groupes aujourd'hui élevés au rang de références à avoir connu des débuts difficiles, et l'industrie du disque jadis florissante accompagnait alors les groupes pour qu'ils parviennent à maturité (et récupérer ainsi leur investissement). Il est aujourd'hui plus difficile d'exister quand on débute, et le règne des réseaux sociaux et de YouTube est à double-tranchant : formidable outil de diffusion, il pardonne aussi beaucoup moins les approximations. La formation en pleine croissance pourra alors aisément se retrouver descendue en flammes, comme j'ai contribué à le faire après l'écoute du pénible "Dying Son"…

Comment peut-on parvenir à un redressement spectaculaire après un début de carrière plutôt mal emmanché ?
En conservant l'ADN du groupe et un modèle artistique qui lui ressemble. Ainsi, une nouvelle fois, et la performance, rare, mérite d'être soulignée, STARBLIND aura enregistré "Never Seen Again" en conditions live in studio, seuls les rares claviers étant overdubbés par-dessus. Une basse proéminente et agressive à la fois qui assoit le mix en plein milieu, une gratte à gauche, une gratte à droite, et un jeu rythmique suffisamment complexe pour laisser aux guitares le soin de délivrer des harmonies, des riffs mélodiques et autres soli. Et le résultat est à la fois propre, organique et tranchant, un certain sextette anglais pourrait en prendre de la graine...

Comment peut-on parvenir à un redressement spectaculaire après un début de carrière plutôt mal emmanché ?
En optant pour un changement radical ; celui du poste de chanteur. Mike Stark est retourné frapper ses peaux (ce qu'il fait très bien d'ailleurs, comme Titta Tani ou Todd LaTorre, autres exemples de chanteurs pas manchots à la batterie). Le petit nouveau, au nom bien moins simple à mémoriser, Marcus Olkerud est un artisan de la réussite de "Never Seen Again" avec une interprétation à la fois habitée et sobre où il met ses capacités vocales qui n'ont rien à envier à son prédécesseur au service de compositions plutôt habiles, plus du ressort de manutentionnaires inspirés que de créateurs géniaux : exemple-type avec le titre d'ouverture qui démarre comme un cheveu sur la soupe sur sa rythmique galopante et enjouée après une introduction aux claviers qui dégage une aura de mystère.

Je sais bien qu'il y a tellement de sorties à se passer dans les cages à miel qu'il est tentant de zapper facilement après ce genre de titre, surtout que pour ne rien arranger STARBLIND officie dans un style plutôt balisé où l'ombre des grands de la NWOBM est encombrante et que, pour couronner le tout, ses deux premiers albums sont loin d'être des réussites. La carrière de STARBLIND démarre réellement avec "Never Seen Again" qui développe des ambiances variées, des compositions à la fois brutes de pomme et soignées (comme le MAIDEN de "Seventh Son…" en somme) et des mélodies qui se retiennent facilement. Le groupe rappelle assez ses compatriotes d'HAMMERFALL dans la démarche, mais incontestablement, le cœur de STARBLIND est plus tourné vers la perfide Albion que la Germanie.

Il y a des moments mémorables sur disque et j'ai même hésité un temps à lui accorder une note plus élevée, mais on n'est quand même pas encore au niveau des cadors du style, ou même d'un HAMMERFALL en pleine possession de ses moyens. Mais si vous vous donnez la peine, vous serez tout de même comblés, notamment avec "Eternally Bound" qui mélange atmosphère sèche et impérieuse proche d'un ARIA et lignes vocales qui personnellement m'évoquent directement "Revelations" et la mystique qui l'entoure. Et ça continuera avec "Tears Of A Soldier" selon moi la grande réussite de l'album avec ces rythmiques tagada entraînantes et ce refrain plombé où Marcus Olkerud fait des merveilles. Je lui trouve même des accents à la André Matos sur "Avarice", et c'est bien sûr un compliment.

STARBLIND relève la tête avec ce troisième disque et le fait avec panache, renouvelant à la fois son imagerie (très belle pochette, beaucoup moins flashy que les précédentes), son discours et en tirant parti de ses influences pour proposer un Heavy British qui permet de fantasmer un MAIDEN qui aurait continué à écrire dans la veine de "Seventh Son Of A Seventh Son". Bon moment d'évasion et bravo Messieurs de STARBLIND, je n'aurai en définitive pas perdu mon temps avec vous, même si vous ne vous êtes pas donnés facilement !

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   JEFF KANJI

 
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- Marcus S. Olkerud (chant)
- Björn Rosenblad (guitare)
- Johan Jonasson (guitare)
- Daniel Tillberg (basse)
- Zak Wikner (batterie)


1. The Everlasting Dream Of Flight
2. The Shadow Out Of Time
3. Pride And Glory
4. Eternally Bound
5. Tears Of A Soldier
6. Never Seen Again
7. Avarice (the Fourth Circle)
8. Demon Rider
9. Insanity And Genius
10. The Last Stand



             



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