Cette année SEVENDUST fête les 25 ans de son album éponyme !
Pour fêter ça il nous propose un nouvel album intitulé "All I See Is War" qui a été produit par Michael Baskette. Sachant que ce monsieur s'est déjà occupé d'ALTER BRIDGE, entres autres, par le passé, ça nous donne une indication sur le contenu de ce skeud.

Qui a dit "de la merde" ?!? J'ai entendu ça venait de dans le fond là-bas !
Bon… 'Tention je vous ai à l'œil !

Bref ! Je disais que le contenu est plutôt facile à deviner… Nous sommes face à ce qu'on peut appeler du Metal Alternatif à tendances parfois Neo qui lorgne parfois vers la Pop.

Personnellement je n'ai pas été convaincue par cet album… (oui je pose ma conclusion au troisième paragraphe et alors ?). Pas qu'il soit inaudible ou raté mais clairement moins inspiré et moins percutant que "Kill The Flaw"…

Pourtant ça commençait bien avec "Dirty" ! Des gros riffs, une section basse-batterie groovy, des chœurs hurlés, un chant et un refrain catchy… jJsqu'ici tout va bien ! Ah dommage ! Voilà "God Bites His Tongue"… Ah bah c'est sûr les mecs si un jour vous lui faîtes écouter ça à Dieu il est probable qu'il se morde la langue… Pour ne pas vous rire au nez (parce qu'il est poli Dieu quand même) ! Moi c'est la réaction que j'ai eu en entendant ce contraste entre le final du premier titre et l'intro de celui-là ! Une petite mélodie "shiny" délivrée par des guitares proprettes, supportée par un petit beat dansant et des claviers spatiaux qui arrivent peu de temps après… Quand j'entends ça alors que quelques secondes auparavant je me mangeais des riffs béton dans la tronche, je peux pas me retenir je laisse échapper un petit rire nerveux (façon Christophe Lambert, vous savez "Heinheinheinhein"). Bon après ça on ré-enchaîne sur quelque chose de plus Neo / Alternatif presque Poppy par moments. Mais juste après ce dernier hurlement de Lajon, le voilà ! Autour de 2 minutes 47 c'est le retour du thème d'intro complètement incongru au milieu de toute cette bourrin-attitude savamment calculée !

Vous l'aurez compris, ce sont donc de petits détails "faciles", trop "évidents", des gimmicks qui sont placés là en guise de "joker-ça-marche-à-chaque-coup", voire carrément des morceaux "bouche-trou" qui plombent un ensemble pourtant acceptable.

Parce que c'est vrai, dans le fond musicalement y a rien à dire, globalement ça se tient. Un "Medicated" par exemple, j'ai rien à lui reprocher… Jusqu'à ce que ce break dégoulinant de mélancolie fasse une apparition qui ne me paraît pas des plus utiles pour le morceau, surtout qu'il ne sert même pas à le conclure sur une note dramatique. Par contre "Unforgiven", "Moments", "Sickness", "Descend" ou "Cheers" avec leur dominance Neo mais toujours radio-friendly, passent carrément bien ! Tout comme "Risen" qui démarre sur de grands coups de double pédale et sur un riffing agressif et qui arrive à déboucher sur un refrain mélodique et catchy.
Mais dans l'ensemble ce son beaucoup trop "Pop-moderne-épurée", qui met certes en avant la voix impeccable de monsieur Witherspoon, donne un petit côté plan-plan et linéaire aux titres et ce malgré le côté grosse prod qui nous permet de bien profiter d'un plan large sur tous les instruments. Et même les morceaux les plus dynamiques sont frappés par cette malédiction…

C'est dommage que pour ses 25 ans le groupe nous livre un album aussi téléphoné qui n'a pas l'effet aussi détonnant que pouvait avoir "Kill The Flaw".