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HARD ROCK  |  STUDIO

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1980 Wild Horses
 

- Style : Slade, Queen + Paul Rodgers, Queen, Nazareth
- Membre : Dio, Uli Jon Roth, Electric Sun, Hear 'n Aid
- Style + Membre : Phil Lynott , Thin Lizzy, Ufo, Gary Moore

WILD HORSES [UK] - Wild Horses (1980)
Par DARK BEAGLE le 21 Mars 2018          Consultée 1429 fois

Certains groupes ont traversé la sphère Hard Rock comme des comètes. Un album ou deux et puis plus rien. Le split, dans l’indifférence générale. Pourtant, ces formations, et leurs disques, continuent à approvisionner les bacs des disquaires avec des rééditions assez fréquentes sans que l’on sache trop pourquoi. WILD HORSES est de celles-là, une formation qui aura publié deux opus entre 1980 et 1981 avant que les membres ne suivent des chemins différents. Encore aujourd’hui, le groupe reste relativement inconnu dans nos vertes contrées (ou grises, si vous habitez en ville), alors que le pedigree de certains de ses musiciens leur assure une notoriété phénoménale.

Si vous voulez, WILD HORSES est une espèce de super groupe, formé en 1978 par des mecs qui ont été virés de leurs combos respectifs. Le premier est Brian Robertson, surnommé Robbo, qui avait brillé au sein de THIN LIZZY, le second est Jimmy Bain, qui s’était fait connaître sur le "Rising" de RAINBOW. À eux deux, ils inspirent forcément le respect. S’ajouteront plusieurs musiciens, qui changeront souvent avant de se stabiliser vers 1980. On notera donc le passage éclair de Kenney Jones (The SMALL FACES) ainsi que de Jimmy McCulloch (WINGS) en 1978. Le malheureux sera retrouvé mort en 1979, à l’âge de vingt-six ans…

Le groupe trouve donc son point d’équilibre avec les arrivées du futur UFO Neil Carter à la guitare et aux claviers et de Clive Edwards (Uli ROTH) à la batterie et s’en va enregistrer sous la houlette de Trevor Rabin (YES, RABBITT…) un premier album. Alors oui, je sais et j’en suis désolé, il y a beaucoup de noms. Le but n’est pas de vous perdre, mais de vous montrer que le projet intéressait pas mal de monde à l’époque. C’était quelque chose d’assez dingue vu que EMI s’est empressé de signer la formation sur la simple foi d’une prestation au festival de Reading en 1979.

Malheureusement, associer deux musiciens de talent ne suffit pas toujours à obtenir un bon album. Déjà, il manque au groupe un véritable chanteur. C’est Jimmy Bain qui s’empare du micro en grande partie, le lâchant à Robbo le temps de deux titres. La voix de Bain est… Comment dire ? Pas très agréable ? Qu’elle ne correspond pas à son physique de solide gaillard écossais ? Qu’elle sonne étrangement adolescente ? Les deux premiers morceaux sont là pour faire passer la pilule, on a envie de rire un bon coup en se disant « c’est quoi ce truc ? » et on finit par s’y habituer sans forcément la trouver plaisante. À titre de comparaison, Robertson s’avère plus intéressant à ce niveau.

Ensuite, l’autre point dommageable pour WILD HORSES est de se pointer au mauvais moment. En Angleterre, à cette époque, la jeune garde avait les dents longues et les IRON MAIDEN, SAXON, DEF LEPPARD et autres TYGERS OF PAN TAG faisaient la loi, en se montraient plus virulents, plus rapides, plus frondeurs. Au milieu de ces loups affamés, beaucoup de légendes bataillaient et forçaient le respect, les UFO, JUDAS PRIEST et THIN LIZZY s'en sortant honorablement. WILD HORSES, lui, ne paraissait pas si sauvage, justement, une espèce d’anachronisme qui évoluait dans un registre Hard Rock relativement basique, même si parfois on note çà et là des réminiscences LIZZYènes.

S’écartant parfois des chemins rocailleux pour s’essayer à de la Pop ("Criminal Tendencies") ou vers quelque chose de plus dansant façon Rod STEWART ("Nights On The Town", sur laquelle Robbo s’en sort plutôt bien derrière le micro), le groupe livre une prestation somme toute correcte. Mais tout juste. L’ensemble sonne très Rock, la basse de Bain s’avère très insistante, les soli de Robertson sont sympas, mais il manque quand même quelque chose. Comme ce surcroît d’âme que l’on pouvait ressentir dans leurs anciens groupes, quand quelqu’un de simplement meilleur qu’eux trouvait LE riff ou LA mélodie à côté desquels on ne peut décemment pas passer.

D’ailleurs, est-il seulement étrange que les meilleurs morceaux aient connu une collaboration à l’écriture de membres de THIN LIZZY comme Phil Lynott ou Scott Gorham ? La ballade "Fly Away" (qui sera reprise plus tard par PRETTY MAIDS) transpire le groupe irlandais par tous ses pores, avec une guitare faisant songer étrangement à celle de Brian May, alors que Robbo livre la meilleure prestation au micro de l’album ; "Dealer" se veut déjà plus furieux, "Nights On The Town" a déjà été évoquée… Le reste, sans être totalement mauvais, a quand même bien du mal à se montrer à la hauteur de ces trois titres…

Sans tout à fait être une erreur de casting (sur papier, le groupe tient totalement la route !), WILD HORSES est un putain de pétard mouillé. Trop décalé par rapport à la scène Hard Rock du moment, peinant à produire des chansons réellement efficaces, la formation est forcément décevante même si on peut toujours trouver tel ou tel morceau frais et réjouissant. Et WILD HORSES laisse déjà entrevoir sa traîne, future comète qui va passer dans le ciel d’une scène déjà trop encombrée et ne pouvant souffrir de groupes en demi-teinte.

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   DARK BEAGLE

 
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- Jimmy Bain (basse, chant)
- Brian Robertson (guitare, chant)
- Neil Carter (guitare, claviers)
- Clive Edwards (batterie)


1. Reservation
2. Face Down
3. Blackmail
4. Fly Away
5. Dealer
6. Street Girl
7. No Strings Attached
8. Criminal Tendencies
9. Nights On The Town
10. Woman



             



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