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HARD/HEAVY MÉLODIQUE  |  STUDIO

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2012 Broken Bones
2023 Heaven Comes Down
 

- Style : Voodoo Smile, White Lion, H.e.a.t., Headrush, Locomotive Breath
- Membre : House Of Lords, Night Ranger, Rainbow, Roland Grapow, Rough Cutt, Ted Nugent, Ufo, Yngwie Malmsteen, Hear 'n Aid, Great White, Dirty Shirley, Winger, George Lynch , Accept, Blue Öyster Cult, Dio, Doro, Foreigner
- Style + Membre : Black Swan, Lynch Mob, Sweet & Lynch, Whitesnake, Ratt, Quiet Riot, John West , John Norum , Alice Cooper, Michael Schenker, Europe
 

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DOKKEN - Erase The Slate (1999)
Par JEFF KANJI le 11 Juin 2020          Consultée 2591 fois

Les mecs de DOKKEN sentaient bien que la reformation ne survivrait pas à "Shadowlife", déjà que c'était limite pendant la tournée de "Dysfunctional". Mais quand on en vient aux mains pour une simple bousculade dans le bus et que le fils de George Lynch doit séparer son père de Don Dokken, c'est terminé, et Mick et Jeff sont pour le coup tout à fait enclins à se débarrasser de cette bête stéroïdée totalement incontrôlable. Il faut bien sûr en passer par la justice, le problème des droits sur le nom restant entier… George repart dans son coin avec un joli pactole tentant de reformer LYNCH MOB avec Mick Brown, ce qui dégénère après une seule séance d'écriture… Du côté de DOKKEN on est bien emmerdé, car la tournée avec ALICE COOPER et WARRANT n'est pas terminée (l'incident ayant lieu à mi-chemin de la douzaine de shows programmés). Le salut viendra dans un premier temps de John Norum, qui pendant quinze dates assurera l'intérim, quelques années après "Up From The Ashes". Puis c'est l'avocat de Jeff Pilson, Jon Levin, (qui intègrera le groupe à temps plein quelques années plus tard) qui assure la fin de tournée.

Mais DOKKEN n'a plus de guitariste. Et le salut va venir de Kip Winger, qui connaît tout le monde dans le business et qui va filer le tuyau à son ami Reb Beach. À cette époque, WINGER a splitté ne survivant pas ni à la vague Grunge ni aux incessantes moqueries de Beavis & Butthead. Reb Beach a joué quelques années avec ALICE COOPER pour joindre les deux bouts mais il cherche un nouveau challenge. Et ça va coller d'enfer ! Jeff Pilson retrouve un partenaire d'écriture à la hauteur de George Lynch, et l'ambiance au sein du groupe n'a pas été aussi détendue depuis une éternité (il faut peut-être remonter à 85-86 je dirais).

Le résultat, c'est l'album qui replace artistiquement DOKKEN sur l'échiquier, le septième album qui efface, jusque dans son titre, le sabordage organisé de "Shadowlife", l'album qui remet en avant les vocaux rageurs, la guitare dominatrice qui propose solo de folie sur riff de tueur. DOKKEN retrouve le son qui l'a rendu célèbre, sans pour autant renier totalement ses années 90, et notamment le côté plus sombre et torturé de "Dysfunctional" qui avait donné de bons résultats. Et les effets sur la voix sont une expérimentation qu'on retrouve, notamment sur l'hymne "Change The World", un tube dément comme DOKKEN n'en avait plus écrit depuis "Up From The Ashes". "Erase The Slate" a été le premier titre du groupe que j'ai eu le plaisir d'écouter. Avec le recul et davantage de connaissances sur le groupe, il est amusant d'entendre Mick Brown brailler "Eddie Van Halen" avant que Reb Beach ne sorte le premier riff costaud de l'album. Le tempo est speed, et DOKKEN retrouve son bagage Heavy Metal.

Comme je le disais, le son plus sombre des années 90 est ici exploité de belle façon ("Maddest Hatter"), et "Shattered" est même une démonstration de force, qui n'aurait pas dépareillé sur "Dysfunctional". On a même un petit Rock'N'Roll bien festif avec "Crazy Mary Goes Round" qui détend bien l'atmosphère, bien servi par la gouaille de Mick Brown (Don n'arrivait pas à sentir ce titre, et c'est Mick qui s'en est finalement chargé). "Erase The Slate" est un album qui parvient à catalyser tout le spectre de la musique de DOKKEN, y compris les aspirations plus acoustiques. Le groupe s'y montre sous son meilleur jour, en produisant au passage de nouveaux classiques, ce qui paraissait inespéré à l'époque.

Le seul drame de ce disque, aisément dans le trio des meilleures réalisations du groupe, c'est qu'il a été très mal promu, complètement ignoré par la plupart des gens, le groupe parvenant à faire oublier son infâme prédécesseur, mais pas à reconquérir son public ("Shadowlife" se sera vendu à cinquante mille exemplaires, soit presque dix fois moins que "Dysfunctional"), mais à une ère où il est facile de poser son oreille sur à peu près tout, pas d'excuse pour ne pas réhabiliter cet excellent album qui a remis DOKKEN sur le droit chemin, même si Jeff Pilson quittera finalement le groupe pour se consacrer au projet "Rock Star", incompatible avec l'agenda du groupe.

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   (3 chroniques)



- Don Dokken (chant)
- Reb Beach (guitare)
- Jeff Pilson (basse)
- Mick Brown (batterie)


1. Erase The Slate
2. Change The World
3. Maddest Hatter
4. Drown
5. Shattered
6. One
7. Who Believes
8. Voice Of The Soul
9. Crazy Mary Goes Round
10. Haunted Lullabye
11. In Your Honor
12. Bonus Track



             



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