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ENFOLD DARKNESS - Our Cursed Rapture (2009)
Par T-RAY le 14 Décembre 2017          Consultée 1206 fois

“Où sont mes racines, Nashville ou Belleville ?” En ce qui me concerne, contrairement à Schmoll, elles ne sont ni dans l’une, ni dans l’autre. Celles d’ENFOLD DARKNESS, en revanche, se trouvent bel et bien dans la capitale du Tennessee… Mais ça n’est ni à la Country, ni au Rockabilly, deux genres musicaux pour lesquels la ville et l'ancien État confédéré sont restés archi célèbres, que le groupe a voué corps et âme. C'est plutôt au Black Metal ! Ou serait-ce au Death Metal, version Mélo ? Les deux, mon capitaine, et la formation est bien en peine de choisir. Tant mieux, son goût pour le Black et le Death Mélodique nous permet d'apprécier la variété d’approches musicales que déploie le combo.

C'est d’ailleurs ce qui m’a interpellé en premier lieu lorsque je me suis penché sur le cas ENFOLD DARKNESS. En apprenant que les Américains proposaient une musique au confluent du CRADLE OF FILTH de la grande époque (la fin des 90s) et de The BLACK DAHLIA MURDER, je ne pouvais que me montrer curieux, moi qui dispose d’un attrait certain pour les deux groupes. D’autant que le second partage depuis ses débuts quelques traits avec le premier, notamment le timbre de voix en screams Black de Trevor Strnad, assez proche de celui de Dani Filth, ainsi que ses inspirations Heavy, plus marquées toutefois chez CRADLE que chez TBDM.

Ces deux traits-là, on les retrouve chez ENFOLD DARKNESS, avec quelques petits trucs en plus qui font tout le sel de ce premier album, "Our Cursed Rapture". Comme ces petits breaks jazzy au beau milieu de "In The Galleries Of The Utmost Evil" ou dans le deuxième tiers du morceau-titre. On pourra peut-être aussi trouver certains soli fort proches du style un brin néoclassique de CHILDREN OF BODOM, comme ceux que l’on entend sur ce même "Our Cursed Rapture". Mais ce sont bien les fantômes de CRADLE OF FILTH et de The BLACK DAHLIA MURDER que l’on observe le plus facilement sur le premier opus d’ENFOLD DARKNESS. Cette voix stridente et cette façon de s’en servir ne font que convoquer les images de Dani Filth dans mon esprit.

Vous ne voulez pas le croire ? Alors écoutez Justin Corser varier les effets de ses cordes vocales sur "The Benefits Of Your Demise" et dites-moi s’ils ne vous évoquent pas le travail de Dani sur "A Ghost In The Fog" ou "Thirteen Autumns And A Widow", entre autres… Oui, le garçon partage le micro, de temps en temps, avec le guitariste Matt Brown au timbre plus grave, mais c’est bien lui l’artisan principal de ces vocaux écorchés. Et la versatilité dont il fait preuve ne peut qu'évoquer le style Strnad, même si Corser est plus fidèle à sa voix Black que son confrère de TBDM. The BLACK DAHLIA MURDER dont l’on retrouve également l’influence sur les parties les plus Melodeath, l’initial "The Rise Of The Greatest Fornicator" l’exprimant d'emblée. Néanmoins, ENFOLD DARKNESS réussit le mélange entre Black et Death Mélo de façon plus fluide que le combo du Michigan, plus fidèle au Death, ne l’a jamais fait.

Est-il donc possible d'apprécier le groupe de Nashville sans connaître CRADLE ni TBDM ? La réponse est oui ! Car qui aime la violence maîtrisée, la variété des voix saturées et l’usage de mélodies racées sans besoin de claviers se retrouvera dans l’art d’ENFOLD DARKNESS. Qui aime les parties de guitares en harmonie appréciera le boulot abattu, car Mike Low, responsable de la quasi-totalité des guitares - lead, rythmiques, accoustiques - est un bon harmoniste. Le travail réalisé en particulier sur le riff principal de "Dead In The Brine", avec une partie rythmique totalement en phase avec la partie lead, est délicieux. C'est à vous en coller des frissons et vous donner envie d’appuyer vite sur “repeat”... encore et encore ! Sur ce même morceau, le goût du combo pour le Heavy est également bien mis en évidence, et même les amateurs de Power Metal peuvent se retrouver dans un tel titre où les guitares sont reines. Que dis-je, impératrices !

Quand il se la joue plus monolithiquement Death, en revanche, ENFOLD DARKNESS est un peu plus passe-partout, comme l'exemplifient très bien les "Exaltation [Part I]" et "[Part II]", qui sont tout à fait agréables à l'écoute mais pas vraiment inoubliables. Le Death seul lui sert d’ailleurs régulièrement à marquer l’auditeur d’entrée de jeu et ENFOLD DARKNESS use de ce stratagème de manière évidente sur "The Sanctuaries", long morceau de plus huit minutes, riche en promesses mais qui ne les tient pas toutes. L’on aimerait entendre violence ET mélodie se conjuguer un peu plus, mais ce titre, comme tout "Our Cursed Rapture", est redoutable d’efficacité, malgré des inspirations parfois trop évidentes. L'évidence est toutefois qu’on y prend un grand plaisir aussi… en attendant qu’ENFOLD DARKNESS nous propose une musique plus personnelle sur son deuxième opus.

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   T-RAY

 
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- Justin Corser (vocaux)
- Matt Brown (guitare, vocaux additionnels)
- Mike Low (guitare)
- James Turk (basse)
- Jack Blackburn (batterie)


1. The Rise Of The Greatest Fornicator
2. In The Galleries Of The Utmost Evil
3. Our Cursed Rapture
4. The Benefits Of Your Demise
5. Exaltations (part I: The Entrance Of Hecate)
6. Exaltations (part Ii: The Epitome Of Grief)
7. Dead In The Brine
8. Altars Of Perdition (interlude)
9. The Sanctuaries



             



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