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AC/DC - Fly On The Wall (1985)
Par DARK SCHNEIDER le 23 Juillet 2014          Consultée 15137 fois

Diantre ! Que cet album est mauvais !

Autant les critiques furent rudes envers "Flick Of The Switch" (mais pas non plus totalement injustifiées) autant on ne peut qu’admettre qu’avec "Fly On The Wall" il n’y a plus grand-chose à sauver chez AC/DC ! Manifestement, le groupe, au creux de la vague, a tout fait pour creuser son propre trou. Il n’y a pas cette fois-ci à chercher une quelconque injustice : "Fly On The Wall" est un ratage sur toute la ligne et il est tout à fait logique que le public ait boudé cet album à sa sortie. Mais comment donc le groupe a-t-il pu en arriver là ?

Il semblerait que l’ambiance au sein du groupe n’était plus à la fête. On le sait, Phil Rudd s'était fait la malle durant les sessions de "Flick Of The Switch". AC/DC avait pourtant un line-up soudé depuis l’arrivée de Cliff Williams, mieux, ils avaient même réussi à se remettre du décès de leur si charismatique chanteur. Mais voilà, même si Brian Johnson semble s’être parfaitement intégré au sein du groupe, on serait prompt à supputer que l’absence forcée et regrettable de Bon Scott, véritable grand frère pour les boys, n’a pu que laisser des blessures profondes. Peut-être que le succès énorme de "Back In Black" a grisé le groupe et qu’ils se sont reposés sur leurs lauriers, mais cela suffit-il à expliquer la déchéance comportementale de Phil Rudd, manifestement très affecté par le décès de Scott ? Trêve de spéculations : les faits sont que Phil Rudd quitta le groupe et fut remplacé par Simon Wright, batteur plus technique et qui avait d’autres ambitions musicales (qu’il satisfera chez DIO). Cela ne pouvait coller, et force est de constater que le jeu de Wright détonne quelque peu sur du Hard Rock binaire. Sa frappe semble trop lourde et pataude pour AC/DC.

De leur côté, les frères Young veulent rester maîtres de la situation. Ils décident de continuer à produire le groupe, entièrement seuls cette fois-ci : un choix regrettable, on y reviendra.

Musicalement, le groupe est vraiment à la peine. Moins énergique que "Flick Of The Switch", "Fly On The Wall" est l’œuvre d’un gang fourbu, qui tente désespérément d'inclure de nouvelles idées pour agrémenter des compositions faiblardes. On retiendra l’intro de "Sink The Pink", sur laquelle Malcolm Young se contente de s’inspirer très fortement de ses idoles des WHO ; le résultat n’a rien de transcendant, et au fond fait un peu redite de la fameuse intro de "For Those About To Rock". Triste lorsque l’on constate qu’il s’agit d’un des moments les plus mémorables de cet opus. Le refrain de ce titre est d’ailleurs aberrant. Le groupe décide également d’accentuer nettement les éléments sudistes de sa musique ("Stand Up", "Back In Business"…). On l’avait entrevu sur un titre de "Flick Of The Switch", cette facette musicale se fait nettement plus présente ici. En soi, c’est une bonne démarche, cependant, le groupe ne va manifestement pas au bout des choses : autant y aller à fond et sortir le bottleneck… Mais non, il faudra pour cela attendre… "Black Ice" !

Si tout n’est pas à jeter sur "Fly On The Wall", il y a cependant des moments vraiment insupportable ! Les chœurs ridicules sur "Shake Your Foundations" sont une faute de goût qui témoigne de la baisse d’inspiration du groupe et de son état de décrépitude, ce dernier ne sachant plus comment utiliser les éléments spécifiques de sa musique.
Ne soyons pas non plus trop méchants : certains morceaux se laissent écouter sans broncher et valent bien les morceaux un peu anecdotiques des deux albums précédents. On pensera notamment à "Playing With Girls", qui propose sans doute la seule véritable rythmique Heavy Metal d’AC/DC. Mais le peu de sentiments positifs que l’on peut avoir à l’écoute de ce bouzin est aussitôt annihilé par le problème qui pourrit définitivement l’album : la production, carrément horrible. Les frères Young se chient dessus en produisant le disque. Ils tentent de donner un son moderne pour l’époque, avec à la clé une reverb très présente, ce qui ne colle absolument pas au style du groupe. Le mix est particulièrement foireux, avec un Jonna en retrait qui semble chanter dans les chiottes, rendant ses lignes de chant souvent agaçantes tant il donne l’impression de s’époumoner en vain. Que c’est irritant ! La remasterisation tente d’améliorer les choses, mais ne gomme pas tout (il faut savoir que les frères Young ont depuis parfaitement pris conscience de leur échec sur cet album), "Fly On The Wall" est un album réellement pénible à écouter d’une traite.

Il est également parfaitement évident qu’AC/DC a tenté de se raccrocher aux modes du moment. La reverb en est la preuve irréfutable, ainsi que les guitares nettement plus saturées. Mais musicalement aussi : le refrain de "Sink The Pink" va clairement chercher du côté du Hair Metal qui cartonnait à l’époque (MÖTLEY CRÜE par exemple), de même que celui de "Danger". À ce petit jeu-là, le groupe se plante totalement.

"Fly On The Wall" est donc l’œuvre d’un groupe aux abois. La bande des frères Young tenta alors de vendre l’album par le biais d’un artifice : 5 clips vidéos formant un mini-film, voyant le groupe jouer dans un bar. Ces clips, qui feront l’objet d’une VHS, sont un peu kitchouilles, mais amusants, le second degré habituel ! Mais comme les morceaux ne sont pas à la hauteur, cette tentative de promo novatrice resta vaine. Néanmoins, AC/DC finira par tirer parti de cette démarche pour ses opus suivants (et ce dès "Who Made Who").

À la sortie de cet album, Cliff Williams déclara dans la presse qu’ils avaient quand même fait de meilleurs albums par le passé ! Lucide et honnête le gars. "Fly On The Wall" est tout simplement le plus mauvais album d’AC/DC. Le seul dont l’on peut sans problème se passer. Compos soit banales, soit inabouties, soit mauvaises, son tout simplement dégueulasse, line-up voué à l’échec, tentative avortée de raccrocher à son époque : rien ne va plus ! Heureusement, en live le groupe reste imbattable et parvient même parfois à tirer parti de ses nouveaux morceaux (surtout le title track).
Le train du Rock’N’Roll a déraillé, mais il saura se remettre sur ses rails.

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   (2 chroniques)



- Brian Johnson (chant)
- Angus Young (guitare)
- Malcom Young (guitare)
- Cliff Williams (basse)
- Simon Wright (batterie)


1. Fly On The Wall
2. Shake Your Foundations
3. First Blood
4. Danger
5. Sink The Pink
6. Playing With Girls
7. Stand Up
8. Hell Or High Water
9. Back In Business
10. Send For The Man



             



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