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UN PEU RAMOLLI  |  STUDIO

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1995 One Hot Minute
1999 Californication
2002 By The Way
2006 Stadium Arcadium
2011 I'm With You
2016 The Getaway
2022 Black Summer
  Unlimited Love
  Return Of The Dream C...
 

- Style : Terrorvision, Spirit Bomb
- Membre : Pearl Jam
 

 Rhcp France (2422)

RED HOT CHILI PEPPERS - The Getaway (2016)
Par MULKONTHEBEACH le 1er Août 2017          Consultée 4281 fois

Exit Rick Rubin, producteur de renom qui a accompagné les RED HOT CHILI PEPPERS durant plus de vingt ans, et place à Danger Mouse, aka Brian Burton, l’homme de l’ombre du GORILLAZ de Damon Albarn. Il est toujours bon pour un « vieux » groupe d’avoir des énergies nouvelles dans son entourage. C’était déjà chose faite, bien malgré eux, sur le précédent opus des Californiens d’adoption, avec l’arrivée du sympathique mais brouillon Josh Klinghoffer à la guitare, en lieu et place de l’incroyable John Frusciante, parti expérimenter dans son coin. Le guitariste, ô combien talentueux mais très fragile depuis ses années d’errance, a définitivement jeté l’éponge après le pompeux "Stadium Arcadium".

On ne se rend pas forcément compte que ce groupe a presque 35 ans de carrière derrière lui, faite de délires, de chaos, et d’épouvantables histoires de drogue… Attendu tout de même encore aujourd’hui comme le messie, son nouvel album a de quoi surprendre, et le choix de ce producteur atypique et quelque peu « hipster » n’y est pas étranger. Le son tout d’abord, a considérablement changé. Moins organique, beaucoup plus compressé, et les chansons en pâtissent évidemment. La force créatrice des RHCP a toujours été de « jammer » collectivement pour aboutir à une chanson construite. Frusciante en était souvent le catalyseur et sa facilité à créer a très souvent aidé le groupe à progresser, d’une créativité faite de fulgurances incroyables. Il y avait une vraie complicité musicale avec Kiedis, qui est un auteur brillant mais besogneux quand il n’est pas en adéquation avec son guitariste.

"The Getaway" est un album étrange à chroniquer, parce qu’il possède des qualités inhérentes pour un groupe qui avance dans l’âge… Il est très agréable à écouter, souvent d’une traite d’ailleurs, très peu de singles significatifs sortant du lot, après tout, pourquoi pas, mais l’on attendait bien plus d’eux en 2016. "Dark Necessities" est plutôt intéressant, faisant sans doute référence aux addictions passées du chanteur, qui a passé la moitié de sa vie à chercher de la drogue dans les quartiers sombres de « Downtown LA » à la tombée de la nuit. La musicalité de ce titre est épatante, envolées les escapades « guitar hero » de la fin de l’ère Frusciante, ici tout le monde est à sa place, comme en témoigne également "Sick Love", rafraîchissant au possible, titre estival sans prétention mais qui a son pesant d’âme tout de même, avec en guest de luxe Sir Elton John au piano. Vraiment, cet album a de l’attrait, pour peu que les fans les plus exigeants soient un peu plus conciliants avec leur groupe de cœur, quant à sa façon d’aborder une nouvelle ère. Et à plus de 54 ans au compteur pour les ¾, cela peut se comprendre. Tant de choses leur sont arrivées, tant de déconvenues, et pourtant, ces éternels gamins nous offrent un disque particulièrement touchant, et dans le même temps décevant.

Les hits Fusion à la "Can’t Stop" sont définitivement derrière eux, les RHCP se complaisant dorénavant dans une musique très mélodique aux arrangements soignés, mais qui manque cruellement d’inspiration. À la première écoute, "The Getaway" peut paraître détestable, mais il n’en est presque rien. Il s’agit juste d’un album mineur. Josh est très discret mais efficace lorsque la chanson l’y amène. "Goodbye Angels" est ainsi plutôt réussie, avec ses breaks et son solo bien senti mais bon… On a la nette impression que les musiciens se reposent sur leurs lauriers, à commencer par Flea qui est étrangement en retrait, tandis que Chad doit se sentir un peu seul au milieu de toutes ces programmations et un jeu simplifié au possible, notamment sur le title-track. Alors, oui, les codes ont changé, Josh n’est pas John, est encore bien jeune et l’on peut présumer qu’il est un suiveur, si fier de faire partie de ce groupe légendaire. Sauf qu’il n’est pas, à priori un compositeur hors-pair…

La donne est différente, "Go Robot" est là pour vous le rappeler, avec ses programmations discrètes mais efficaces, ses défauts aussi, avec cette omniprésence de bruitages en tous genres, qui peuvent être perçus comme dérangeants pour le fan de base, plus habitué à l’emphase de l’immédiateté et du live, mais il se ravisera assez vite… "Feasting On The Flowers", totalement musicale, est une immense chanson dans sa version studio, avec tous ces arrangements qui nous sont étrangers, mais qui fonctionnent parfaitement.

La question majeure qui se pose, alors que les 4 PEPPERS ont retrouvé une cohésion, si, elle n’est pas exempte de défauts du point de vue de la composition (ils ont connu des jours bien plus heureux), est de savoir si cet album fonctionnera en live ? Rien n’est moins sûr, mais au vu de la popularité de ce groupe, cela passera comme une lettre à la poste au milieu des classiques.

En bref, aucun musicien n’a tiré la couverture à lui sur cet album, le groupe s’étant rapproché, et en cela, bravo à Danger Mouse de l’avoir poussé dans ses retranchements. Moins efficaces, plus réfléchis, un peu plus perdus encore, les RED HOT CHILI PEPPERS vont encore donner du grain à moudre à leurs détracteurs… Beaucoup moins bouffons qu’ils n’y paraissent dans le fond… Un album cohérent dans le style abordé, à écouter plus d’une fois pour s’en faire un avis définitif !

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   MULKONTHEBEACH

 
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- Anthony Kiedis (chant)
- Josh Klinghoffer (guitare)
- Flea (basse)
- Chad Smith (batterie)


1. The Getaway
2. Dark Necessities
3. We Turn Red
4. The Longest Wave
5. Goodbye Angels
6. Sick Love
7. Go Robot
8. Feasting On The Flowers
9. Detroit
10. This Ticonderoga
11. Encore
12. The Hunter
13. Dreams Of A Samuraï



             



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