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1968 Heavy
In-A-Gadda-Da-Vida
 

1968 In-a-gadda-da-vida
 

- Style : Blue Cheer, Blue Öyster Cult, Rosalie Cunningham, Hawkwind, Sir Lord Baltimore
- Style + Membre : Wishbone Ash

IRON BUTTERFLY - Heavy (1968)
Par DARK BEAGLE le 2 Mai 2017          Consultée 2862 fois

IRON BUTTERFLY restera à jamais connu pour l’album – et surtout le morceau – "In-A-Gadda-Da-Vida", souvent pastiché, qui est devenu l’hymne d’un Rock Psychédélique qui tirait nettement sur des notes plus dures, voire Heavy. Autant dire que ce disque va complètement éclipser le reste de la production des Californiens, dont ce premier album à la pochette qui sent les champignons et les plantes qui font rire. Un opus qui pose les bases du style du groupe même si certaines influences sont encore bien présentes, voire trop.

De ce fait, il ne faut pas trop se fier au titre de l’album, "Heavy", même si… En fait, ce disque, c’est un formidable bazar où l’on trouve un peu de tout ce qui se faisait à l’époque en matière de Rock Psychédélique ("Possession") et Rock Californien façon BEACH BOYS survitaminé ("Unconscious Power"). Mais les musiciens ont une approche somme toute personnelle, assez agressive sans aller dans les extrêmes de BLUE CHEER.

À la sortie de Heavy, IRON BUTTERFLY a eu de nombreux qualificatifs : Acid Rock, Psychedelic Rock et… Heavy Metal. Certains désignent d’ailleurs la formation de Los Angeles comme le premier groupe du genre aux USA. Cela reste toutefois à prendre avec des pincettes. Si le son est bien lourd par moments, on est loin pour le moment du travail d’un BLACK SABBATH, voire de BLUE CHEER pour citer à nouveau ce combo peu apprécié par Doug Ingle, chanteur claviériste du Papillon de Fer, avec lequel il n’aimait pas être comparé.

On notera toutefois cette basse, très présente, qui vient apporter une solide assise à l’ensemble. Là encore, on est loin de ce qui sera fait sur le second opus (et Jerry Penrod n’a pas l’ampleur de Lee Dorman), mais les bases sont déjà là. Il suffit de jeter une oreille sur le très lourd "Fields Of Sun" pour deviner quelle sera la suite du programme concernant IRON BUTTERFLY. Puissant, vindicatif, ce titre sort du lot de façon cinglante, tout comme l’instrumental final, "Iron Butterfly Theme", à la distorsion extrême, qui mérite qu’on y pose une, voire les deux oreilles dessus.

Le réel souci de ce disque réside dans son inconstance en fait. Le groupe passe du coq à l’âne, il expérimente en continu tout en s’appuyant sur le paysage musical de l’époque pour les bases. Les musiciens vont tricoter, Doug Ingle va partager le chant avec Darryl DeLoach pour amener des harmonies intéressantes. Mais les morceaux ne sont pas toujours très inspirés, à l’image de "So-Lo" qui vieillit bien plus mal que le reste du disque, un titre qui ressemble plus à de la Pop qui s’écoute sans s’écouter à la plage qu’à autre chose.

Il y a donc un certain déséquilibre sur ce "Heavy" qui ne porte pas vraiment bien son nom même si certaines compositions vont dans cette direction, bille en tête. De ce fait, IRON BUTTERFLY rentre dans les rangs pas toujours très confortables des précurseurs du genre, ceux qui apportent les idées sans savoir forcément comment les exploiter convenablement tandis que d’autres formations, opportunistes, trouveront comment se servir des idées de riffs, de l’approche de la musique et glaner un succès que le modèle n’aura pas forcément.

D’ailleurs IRON BUTTERFLY aurait pu splitter à la fin de l’enregistrement de "Heavy". Danny Weis et Jerry Penrod quitteront en effet les ailes du Papillon pour former RHINOCEROS. Ingle recrutera Rick Davis et Lee Dorman pour les remplacer et le groupe prendra une épaisseur, une consistance qui ne restera pas sans conséquences puisque le groupe nouvellement formé va mettre en boîte le monument du genre qu’est "In-A-Gadda-Da-Vida", dont les répercussions seront grandioses, certainement trop pour IRON BUTTERFLY qui peinera à retrouver de sa superbe après cela. Quant à "Heavy", il représente une introduction intéressante à l’univers du Papillon de Fer, même si l’album manque de régularité.

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   DARK BEAGLE

 
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- Doug Ingle (chant, claviers)
- Darryl Deloach (chant, tambourin, percussions)
- Danny Weis (guitare)
- Jerry Penrod (basse, chant)
- Ron Bushy (batterie)


1. Possession
2. Unconscious Power
3. Get Out Of My Life, Woman
4. Gentle As It May Seem
5. You Can't Win
6. So-lo
7. Look For The Sun
8. Fields Of Sun
9. Staped Ideas
10. Iron Butterfly Theme



             



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