C’était en 2008. Ma grande sœur m’avait demandé de l’accompagner au spectacle de NIGHTWISH au Centre De Foire de Québec. Même si je n’étais pas un fan absolu du groupe, je me disais que se serait une bonne idée d’aller voir celui-ci en pleine action. De plus, c’était lors de cette tournée que les Finlandais présentaient leur toute nouvelle chanteuse en la personne d’Anette Olzon. J’étais donc bien curieux de voir comment elle allait se débrouiller puisque la nouvelle venue n’avait vraiment pas le répertoire vocal de Tarja Turunen. ICED EARTH était également de la partie. De leur côté, c’était le grand retour de Matt Barlow au chant après une absence de quelques années. L’ambiance allait donc être aux retrouvailles.

J’étais donc présent, au milieu des 3000 spectateurs, attendant le début des hostilités. Mais avant les premières notes du "Angels Holocaust" des Floridiens, un autre groupe devait performer. Un obscur band du nom de SONIC SYNDICATE allait prendre les planches d’assaut. Les 30 minutes qui ont suivi ont été bonnes, voire même très bonnes. Le groupe a donné dans le Metalcore pur et simple en faisant de son mieux pour réchauffer l’audience au maximum. L’effet à deux chanteurs était vraiment saisissant et tout bonnement excellent. De retour à la maison, j’avais même téléchargé le titre "Double Agent 616" qui m’avait fait l’effet d’une bombe pendant le spectacle. Et puis, quelques mois plus tard, la vie étant ce qu’elle est, SONIC SYNDICATE a tombé légèrement dans l’oubli de mon champ d’intérêt… pour finalement y revenir près d’une décennie plus tard.

C’était il y a quelques mois. Je regardais les nouveautés musicales sur un site internet lorsque le nom du groupe a surgi d’une longue liste (plus ou moins riche en qualité) : "Confessions" était le nom de l’album. Je me suis alors souvenu de leur solide performance et de la bonne impression qu’ils m’avaient laissé. Quelques heures plus tard, me voilà donc avec le disque sous la main, prêt à m’ingurgiter une quarantaine de minutes d’une soupe Metalcore bien carrée. Mais voilà, dès le premier titre, "Confessions", un problème de taille se pointe : il s’agit d’un titre à la sonorité Pop donnant à la limite envie de danser. Mais qu’est-ce que c’est que cette merde ? Me suis-je trompé de groupe ? Je regarde à nouveau la jaquette du disque : C’est bel et bien SONIC SYNDICATE inscrit sur la couverture. Un petit tour sur internet m’apprend rapidement la triste réalité : C’est le même groupe qui a produit l’excellent "Double Agent 616", mais quelques années se sont écoulées, et par le fait même des membres clefs du groupe (dont des compositeurs importants) ont quitté le navire. Il y a eu également un changement sur le plan de la voix et l’introduction d’un nouveau chanteur ayant pour but de prendre une orientation plus Pop et commerciale a fini de faire balancer le groupe vers le côté obscur de la force.

C’est donc avec cette triste réalité que je retourne me torturer les oreilles avec "Confessions". L’écoute se fait péniblement, et après seulement quelques essais, je décide de lancer la serviette. C’est très simple, il s’agit ni plus ni moins de Rock bonbon plastique nourrit au clavier synthétiseur style années 70 : l’horreur ! Les gars n’ont manifestement aucun point commun avec le SONIC SYNDICATE des premières années. À la limite, ils auraient dû changer de nom tellement la ressemblance frise le zéro. Seulement quelques passages un peu plus bourrins au niveau batterie montre un vestige d’un passé révolu pour le groupe. Malheureusement, ces quelques moments font bien pâle figure fasse à ce véritable ras-de-marré Rock bonbon infect. Les titres sont extrêmement superficiels et frisent le ridicule tellement il n’y a aucune substance.

Comme vous l’avez sûrement deviné, je ne peux que trop vous déconseiller de ne pas acheter cet album, aussi motivé êtes-vous. SONIC SYNDICATE est mort, tout simplement. De mon côté, je préfère oublier les moments passés avec "Confessions" et conserver en mémoire les moments passés avec ma grande sœur un soir d’octobre 2008 où le groupe se donnait corps et âme plutôt que de me torturer l’esprit avec leur nouveau style aux sonorités superficielles.

Titre préféré : Aucun, allez réécouter "Double Agent 616".