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2007 Weltenkraft
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2016 #yØlØ
 

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FINSTERFORST - #yØlØ (2016)
Par VOLTHORD le 9 Novembre 2016          Consultée 1408 fois

Perche à selfie, casque à corne et nom d’album putaclic mais cocasse… on y est !
Pousser la débilité festivalière de la folkerie pouet pouet jusqu’au jeunisme le plus primaire était quasiment inévitable. Le fait que ce soit FINSTERFORST qui s’en charge, et de surcroît avec cette pochette absolument affreuse (et qui ne donne même pas le nom du groupe, preuve que tout le monde s’en branle), a quand même un côté bien louche.

Alors voilà : vous avez cliqué par curiosité sur cette pochette que je qualifierais de "haute en couleur" afin de contenir ma moquerie, mais qui dans la salle connaît FINSTERFORST ?

Groupe au départ plutôt intéressant dans un folk plus orienté MOONSORROW que TROLLFEST, d’où la mélancolie était souvent portée par un accordéon inspiré, la formation sortait déjà bien son épingle du jeu. Ils auront musclé la sauce pour en sortir récemment le très épique et plus EQUILIBRIUMien "Mach Dich Frei", le sceau NAPALM RECORDS sur le front. Au final, FINSTERFORST se retrouve à l’affiche avec EQUILIBRIUM pour leur tournée 2016 - 2017, et semble se trouver un alibi pour se faire embarquer dans leur instant régression (je vous rapporte à l’excellente chronique de mon collègue Mr.Loup sur l’offrande dudit groupe en 2016).
Alors aujourd’hui, on chante en anglais, on reprend Miley Cyrus et on écrit des chansons à boire (parce que ça va être drôle de dire au public "Alors l'audience qu'est-ce que vous aimez ???? Moi la bièèèèèère !", la bonne blague bien marrante qui fait rire).

Le mélange des genres, les trompettes, l’alcoolisme fêtard et la reprise pop ont été des traits de développement du Folk Metal, et ce n’est pas moi, fan du TROLLFEST débridé d’aujourd’hui, qui allait en faire nécessairement un argument contre FINSTERFORST. Certes, le projet aurait mérité un avertissement, car passer des couleurs nostalgiques de "Weltenkraft" à "#YØLØ", ça pique le gland.
TROLLFEST, on le retrouverait presque sur le titre éponyme, avec cette trompette qui nous rappelle bien trop fortement le virage gypsy-destruction que les Norvégiens ont pris depuis "Villanden" pour qu’on ne grince pas des dents face à si peu d’audace. On enlève le "Bottle Gods" qui ressemble tristement à une version faible de "Blodsvept" de FINNTROLL. Les reprises sont pas folichonnes non plus, "Beat It" rate le coche, et on y préfèrera nettement la reprise symphonique bien léchée d’INACTIVE MESSIAH. Et le triste "Wrecking Ball" ne semble assumer qu’à moitié son existence, au niveau zéro de l’inventivité, et sans la désinhibition jouissive qu’un ALESTORM ou un TURISAS avaient mis au devant de la scène avec leurs reprises respectives de "Hangover" et "Rasputin". "Der durch die Scheibeboxxxer", du groupe de rap allemand K.I.Z. s’en tire un peu mieux, avec son duo punchy et son côté Hip Hop metal qui, lui, se complaît dans son absurdité… mais la découverte du titre original en live m’aura davantage procuré de plaisir en ces temps de disette que tous les titres de cet E.P réunis. La reprise de "Wild Rover", avec un chant hésitant, est une sorte de passage obligé, ni bon ni mauvais mais qui fera sans doute son petit effet en live.

Il nous reste alors "Auf Die Zwölf", au refrain entêtant et portant la griffe du dernier album, un "Das Schlimmste Ist, Wenn Das Bier Alle Ist" plutôt marrant avec ses grosses trompettes finales, mais qui manque de mélodie forte. Enfin, "Hangover" (qui n’est pas une autre reprise de TAIO CRUZ, fort heureusement) s'impose comme THE titre de l'album, assez entêtant, et où quand même, on se dit que les gars de FINSTERFORST seraient quand même pas les derniers choix à l’écriture de bonnes chansons à boire. A écouter et réécouter, quitte à zapper tout le reste.

Avec "#YØLØ" (en caps lock, parce que ça se gueule), FINSTERFORST s’efface complètement, ce qu’on pensait entrevoir de la construction de son identité n’est pas plus ni moins affirmé sur cet exercice de chansons à boire et de reprises où l’on compte les bons titres sur deux doigts et demi. Ce n'est pas raté, et j'aurais même l'indulgence d'accorder une seconde étoile au bousin, mais ce n'est pas bon quand même.

Et puis cette pochette… quand même…

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   VOLTHORD

 
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- Oliver Berlin (chant)
- Tobias 'derdon' Weinreich (basse)
- Simon 'das S!' Schillinger (guitare, chant, synthés)
- Sebastian 'alleyjazz' Scherrer (claviers)
- Johannes 'the Lukatsch' Joseph (accordéon, chœurs)
- David 'the Indian' Schuldis (guitare, cornemuse)
- Cornelius 'wombo' Heck (batterie)


1. Bottle Gods
2. Auf Die Zwölf
3. #yØlØ
4. Hangover
5. Wrecking Ball
6. Beat It
7. Der Durch Die Scheibeboxxxer
8. Flasche Leer
9. Das Schlimmste Ist, Wenn Das Bier Alle Ist
10. Wild Rover



             



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