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- Style : Redlights
- Membre : Glenn Hughes, Gary Moore, Sons Of Apollo, Alice Cooper, Dream Theater, Kiss, Yngwie Malmsteen, Iommi, Black Sabbath, Deep Purple, Trapeze
- Style + Membre : The Dead Daisies
 

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BLACK COUNTRY COMMUNION - Afterglow (2012)
Par ALANKAZAME le 5 Novembre 2016          Consultée 3002 fois

Un album par an. BLACK COUNTRY COMMUNION entend faire revivre les traditions des grands groupes de Hard Rock des 70's, pas seulement au niveau du style et de la démarche artistique, mais aussi au niveau du rythme de travail. Après "Black Country Communion" (2010), "Black Country Communion 2" (2011), voici donc "Afterglow" (2012). Le groupe mené de front par la légende vivante Glenn Hughes et le guitariste prodige Joe Bonamassa est particulièrement productif.

Pourtant, ce super-groupe, qui ne souffre pas de la principale tare des autres super-groupes, à savoir le manque de singularité et d'inspiration, ce qu'atteste l'indéniable qualité des deux premiers LP, s’avérera être vite affligé d'un problème inhérent, justement, aux grands groupes de Hard Rock des 70's, à savoir le choc des égo. Car Hughes et Bonamassa ont tous deux une sacrée personnalité, et il était convenu dès le départ que leur projet fonctionnerait en binôme. Sauf que voila, le second entend conserver une indépendance que le premier finira par lui contester. Hughes fera part, souvent publiquement, de son mécontentement de voir Bonamassa passer plus de temps à son projet solo qu'à BLACK COUNTRY COMMUNION. Des tensions se font jour, et "Afterglow" en souffrira. Le groupe se séparera d'ailleurs l'année suivant la sortie de son troisième album.

Glenn Hughes semble être le seul à avoir vraiment désiré "Afterglow". De ce fait, "The Voice of Rock" est le seul compositeur crédité sur cinq des onze pistes de l'album. Bonamassa cosigne de son côté cinq titres, dont les deux seuls sur lesquels Hughes n'est pas crédité… Bref on voit d'emblée qu'il y a de l'eau dans le gaz. Et c'est inquiétant, parce que ce qui fait que la recette fonctionne, c'est justement l'association du bassiste et du guitariste au travail de composition. Un duo de compositeurs à l'alchimie instantanément géniale, un peu comme Jimmy Page et Robert Plant, Tony Iommi et Ronnie James Dio, ou Gene Simmons et Paul Stanley. Sur "Aflterglow", seuls 3 titres sont attribués à la fois à Hughes et Bonamassa ("Cry Freedom", "The Giver" et "Crawl"), contre 7 sur le premier album et 8 sur le second.

Et du coup, ça ne loupe pas, "Afterglow" est moins bon que ses prédécesseurs. Il y en a un qui gagne du galon dans l'histoire, c'est Jason Bonham ("fils de", oui, oui). Le batteur cosigne pas moins de cinq titres. Il est même l'unique compositeur de l'un d'entre eux, "Common Man". Derek Sherinian est co-crédité sur trois pistes, et le producteur Kevin Shirley, qui avait déjà activement participé à l'écriture des deux premiers albums, sur deux. Aucun de ces gaillards ne semble plus inspiré que les autres. Les quatre premiers titres sont d'une banalité inouïe. Dans ses interviews, Glenn Hughes affirme avoir voulu accoucher d'un album différent de ses deux précédents, et le groupe s'est accordé pour atteindre cette ambition pas moins de six mois de travail de composition, contre quelques jours en sessions de jam pour les morceaux des opus précédents. Une information invraisemblable tant "Big Train", "This Is Your Time", "Midnight Sun" et "Confessor" semblent vides, peu inspirés et peu aboutis. Du Hard Rock très banal, pas original pour un sou. Tout le monde est à blâmer dans l'histoire, car sur ces quatre méfaits, deux sont l'œuvre de Hughes, et deux sont co-attribués à Bohnam, Bonamassa et Sherinian. On se surprend même à entendre un Glenn Hughes poussif au chant, manquant souvent de finesse, parfois braillard, presque agaçant. Pas un riff intéressant, pas une ligne de basse originale, pas une session rythmique un peu dynamique et entraînante, et les refrains faiblards, loin des hymnes fédérateurs auxquels le groupe nous avait habitué jusqu'ici.

Il faut attendre le cinquième morceau pour retrouver quelque chose d'intéressant. "Cry Freedom" est le seul titre de l'album sur lequel Joe Bonamassa intervient au chant, en binôme avec Glenn. Le riff bluesy en introduction est très efficace, et on découvre enfin un refrain entraînant et un solo de guitare qui dépote. Si un best-of de BCC paraît un jour, "Cry Freedom" devra y occuper une place de choix. Le titre éponyme qui embraye n'est pas inintéressant lui non plus, avec ses couplets en mid-tempo et son refrain lourd et mélancolique, sur lesquels Hughes retrouve de l'inspiration, s'aventurant dans des aigus dramatiques presque robertplantiens. Ces deux morceaux, occupant une place centrale sur l'album, sont vraiment ses deux grands moments forts.

La suite est sympathique sans vraiment transcender. Bonamassa retrouve un peu de folie sur "Dandelion" (pourtant composée par Hughes seul, c'est à n'y rien comprendre !), on apprécie les couplets bluesy et les soli divers et variés de "Common Man", la grosse guitare fleurant bon le LED ZEP' (décidément) sur le refrain de "The Giver", et l'improbable duel guitare/orgue à la DEEP PURPLE à la fin d'un "Crawl" à la première partie pourtant camion, lourde et répétitive. Tout cela nous laisse un sentiment assez mitigé. On a vraiment du mal à extraire quelques pépites de cet "Aflterglow". Hughes prétend qu'il a voulu accorder plus de place à Sherinian et ses claviers, et pourtant ces derniers sont évanescents, alors qu'ils étaient génialement mis en avant sur "Black Country Communion 2".

"Afterglow" n'est pas un mauvais album, mais pour l'aficionado de ses deux prédécesseurs que je suis, le compte n'y est pas. Après plusieurs écoutes, c'est incontestable. Les compos sont d'aplomb, dans l'ensemble ça reste très correct, plutôt bien foutu, mais la magie n'opère plus comme avant. Le son, plus contemporain et les compo, plus lisses et convenues, témoignent de la domination d'un Glenn Hughes dont on sait maintenant qu'il a bien besoin du supplément d'âme qu'un Joe Bonamassa est capable de lui apporter. On peine à retrouver le côté épique et vintage d'un "Black Country", le rythme entêtant d'un "One Last Soul" ou des riffs dantesques façon "I Can See Your Spirit". L'album est convenable, sans plus, et est très en-deçà du potentiel du combo américano-britannique.

BLACK COUNTRY COMMUNION se séparera en 2013 suite au départ de Joe Bonamassa, qui ne supportait plus les attaques mesquines lancées à son encontre par Glenn Hughes dans les médias. Pourtant, à l'heure où j'écris ces lignes, une reformation et un nouvel album sont annoncés pour 2017. On attend ça non sans une certaine appréhension…

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   ALANKAZAME

 
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- Glenn Hughes (chant, basse)
- Joe Bonamassa (guitare, chant)
- Jason Bonham (batterie)
- Derek Sherinian (claviers)


1. Big Train
2. This Is Your Time
3. Midnight Sun
4. Confessor
5. Cry Freedom
6. Afterglow
7. Dandelion
8. The Circle
9. Common Man
10. The Giver
11. Crawl



             



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