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VOLBEAT - Seal The Deal & Let's Boogie (2016)
Par JEFF KANJI le 18 Septembre 2016          Consultée 9954 fois

J'aimerais vraiment savoir si VOLBEAT a glissé un message subliminal dans son titre. Pourquoi ? Parce qu'effectivement, si vous commencez l'écoute de ce sixième opus des plus américains des Danois par la pièce-titre, vous risquez d'acheter l'album sans réfléchir ! Et vous danserez sur un Boogie endiablé pour un moment après avoir acheté la galette. So… "Seal The Deal & Let's Boogie".

Mais comme le martelait le fabuleux "Objectif: Thunes" d'ULTRA VOMIT, c'est satisfait ou entubé ! Mais il faut endurer neuf titres laborieux avant de retrouver le grand VOLBEAT… "Outlaw Gentlemen & Shady Ladies" montrait déjà des signes inquiétants de baisse de régime chez les Danois et malheureusement, cela empire sur "Seal The Deal & Let's Boogie".

C'est acté et enterré, le Rockabilly a intégralement disparu et avec le côté Punk Rock californien des débuts. Ne reste de l'ancien VOLBEAT que des riffs Heavy, METALLICA-esques sur les bords, mais bien plus proches désormais d'un BLACK LABEL SOCIETY ou d'un GODSMACK gentil et la voix inimitable de Michael Poulsen. Malheureusement, s'il manifeste une aise de plus en plus marquée à chaque album, force est de constater que ce dernier se contente du minimum syndical ici, œuvrant dans un registre limité à une petite octave et abusant tellement de ses inflexions à la Elvis qu'il en devient caricatural. Je ne dis pas qu'il chante mal, loin de là, mais clairement on est loin d'un album de la trempe de "Above Heaven/Beyond Hell" pourtant pas si ancien et aux lignes de chant inspirées.

VOLBEAT est depuis l'arrivée de Rob Caggiano devenu pleinement américain, mais pas dans le meilleur sens du terme. Sa musique se standardise, fait fi de toute agressivité, et son style même s'en trouve profondément dénaturé. Même si des riffs comme ceux de "The Loa's Crossroad" ou le Boogie contagieux de "Seal The Deal" nous rappellent à quel point VOLBEAT a pu être l'un des poulains les plus prometteurs de sa génération.

Je pense surtout que VOLBEAT devrait davantage prendre son temps entre chaque disque et se rappeler les ingrédients qui ont fait son succès, car ce groove contagieux et cette impression de sortir d'un saloon sous un soleil de plomb, après quelques whiskies de trop, une fête mortelle et la poussière sur plusieurs mètres laissée par sa Harley ou ses chevaux faisaient vraiment tout le charme de la musique de VOLBEAT. Car ce sixième opus pue le manque d'inspiration à plein nez, en témoigne les deux reprises émaillant le tracklisting qui délayent la sauce pour pas grand-chose. Peut-être que la réalisation en trio, suite au départ d'Anders Kjølholm, l'un des fondateurs du groupe, n'a pas aidé non plus.

Michael Poulsen clame à longueur d'interview que "Seal The Deal & Let's Boogie" est leur album le plus solide. Je suis désolé mais il s'agit clairement du pire sorti depuis le début de leur carrière. Pas d'inspiration, un disque de plus, réalisé sans réelle envie et si on lit entre les lignes on comprend aisément qu'il a été fait parce qu'il fallait le faire, pour bouffer et repartir en tournée. D'ailleurs Michael Poulsen et Jon Larsen ont toujours clamé ne pas aimer aller en studio et souhaiter y passer le moins de temps possible. Il faut dire que depuis leurs débuts ils peuvent compter sur les oreilles infaillibles de Jacob Hansen, ce qui n'est pas rien.

Et si "Outlaw Gentlemen & Shady Ladies" montrait encore des signes encourageants qui faisaient encore passer un bon moment ("Pearl Heart", "Dead But Rising", "Room 24", "Lonesome Rider", "Lola Montez"), ici c'est portion congrue : si on n'est pas trop difficile, on pourra extraire "Black Rose" (sauvé en partie par la participation de Danko Jones) et "Marie Lavaeu". Mais personnellement, si l'ouverture "The Devil's Bleeding Crown" s'en sort grâce à un refrain efficace, il n'y a bien que "Seal The Deal", "The Loa's Crossroad" et la courte mais jouissive "Slaytan" qui m'ont excité et donné envie de sauter partout. Étrangement ce sont les titres aux relents Thrashy qui tirent leur épingle du jeu ; le groupe peut, je crois, remercier Rob Caggiano...

Mauvaise passe pour VOLBEAT qui j'espère se reprendra pour le successeur de "Seal The Deal & Let's Boogie", sinon, à l’image de ce moustachu torse nu sur la pochette, on lui cassera la gueule. Et si je maintiens ma note sur son prédécesseur, je suis contraint d'arrondir à l'inférieur pour distinguer ce médiocre sixième opus qui fait passer son prédécesseur pour un grand disque.

Note réelle : 1,5/5 (pour "Seal The Deal", The Loa's Crossroad" et les 59 secondes de "Slaytan").

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   JEFF KANJI

 
   METAL

 
   (2 chroniques)



- Jon Larsen (batterie)
- Michael Schøn Poulsen (chant, guitare)
- Rob Caggiano (guitare)


1. The Devil's Bleeding Crown
2. Marie Lavaeu
3. The Bliss
4. The Gates Of Babylon
5. Let It Burn
6. Black Rose [feat. Danko Jones]
7. Rebound [teenage Bottlerocket Cover]
8. Mary Jane Kelly
9. Goodbye Forever
10. Seal The Deal
11. Battleship Chains [georgia Satellites Cover]
12. You Will Know
13. The Loa's Crossroad

- Bonus Disc
1. Slaytan
2. For Evigt
3. Black Rose
4. The Devil's Bleeding Crown (live)



             



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