Recherche avancée       Liste groupes



      
GRINDCORE TECHNIQUE  |  STUDIO

Lexique grindcore
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2008 Amber Grey
2011 Orphan
2014 Longhena
 

- Membre : Discordance Axis
 

 Bandcamp (489)
 Facebook (692)

GRIDLINK - Orphan (2011)
Par POSITRON le 26 Mai 2016          Consultée 1498 fois

"Dâr al-harb", transcription dans l'alphabet latin de "دار الحرب", littéralement "Maison de la Guerre" ou "Domaine de la Guere" désigne dans la théologie et la législation islamiques une notion floue et changeante, opposée au "Dar al-Islâm" ou "Domaine de la soumission à Dieu", que les différents courants religieux ne se privent pas de manipuler suivant leur bon vouloir. Les juristes se déclarant d'un Islam modéré jugent et ont jugé cette notion, datant d'un temps ou l'Islam n'était entouré que de puissances hostiles, obsolète. Ainsi, plusieurs notions "intermédiaires" ont été créées pour mieux catégoriser le monde : "Dâr al-Shahâda", le "Domaine du témoignage" ou "Dâr al-`ahd", le "Domaine du pacte".
L'interprétation qu'en font des courants plus vindicatifs se passe évidemment de commentaires.

"Dâr al-harb" désignant également la première piste de l'objet attirant notre attention, il est aisé de déterminer à la lecture du texte quelle interprétation GRIDLINK fustige en ces cinquante et une secondes et quelle lecture peut-on faire d'une ligne telle que "I jam the knife in through myself to get to you". Bref c'est vraiment la guerre. Étonnant contraste d'un groupe capable de disserter sur des sujets aussi divers que la religion et Evangelion.

GRIDLINK n'a que peu changé depuis "Amber Grey". Il n'a pas encore commencé sa poussée de croissance et n'a grandi que d'une dérisoire et négligeable vingtaine de secondes. Il a gardé son
goût pour l'extrême vélocité et le tremolo picking ainsi que sa batterie explosive, distribuant avec largesse et vigueur les blasts comme en fills. Il a également gardé sa fluidité et son style d'écriture riche, dense, exubérant : je ne suis et vous ne serez pas surpris en écoutant "Orphan"

Pourtant une mue délicate s'opère et GRIDLINK ne fait pas tout à fait du surplace. Il lui est tout d'abord venu l'idée de se greffer une basse et de clarifier un peu son son ( ho ho ). Il s'est également permis de poursuivre son ouverture sur le monde, se permettant plus aisément la mélodie, pour notre plus grand plaisir ("Embers...", "Thorn Farmer").

Il lui également venue la méchante idée de ne pas ôter les petits "clic clic" de son athlétique batteur marquant le tempo au début de chaque chanson. Un détail, me diriez-vous lecteur. Un détail qui permet par ailleurs de séparer distinctement des pistes si compactes qu'on aurait pu les croire unies en un long flux de violence. Oui c'est vrai. Mais c'est aussi un détail qui lorsque vous aurez écouté maintes fois l'album et – CLIC CLIC CLIC – au bout de centaines, de milliers de coups de baguettes vous cassera méchamment les roubignoles.

Pourtant n'ai-je pas écrit sur "Amber Gray" qu'il se retenait moins facilement qu'"Orphan" et malgré ces cliquetis? C'est à n'en point douter que ce dernier est plutôt qu'un successeur, une montée en grade et en puissance, non ? Eh bien pas tout à fait. Si "Amber Grey" est plus facilement mémorisable de part sa plus grande mélodicité, il est moins uniforme et moins constant. La compacité d'"Orphan" n'est pas qu'un défaut : tous deux représentent deux versions différentes quoique proches de GRIDLINK. Deux versions entre lesquelles je ne peux choisir, voyez- plutôt : en finissant la chronique du premier, j'étais persuadé que le second était un poil meilleur. Au moment de commencer ce texte que vous lisez j'avais changé d'avis, puis encore rechangé le temps d'arriver à cette phrase. C'est en écrivant celle-ci que je décide de laisser tomber.

Joker donc car on ne me demande pas de choisir entre les deux qui se placent aisément dans la partie haute du trois et même que ne pas donner plus me ronge de remords. Heureusement pour moi que l'occasion de distribuer les étoiles avec la plus grande largesse se présentera, et pas plus tard que dans trois ans.

(1) J'ai d'ailleurs dans un premier temps envisagé de chroniquer la compilation qui les réunit.

A lire aussi en GRINDCORE par POSITRON :


DISCORDANCE AXIS
The Inalienable Dreamless (2000)
Le bleu est une couleur chaude.




GRIDLINK
Longhena (2014)
Des larmes de joie


Marquez et partagez




 
   POSITRON

 
  N/A



- Bryan Fajardo (batterie)
- Jon Chang (chant)
- Takafumi Matsubara (guitare)
- Steve Procopio (guitare)
- Teddy Patterson (basse)


1. Dar Al-harb
2. Orphan
3. Deliverables
4. Scopedog
5. Red Eye
6. Cargo 200
7. Thorn Farmer
8. Embers, Blood And Treasure
9. I Accept Your Last Wish
10. Hearts
11. Flatworlder
12. The Last Red Shoulder



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod