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2016 Audio Noir

BOSSK - Audio Noir (2016)
Par ISAACRUDER le 20 Mai 2016          Consultée 1365 fois

Je vais vous confier une chose. PINK FLOYD me manque terriblement. J’aurais aimé être né durant ces années folles, les voir en concert, attendre avec impatience leur prochain album. Avec le recul, quel incroyable sentiment cela devait être que d’assister à la sortie d’ "Animals" ! Le terme « manque » est bizarre, j’en conviens. Je dirai plutôt que c’est ce type d’exploration musicale qui me manque, cette plongée dans le rêve, ce Dream-Rock Psychédélique pour dire des gros mots. Le Post-Rock l’a fait revivre un temps, avec la belle époque de GODSPEED YOU BLACK EMPEROR ! notamment, et de façon magistrale. Mais tout a évolué vers la banalité, les sonorités se mélangent, chaque groupe est un ersatz d’un autre. Et au milieu de tout ce foutoir triste il y a BOSSK.

Biberonnés au Hardcore mais amateurs profonds du psychédélisme anglais, les Américains de BOSSK sortent enfin leur premier album, "Audio Noir", sur Deathwish (surprenant) et j’ai attendu cette sortie comme un perdu, espérant vivre ce que je vis par procuration temporelle avec les vieux PINK FLOYD et KING CRIMSON. " Audio Noir", de par son artwork déjà, symbolise ce Dream-Metal dont je parlais. Une musique entièrement faite pour voyager et se perdre. De la beauté, de la douceur, rompue par contre chez BOSSK par des riffs lourds influencés par le Stoner ou le Doom le plus gras ("Kobe", superbe et hypnotisante avant son final dément).

Un pari remporté sur la plupart des morceaux, quand BOSSK joue le minimalisme, l’exploitation des effets les plus subtils, les lignes de basse énergiques accompagnant des mélodies aussi belles qu’étranges (voire inquiétantes), notamment sur la magnifique "Relancer". BOSSK fait revivre ce sentiment de disparaître au cœur envoûtantes percées harmoniques généreuses et divines ("The Reverie").

Mais je perds le fil dès que les Américains commencent à la jouer gros bras. La magie s’éteint, il n’y a plus rien de particulier à retenir. "Heliopause" est ennuyante au possible, une bonne partie de "The Reverie II" aussi. Son Stoner est plus convenu, il y a moins d’audace, le chant est efficace mais classique. Le tout donne le sentiment d’être hors propos, et je préfère de loin me repasser "Kobe" en me sentant comme Dale Cooper perdu dans un rêve lyncheen avec un nain qui danse en costume rouge.

De fait, "Audio Noir" est tiède. Je l’écoute pour quelques titres marquants, vraiment sublimes. Et je passe des morceaux pénibles, ou bien j’attends que les guitares lourdes passent avant le calme salvateur. Il est dommage qu’au lieu de bien s’engager dans la lumière et le mystère de son versant Post-Rock, BOSSK ait décidé de marier deux genres, le cul entre deux chaises, perdant ceux qui veulent du bourrin et ceux qui veulent la paix. Assurément, le groupe est meilleur dans le deuxième cas. J’attendrai donc qu’il s’en rende compte pour son deuxième album, que j’espère aussi profond que leur potentiel immense.

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   ISAACRUDER

 
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- Tom Begley (basse)
- R. Vaughan (guitare)
- Sam Marsh (chant)
- Alex Hamilton (guitare)
- Nick Corney (batterie)


1. The Reverie
2. Heliopause
3. Relancer
4. Kobe
5. Atom Smasher
6. Nadir
7. The Reverie Ii



             



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