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DARK METAL ATMO  |  STUDIO

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2004 Carved In Stigmata Wounds
2006 1 Antithesis
2009 Privilegivm
2012 Seven Bells
2015 Sun
2020 Black House
 

- Style : Phantom, Schammasch, Farsot
- Membre : Thulcandra, Nargaroth
 

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SECRETS OF THE MOON - Sun (2015)
Par MEFISTO le 20 Mars 2016          Consultée 2995 fois

Tiens, je vais partager une tranche de vie NIMienne avec vous.

Ce sixième album des Allemands de SECRETS OF THE MOON est tombé sous ma houlette à la suite d’un échange avec mon collègue Wën. Chez NIME, on fait souvent du troc quand on affectionne les mêmes styles et groupes. Moi et Wën, on est en quelque sorte en « compétition » sur une base régulière (ex : le dernier ENSLAVED) et on pige allègrement dans les coups de cœur de l’autre. Nous avons bâti une bonne relation avec le temps, car l’amour de la musique et le respect mutuel l’emporteront toujours. Donc c’est emplis de cette même affection que nous avons conclu cette dernière transaction; CHTHE’ILIST contre ce "Sun". Du Death impérial contre… du Black-Doom Atmo pensais-je. Enfin, comme le dernier et très bon "Seven Bells", qui n’était pas sans nous rappeler des relents CELTIC FROSTiens.

J’avais tout faux. Exit le Black chez SOTM ! Cela m’aura pris une bonne dizaine d’écoutes avant même de pouvoir commencer à analyser cette nouvelle mouture, car j’étais sous le choc. Frustré. Je devais me rendre à l’évidence que les Allemands n’allaient plus jouer de morceaux lourds comme sur "Seven Bells". À la place, j’avais sous les oreilles une espèce de mélange entre du Post-Metal, de l’Atmo et un Dark Metal faisant la part belle à un Gothique-Prog ténébreux, flirtant souvent avec TRIPTYKON, rejeton de CELTIC FROST misant énormément sur les ambiances musclées et mélancoliques. Mine de rien, vous avez dans cette dernière phrase un condensé assez fidèle de ce que "Sun", cet astre noir bluffant, nous réserve.

Le « deuil » terminé, on peut enfin plonger dans ce tourbillon de noirceur tranquille. Outre l’ambiance intimiste Post-Atmo qui nous prend de court, on remarque illico ce son dense et feutré, qui s’écoule de ces guitares pas trop pressées d’en découdre et de cette basse vrombissante. L’ombre de la bande à Tom Warrior n’est pas loin, je vous le dis ; chaque note est mesurée au micro-décibel près, chaque inflexion des tripes de sG se répercute dans notre cortex en y laissant des poinçons indélébiles. SOTM a vraiment changé, faut se réveiller et se convaincre qu’on peut encore espérer de la qualité !

"Sun" se lève ainsi dans une aurore pluvieuse, mais humide et réconfortante malgré la puissance des émotions sombres s’enlisant dans chaque pore. Certes, décrite comme ça, cette musique serait logiquement taxée de Black, mais le groupe a su garder le suc amer du Black pour l’introduire dans un univers moins chaotique, moins violent. Or, il n’est pas plus doux pour les nerfs, la nature de sa repousse est cantonnée dans le même jardin. À la différence que maintenant, elle ne devrait plus (pas) être transplantée, car si SOTM avait à opérer un virage aussi radical pour cesser de courir après sa queue, il a réussi à trouver son foyer. Enfin. Après toutes ces années.

La seule question qui demeure est s’il sera aussi adulé que TRIPTYKON dans le genre, car la ressemblance est foudroyante au fur et à mesure que les écoutes curieuses se succèdent. Certes, le degré d’agression est plus modéré, car à part peut-être sur "No More Colours", "Here Lies The Sun" et "Mark Of Cain" (mon podium), les moments hyper offensifs blindés aux riffs en acier ne se multiplient pas. On nage ici dans des sables mouvants tirant leurs victimes subtilement vers le fond, où on ne craint pas de mélanger les voix et d'innover sur les percussions. Or, il est trop tard pour se prononcer sur sa position sur l’échiquier métallique après une telle sortie. Dauphin d’un tel, leader de sa propre quête, dernier soubresaut avant le déclin inéluctable ?

Pour l’heure, on savoure ce nectar délicatement tiré d’une feuille de pavot perdue sur une île déserte et on décompresse. SOTM a réussi sa transformation là où des combos tels que SOLSTAFIR ont préféré se plagier en chutant de haut. Pas de là à crier au génie, car je préférais le SOTM de l’album précédent, celui en pleine mutation, mais merde, ça vaut bien un gros 3,5/5 !

Du bonbon aux édulcorants, mais du bonbon quoi qu’il arrive.

Podium : (or) "Here Lies The Sun", (argent) "No More Colours", (bronze) "Mark Of Cain".

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   MEFISTO

 
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- Sg (chant, guitare)
- Ar (guitare, synthé)
- Naamah Ash (basse)
- Erebor (batterie)


1. No More Colours
2. Dirty Black
3. Man Behind The Sun
4. Hole
5. Here Lies The Sun
6. I Took The Sky Away
7. Mark Of Cain



             



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