Après une démo très prometteuse que j'avais eu l'occasion d'écouter en 2000, les dijonnais de Breakpoint sortent leur premier vrai album en novembre 2002.
11 titres dans une veine thrash-metal à la METALLICA ou Pantera avec des vocaux hardcore, sorte de mix entre Phil Anselmo et Zack de La rocha (RATM) qui aurait perdu son phrasé rap. Enregistré au P'n'F studios, sous la houlette de Fred Rochette (fifty one's), "None to sell" bénéficie d'une production conséquente, mettant bien en valeur les guitares, sans toutefois étouffer le chant .

L'essentiel des chansons est basé sur des rythmiques en béton armé, des riffs originaux, très puissants ("on behalf") ou plutôt groovy ("dry well") , qui me fait penser à du Rage against the machine. A noter également que les solos de guitares sont bels et bien présents et n'ont pas été mis de coté comme c'est souvent le cas en ce moment. Le riff d' "Itching" par exemple, évoque celui de "don't tread on me" de METALLICA sur le Black Album.
Le groupe sait aussi relentir le tempo ( mais pas la lourdeur des guitares ! ) avec un "latest" atmosphérique, torturé avec des relents d'une association originale entre BLACK SABBATH et Tool.

Les plus mélodistes d'entre vous seront sans doute rebutés par le chant qui ne donne pas dans les envolées lyriques et le manque d'accroche mélodique des chansons par moment, mais il serait dommage de s'arrêter là car le groupe nous propose un album aussi puissant que convaincant. Rappelez-vous le chemin parcouru par Lyzanxia ces deux dernières années et souhaitons la même chose à Breakpoint!