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BUTCHER BABIES - Take It Like A Man (2015)
Par CHAPOUK le 18 Novembre 2015          Consultée 2393 fois

Les BUTCHER BABIES me donnent un peu de fil à retordre quand même car ils font partie de ces groupes que je n'arrive à classer nulle part, limite je ne sais pas si j'aime leur musique ou non. De quels groupes je veux parler ? De ceux qui mélangent tout ce qui a bien marché à un moment donné durant ces dix dernières années, qui l'arrangent (à peine) à leur sauce et nous le balancent à la tronche comme ça  : Deal with it !

Alors vu que chroniquer cet album s'avère être un exercice compliqué et que j'en ai marre de me prendre le chou avec, je vais faire une sorte de listing des trucs sympas sur cet album et de ceux qui le sont moins voire beaucoup moins. Et puis voilà, là aussi : Deal with it !

Ce qu'il y a de sympa sur ce "Take It Like A Man" :
Les passages où ça tatane grave, comme par exemple le pré-refrain de "Monster Balls". C'est une tuerie ! Enfin une tuerie pour tous ceux qui aiment bien les trucs bas du front mais qui font remuer dans le pit. Cet hybride entre un refrain à la "People=Shit"/"Custer" bien SLIPKNOTien et un moshpart basique fait carrément son effet.
On a aussi quelques riffs bien sentis, bien groovy comme sur les refrains de "Never Come Back" et "The Cleansing" ou encore sur l'intro de "For The FIght". Mais mon préféré reste celui de "Blonde Girls All Look The Same" qui sonne très Hardcore sur le début du morceau et finit par adopter des sonorités très KORNiennes juste avant le final.
Il faut également noter la prestation impressionnante des deux demoiselles en termes de growl et d'énergie dépensée pour faire vivre les titres.

Ce qui est beaucoup moins sympa sur cet album :
Pris globalement l'album tabasse, sur certains passages on peut même remuer du popotin convenablement (en ayant pris soin de poser son cerveau auparavant), mais à côté de ça on cherche encore toute trace d'inspiration…
Certes les filles nous hurlent dessus de façon totalement convaincante, même si parfois ce petit chant sirupeux revient nous titiller les oreilles, mais musicalement c'est du vu et revu. Pour résumer c'est un gloubiboulga discount de PANTERA, de quelques groupes de Neo, de GOJIRA sur certains passages et de BRING ME THE HORIZON. Ça peut marcher mais qu'un temps seulement…

Ah ! J'ai failli oublier de vous parler de la ballade "Thrown Away" qui, soit dit en passant, est complètement incongrue au milieu de tout ce bordel mais a au moins le mérite de briser la monotonie ambiante. Ici on se rapproche d'un univers à la EVANESCENCE, mais encore une fois bas de gamme, avec ce fameux chant sirupeux que j'évoquais plus haut et que je ne supporte absolument pas sur cette chanson. De plus les gimmicks Pop, façon BRITNEY SPEARS, des deux chanteuses jurent avec les gros growls qu'on a pu entendre précédemment. Les filles se font passer pour des guerrières depuis le début de l'album et là, pour on ne sait quelle raison, elles foncent tête baissée dans un univers fleur bleue qui, de toute évidence, n'a pas sa place ici.
Sérieusement, ce titre me donne l'impression d'être un combo de stéréotypes ! Quand je l'écoute j'imagine très bien le synopsis du clip qui pourrait en découler :

La scène se déroule lors d'une soirée pluvieuse dans une chambre sombre dont les murs sont couverts de posters de groupes "Tro D4rk" avec pour seul éclairage une bougie qui projette des ombres difformes dans la pièce. Une adolescente looké "gothique" est prostrée sur son lit.
Zoom sur son visage : elle pleure, son maquillage noir coule et contraste avec la pâleur de son teint.
Elle tient posé sur ses genoux un carnet dans lequel elle griffonne les paroles gnian-gnians de cette chanson en s'imaginant être Edgar Allan Poe.
Au fur et à mesure que la musique défile, elle écrit de plus en plus mal, presse de plus en plus fort son crayon contre la feuille (pour bien montrer qu'elle est "trop vener quoi") et sur le dernier refrain la mine casse !
Dans un dernier accès de colère elle arrache alors la feuille couverte de son écriture et se tranche les veines avec (enfin elle essaye du moins) !
On la voit alors s'effondrer de façon théâtrale sur son lit, travelling arrière et fondu au noir qui coïncide avec les dernières notes du morceau et… Coupez ! C'était génial ! MTV va kiffer !.


Ehm… Bref ! Avant de me reconvertir en scénariste de clips clichés, je vais juste terminer ma kro en vous disant qu'il ne faut pas se laisser tromper par les apparences. Si vous l'écoutez d'une oreille vraiment très distraite "Take It Like A Man" envoie du gros pâté et peut faire l'affaire, même si il ne restera pas une pièce maîtresse de votre CDthèque. Mais si vous vous décidez à plonger dedans prévoyez des gants et des bottes car le caca ça laisse des traces…

1,5/5 arrondi à 1.

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   CHAPOUK

 
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- Heidi Shepherd (chant)
- Carla Harvey (chant)
- Jason Klein (basse)
- Henry Flury (guitare)
- Chrissy Warner (batterie)


1. 'monsters Ball'
2. 'igniter'
3. 'the Cleansing'
4. 'the Butcher'
5. 'gravemaker'
6. 'thrown Away'
7. 'never Go Back'
8. 'marquee'
9. 'blood Soaked Hero'
10. 'dead Man Walking'
11. 'for The Fight'
12. 'blonde Girls All Look The Same'



             



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