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DOOM/DEATH ATMO  |  STUDIO

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2004 Fallout
 

- Membre : Exgenesis, Jari Lindholm, Atoma
- Style + Membre : Enshine

SLUMBER - Fallout (2004)
Par METALOMANE le 2 Juillet 2015          Consultée 2910 fois

Ça alors, moi, chroniquer du Doom ! Enfin, Doom-ish. Et bien oui, aussi étonnant que cela puisse paraître étant plutôt adepte des tempi épileptiques et des effusions de sang, il peut m’arriver de céder aux charmes de quelques rares groupes sachant manier le mid-tempo et la mélancolie aussi bien qu’Indiana Jones manie son fouet. Et dans le cas présent on a affaire à un véritable as en la matière. Ne vous attendez cependant pas à un Doom/Death occulte et poisseux, car ce "Fallout" est ici pour nous faire pleurer et voyager dans un monde aussi beau qu’attristant. La musique reflète bien ce à quoi doit penser cette pauvrette isolée dans sa cellule. Sa tristesse solitaire et ses rêves d’évasion dans l’au-delà… ou alors c’est juste une biatch qui s’est fait mettre au coin pour avoir encore fait un Hold A Coke With Your Boobs Challenge au milieu de la cour de récré pour tenter de chauffer ce boloss de Jean-Kévin, créateur tout puissant du Harlem Shake. Notre génération est perdue, monde de merde…
Bref.

Le songwriting, disais-je, évoque de temps à autre un THERION qui se serait mis en mode dépressif (le riff du refrain de "Where Nothing Was Left" ressemble beaucoup à celui de "Dark Venus Persephone"), heavy comme il faut avec cette science de l’accroche propre à la Bête Suédoise. Mais on pense surtout aux au travail de THY SERPENT sur leur chef d’oeuvrissime EP "Death" (raaah ce "Wounds Of Death" intemporel ! Jetez-vous dessus nom de nom !) ainsi qu’aux atmosphères profondes des Chiliens de MAR DE GRISES.

Les titres sont compacts, d’une fluidité à toute épreuve et riches en émotions, guidés par une batterie à la frappe massive et aux rythmiques énergiques permettant d’éviter tout temps morts. Pas de coups de mou, que des coups de triques ! La production est puissante avec une basse proéminente qui se permet des incartades en dehors des clous (sans suivre forcément les grattes quoi) plus qu’agréables. Les arrangements et le clavier se taillent la part du lion et s’avèrent à la fois grandioses et intimistes. À ce titre, le final de "Where Nothing Was Left" est sûrement ce que j’ai entendu de plus émouvant dans le Métal Atmo (avec peut-être "Sand And Mercury" de THE GATHERING, ouais c’est pas pour déconner !) avec ce solo déchirant qui vous remue le fond des tripes. L’ambiance générale est assez tristounette, mais pas désespérée pour autant et ce bon growl des familles nous rappelle que l’on se trouve bien du côté obscur de la Force. En parlant de force, la plus grande du disque est sans conteste la maîtrise des guitares, muses aux mélodies aussi simples que somptueuses, autant lead que solo, dont la patte typiquement Death Mélo Suédois fait des merveilles. "Distress" est un magnifique exemple de l’équilibre précis atteint par SLUMBER entre sa rythmique pachydermique et l’aspect aérien des arrangements et des guitares qui se mêlent dans un ballet tragique et émouvant. Quelques chœurs féminins grandiloquents s’invitent à la fête sur "Rapture", "Conflict" et "A Wanderer’s Star", donnant à ces morceaux une tout autre ampleur.

Avec sept titres et moins de 40 minutes au compteur, la tentation d’appuyer sur replay est grande et m’est avis que, tout comme moi, vous y céderez allègrement tant on a l’impression d’avoir affaire à un bijou parfaitement lustré et potentiellement légendaire, mais oublié de tous. "Fallout" est un album racé qui touche au cœur et s’ancre inévitablement dans la tête de par son accessibilité et son bon goût. À noter que ceci est la seule sortie de SLUMBER, les membres ayant par la suite formé ATOMA et pondu l’excellent "Skylight" que je vous recommande plus que chaudement, sorte de suite spirituelle un peu plus lumineuse et conceptuelle (quasi cinématographique) incluant des incursions électroniques et synthétiques du plus bel effet.

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   METALOMANE

 
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- Siavosh Bigonah (chant)
- Mikael Brunkvist (basse)
- Ted Larsson (batterie)
- Jari Lindholm (guitare, chant)
- Ehsan Kalantarpour (claviers)
- Markus Hill (guitare)


1. Rapture
2. Conflict
3. Where Nothing Was Left
4. Fallout
5. Distress
6. Dreamscape
7. A Wanderer’s Star



             



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