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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1978 Toto
1979 Hydra
1981 Turn Back
1982 Iv
1984 Isolation
  Dune
1986 Fahrenheit
1988 The Seventh One
1990 Past To Present 1977-199...
1992 Kingdom Of Desire
1995 Tambu
1998 Xx (1977 - 1997)
1999 Mindfields
2006 Falling In Between
2014 35th Anniversary : Live ...
2015 Toto Xiv
2016 Live At Montreux 1991
2018 40 Trips Around The Sun
  Old Is New
 

- Style : Saga, Nothing In Writing, Touch, Asia, The Night Flight Orchestra
- Membre : Kimball Jamison, Michael Schenker, Judas Priest, Steve Lukather
- Style + Membre : Yoso
 

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TOTO - Hydra (1979)
Par JEFF KANJI le 11 Juin 2015          Consultée 5902 fois

Fort d'un premier opus remarqué, le sextette californien retourne rapidement en studio pour donner un successeur à "Toto". S'il avait permis au groupe de se faire un nom, il n'était pas exempt de défauts, et son éclectisme lui offrait autant d'aura que de critiques, la presse notamment, stigmatisant chez cette association de requins de studio une trop grande propension à la démonstration et un côté STEELY DAN du pauvre. Mais les labels s'étant battus pour signer le groupe, constitué de petits génies ayant précocement fait leurs preuves, pourquoi se priver ?

Comment TOTO aborde-il son second opus ? Plus ou moins de la même manière. On sent pourtant très vite, dès la pièce-titre en fait, que le groupe insiste sur la facette progressive de sa musique et prend ainsi le parti de mettre un peu au rencard le côté variété accessible du premier opus. Clairement, ce deuxième opus propose des ambiances plus travaillées et des structures plus sinueuses. On se croirait tantôt chez EMERSON LAKE & PALMER, tantôt chez STYX ou encore chez MAGNUM ! Cela est essentiellement dû aux influences de David Paich, YES en tête (il aura d'ailleurs le bonheur plus tard de travailler avec Jon Anderson).

Oui en effet, l'alliance d'arrangements raffinés et de mélodies ultra-catchy fait beaucoup penser au "On A Storytellers Night" des Anglais qui s'apprête alors à sortir. De fait, TOTO s'éparpille moins, et même s'il se cherche encore, parvient déjà à éliminer tout le côté variété Funk/Soul californienne de son premier opus, dont les ondes sont saturées à ce moment-là. L'approche de "Hydra" est plus technique et mystérieuse et si les musiciens excellent dans tous les domaines, la musique se durcit et l'accent est mis sur l'aspect Rock de la formation. David Paich, qui était le plus aguerri et respecté en tant que songwriter au moment de la conception du premier album (il a signé le plus gros hit de Boz SCAGGS, "Lowdown", enregistré avec Jeff (et le padre Joe) Porcaro et David Hungate), invite les membres de TOTO à écrire, à apporter leur contribution de manière à renforcer le groupe. Et d'ailleurs, sa magique pièce-titre est le fruit d'un vrai travail collaboratif entre les six membres.

Hélas pour TOTO, "Hydra" n'a pas su produire autant de hits que l'éponyme, à l'exception de "99", morceau que Steve Lukather avoue détester aujourd'hui, dont les paroles, sans doute peu lisibles pour le grand public, s'inspirent du novateur "THX 1138" du jeune George Lucas. On retrouvera cet attrait pour la SF quelques années plus tard quand David Paich sera invité à composer (non sans ses acolytes) la B.O. du Dune de David Lynch. S'il n'a pas connu de succès équivalent, le séduisant "St George And The Dragon" aux accents MAGNUM ou encore le fabuleux "Hydra" se sont progressivement fait une place dans les setlists du groupe, ce dernier conservant des décennies plus tard toute son aura mystérieuse.

David Paich n'a hélas pas suffisamment de jus pour proposer autant de titres fédérateurs et carrés si peu de temps après "Toto", et ce malgré l'apport du plus expérimenté Bobby Kimball à l'écriture. C'est aussi pourquoi cet opus est généralement délaissé, bien qu'il soit loin d'être le moins intéressant de la première période (jusqu'aux départs de Bobby Kimball et David Hungate). Il souffre non seulement de la disparité de la tracklist mais aussi de son côté moins évident, plus tourné vers le Prog, et bien évidemment de l'absence de réel classique à l'exception de "99". À redécouvrir tout de même, car il est au final plus subtil que l'éponyme, les premiers titres étant une nouvelle fois les meilleurs, même si le reste de l'opus n'est pas déshonorant ("White Sister", ou encore "All Us Boys", où Luke met le paquet) et que Bobby Kimball délivre sans doute quelques-unes de ses plus belles performances vocales.

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   JEFF KANJI

 
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- Bobby Kimball (chant, chœurs)
- Steve Lukather (guitare, chant, chœurs)
- David Paich (claviers, chant, chœurs)
- Steve Porcaro (synthétiseurs)
- David Hungate (basse)
- Jeff Porcaro (batterie, percussions)


1. Hydra
2. St George And The Dragon
3. 99
4. Lorraine
5. All Us Boys
6. Mama
7. White Sister
8. A Secret Of Love



             



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