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HEAVY METAL  |  STUDIO

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SUPERCHRIST - South Of Hell (2004)
Par CITIZEN le 22 Décembre 2014          Consultée 1392 fois

La seule et unique accroche dont j’ai besoin pour parler de ce disque, et accessoirement ce qui résume mon avis une fois qu’on a viré les cuistreries, toute la graisse, les autres trucs sales qui collent et qui servent à rien qu’à combattre le vide d’une page web : c’est fou ce que j’aime cet album. Autant l’affirmer d’emblée le plus vocalement possible, le secret devenait trop lourd à porter. En voici quelques raisons (contées sous la forme d’un truc qui ressemble fort à une deuxième intro et en est effectivement une autre, j’arrivais pas à décider laquelle utiliser) :

Longtemps, longtemps avant HIGH SPIRITS, ses pochettes d’un blanc qui pète et ses luxueuses sélections du site sur le prestigieux webzine NIME, bien avant que le smog se dissipe et qu’on puisse deviner la skyline, Chris Black et sa dream team Bitchlover/Whorepuncher sont recrachés par les égouts de leur cité de Chicago (trop infects, pouah ! ont jugé les sous-sols). Toujours munis de leurs instruments encrassés, les vauriens conspirent pour expulser un nouveau gros glaviot électrique, c’est qu’il leur restait beaucoup de fiel à expulser : ils sont back et toujours aussi black, ils vont faire du sud de l’enfer un coin aussi bordélique que le sud des cieux. De fait, tandis que d’aucuns choisiront pour pochette un joli château féerique flashy comme un dessin animé pour gosses, privilégiant les poses sérieuses et dignes, pas de filtre entre nous et SUPERCHRIST qui s’exhibe lâché dans son milieu naturel de la scène, le visage tordu d’une grimace figée en pleine salve de cochonneries lancées contre l’univers entier... Le coin pique-nique au pays des merveilles risque de sentir les aisselles de hardos. L’énergie, la saleté, les deux traits nécessaires et suffisant pour prendre son pied à condition que la promesse soit tenue, on colle au plus près du dicton des Inconnus- le bon rocker y crache.

Plus précisément, fidèle à son habitude il nous crache les tubes "None For You" et "She’d Look Better (With A Black Eye)" qui mérite un Emmy awards pour deux vers dont les poètes en herbe ne peuvent qu’envier l’élégance et le délivré sans faille She’d look better with a black eye/Maybe that would do the trick/And I’ll tell you something else my friend/You’d look better with a dick !

Une production encore plus raw et même pas de titre un peu plus posé, avec la courte durée de l’album on a juste l’impression d’avoir la tête qui résonne après s’être pris une tarte. Le reste fait un peu regretter l’album précèdent où, mine de rien, certains titres moins agressifs donnaient juste ce qu’il faut de substance, qui fait qu’à part les deux titres qui défoulent bien, "South Of Hell" n’est pas mon SUPERCHRIST-réflexe à foutre dans le lecteur, même s’il passe bien dans la plupart des circonstances. Niveau reprises, embrayer directement sur du MAIDEN c’est un peu cheap, du coup même celle de MOTORHEAD qui va bien fait encore moins nécessaire. Mais si mais si oublions ces deux lignes et le paragraphe rédigé dans un bureau froid et sans musique, entre temps je suis rentré chez moi écouter l’album assez pour me rappeler à quel point "Drink Or Drown" et "Strangers In The Night" tapent vrai, surtout cette dernière qui n’est pas une reprise de Sinatra mais un autre truc au refrain à point qui m’oblige à mettre ce deuxième intermède parolier :

Don’t ask me why I make the noise
Don’t make it sound like it’s your choice
* HEY HEY *

ça mériterait d’être publié en recueil à la Pléiade !

Mais cet album canalise toujours le genre d’énergie brute qui faisait l’attrait de "Back & Black", du Heavy bastonnant encore au strict régime névrosé café froid, bière chaude et mégots éteints, de la musique de club pour public totalement torché, un répertoire qui ne passerait pas en stade c’est sûr. "South Of Hell" tire encore un peu plus sur la corde avant que l’album suivant n’arrive donner un grand coup de masse dans cette vieille peau fossilisée dégueulasse pour faire repartir la machine sur de l’empathique, bref le salut dans du Heavy plus compassionnel, plus "ça va les gars ? On est content de jouer allez on secoue la tête" et moins "beuuuurk".

Ah et l’album finit par un espèce de jam d’une dizaine de minutes pratiquement sans variation, mur de disto et de frôlement de cymbales, geste d’ouverture envers les fans d’indus bidule peut-être. Fenêtre privilégiée sur les cauchemars dans la tête de Chris Black et morceau qui peut être carrément captivant (il m’arrive régulièrement d’aller jusqu’au bout) dans le bon état d’esprit, style se laisser happer par les variations de la "neige" sur une télé sans chaine, c’est cool si c’est plus fort que le bruit qui te cogne déjà dans la tête et que ça peut chasser le pire de nous, si ça vous cause vous pouvez même relancer la chanson pour essayer d’y déchiffrer plus de motifs grimaçants mais c’est une affaire de choix et je préfère ça à une autre putain de cover, enfin ça fait hors sujet mais c’est un bon prétexte pour continuer à cuver 10 minutes en plus après la fin de la dernière vraie chanson, plus de bruit pour pas un rond en plus.

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- Chris Black (basse, chant)
- Hank Bitchlover (guitare)
- Whorepuncher (batterie)


1. Running Free
2. Hurry Up And Bleed
3. None For You
4. She'd Look Better (with A Black Eye)
5. Aim Low
6. Strangers In The Night
7. Brown Eye Sees All
8. Drink Or Drown
9. Metropolis
10. Don't Ride With Superchrist



             



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