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GAMMA RAY - Empire Of The Undead (2014)
Par JEFF KANJI le 20 Avril 2014          Consultée 11304 fois

Que cet album a mis du temps à sortir n’est pas peu dire ! Bientôt quatre ans après "To The Metal!", il était temps de pouvoir nous abreuver avec de nouvelles compositions de la bande à Kai Hansen. Ne faisons pas trop les gourmands, la formation hambourgeoise nous a gâtés avec un "Skeletons And Majesties Live" qui revisitait les perles rares de la discographie des Rays et un EP nous dévoilant déjà le title track de l’album à venir et un "Master Of Confusion" enjoué bien que classique pour nous tenir en haleine. Surtout que le groupe a joué de malchance en voyant une bonne partie de son studio partir en flammes lors d'un incendie. On se croirait revenu au temps de "Majestic" où le groupe était empêtré dans des problèmes personnels et de faillite de son label (Sanctuary).

Ce qui m’avait frappé était le parti-pris direct et délesté de superflu des deux nouveaux morceaux... J’avais terminé ma chronique de l’E.P. sur un « Wait and see… » qui en disait long. Et si l’éclatante diversité de "To The Metal!" avait allié à un niveau d’écriture le hissant dans les meilleurs opus de toute la carrière des Allemands, la direction de "Empire Of The Undead" semblait s’amorcer comme un contre-pied.

Et bien en fait non ! Dès le premier titre, on comprend très vite que le Speed Metal de "Empire Of The Undead" n’annonçait pas nécessairement un album des plus agressifs, comme Kai le laissait entendre. La diversité est toujours de mise sur ce nouvel opus, mais teinté d’old school. La formation, secouée par le départ de son batteur de longue date Dan Zimmermann, revient aux fondamentaux du Heavy sur cet album, un peu comme l’avait fait "No World Order!" à l’époque. Cependant le contexte était différent : GAMMA RAY radicalisait son approche stylistique et se faisait de plus en plus monolithique depuis "Land Of The Free" qui représentait le maître-étalon du genre pour toute une nouvelle génération de speedeux, et si le succès était au rendez-vous, l’approche plus proche d’un JUDAS PRIEST ou d’un ACCEPT se conjuguait à la sauce Power Metal (il faut réécouter Dan Zimmermann massacrer sa batterie sur "Dethrone Tyranny"). Cette fois-ci, "Empire Of The Undead" arrive après un opus diversifié d’un GAMMA RAY bien plus indépendant par rapport au succès de la vague True Metal des 90s.

En gros pour résumer, pas de prise de tête et on joue ce qu’on veut et tant pis pour les esprits chagrins qui n’auraient pas compris un "To The Metal!". Ceux-là ne comprendront pas plus "Hellbent" puissant et massif à la gloire du Metal doté de lignes mélodiques simples et fédératrices et d’un refrain aussi basique qu’efficace comme ACCEPT en raffole. Michael Ehré déboule à deux cent à l’heure en tabassant ses grosses caisses. Le batteur d’Uli Jon ROTH a un feeling très différent de son prédécesseur tout en ne faiblissant pas sur l’aspect Metal et rythmique. Pour simplifier, je dirais que j’ai l’impression de retrouver le feeling de Thomas Nack (batteur sur "Insanity & Genius" et "Land Of The Free"). Et son implication va transcender les parties rythmiques, je pense notamment aux soli de "Avalon" auxquels il impulse une dynamique dingue. On le retrouvera plus loin à la composition sur le très old school "Pale Rider" aux vocaux arrachés que n’auraient pas renié UDO, disposant d’un refrain très efficace prenant tout sa dimension en Live. Le morceau m’avait bien moins séduit au départ, mais s’accommode très bien de sa troisième position dans la tracklist, juste avant l’enjoué "Born To Fly" où la patte d’Henjo Richter fait son apparition.

Sa contribution ne s’arrête pas là puisque l’hymnique "I Will Return" vient assurer l’album d’une touche Power Metal très arrangé à la "Power Plant" que le fan recherchera sans doute, ou bien en tout cas lui donnera un point de repère. Je préfère personnellement voir le groupe prendre des risques et dès "Avalon" je prends une méga-claque dans la gueule ! Kai Hansen assure grave niveau gratte et niveau chant : la voix semble s’être un peu éclaircie et les « Aaavaaaalooooon » du refrain résonnent comme une sentence. Garni de chœurs qu’on pourrait rapprocher d’AVANTASIA (surtout que les arrangements de claviers suivent derrière), "Avalon" culmine à plus de neuf minutes qu’on ne voit pas défiler, réussissant l’exploit d’au moins égaler "Rebellion In Dreamland" sur son terrain. Personnellement, c’est l’un des meilleurs titres de sa carrière que vient de signer GAMMA RAY.

Même si le côté plus rentre-dedans et thrashy de l’album peut rappeler "Majestic", je le trouve assez proche de "Land Of The Free II" qui s’il n’était pas un classique de la bande, s’en tirait à peu près honorablement avec quelques titres forts. De ce point de vue, "Empire Of The Undead" lui ressemble même s’il est un peu meilleur, déjà parce qu’il est bien moins monolithique et qu’à part le côté très "We Are The Champions" de "Time For Deliverance", aucun pompage n’est à signaler, si ce n’est cette manie de proposer un nouvel avatar de "I Want Out" ou "Send Me A Sign" sur chaque album depuis "Power Plant" avec "Master Of Confusion", morceau efficace mais qui se doit d’accepter son statut de titre courant d’air, tout comme "Seven" et "Demonseed" (lui aussi très old school), deux titres un peu moins forts qui pâtissent d’une première moitié d’album imparable. Un album par ailleurs très occulté par l’excellence de son premier titre, ce que "Land Of The Free" avait su surmonter en son temps. Peut-on espérer voir GAMMA RAY évoluer dans ce sens à l’avenir ? Difficile, ce petit lutin de Kai Hansen n’en faisant décidément qu’à sa tête pour notre plus grand plaisir.

"Empire Of The Undead" est un très bon album mais pas un nouveau classique de la carrière de GAMMA RAY, ce qui justifie le 3 peut-être un peu sévère qu’il ne mérite pas tout à fait. Moi je retourne chanter avec Kai…

♪Put and end to all the grief
To the pain of the make-believe
Don’t close your eyes and turn away♫



3,5/5.

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   JEFF KANJI

 
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   (5 chroniques)



- Kai Hansen (chant, guitare)
- Henjo Richter (guitare)
- Dirk Schlächter (basse)
- Michael Ehré (batterie)


1. Avalon
2. Hellbent
3. Pale Rider
4. Born To Fly
5. Master Of Confusion
6. Empire Of The Undead
7. Time For Deliverance
8. Demonseed
9. Seven
10. I Will Return
11. Built A World (bonus Track)



             



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