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BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

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1993 Screams Of Anguish
 

- Membre : Nocturnus Ad, Malevolent Creation

BRUTALITY - Screams Of Anguish (1993)
Par DARK MORUE le 13 Avril 2014          Consultée 2308 fois

BRUTALITY, ça fait un bon moment que je dois me pencher dessus. Parce que... Ben parce que déjà le nom, BRUTALITY, genre pour un groupe Old School ça veut tout dire, c'est un mot bien représentatif et ça fait fondateur. C'est comme si un groupe s'appelait DEATH quoi, forcément il va tout déchirer.
Et aussi parce qu'on me l'a demandé, gentiment, dans la Boite à Demandes, et que l'auteur de ladite demande a énormément de Swagg et que je l'aime. Je profite d'ailleurs de cette chronique pour le demander en mariage. Du coup forcément ça aide.
Donc... Donc BRUTALITY, groupe fondé en 1986 sous le nom de ABOMINATION en Floride, ayant bombardé de démos et ayant sorti un EP intitulé "Hell On Earth" en 1990, avant de balancer son premier opus, le "Screams Of Anguish" dont on parle ici... en 1993. Bwarf, du coup malgré tout le bien qu'on peut en penser, ça arrive après la guerre et du coup c'est un peu un coup d'épée dans l'eau au niveau aura et influence. Mais on peut passer outre.

BRUTALITY signe ici un authentique pur acte de Brutal Death du début des années 90. Tout y est.
La production au Morrisound Studio bien massive, la pochette n'ayant pas le moindre sens et sentant très fort le "putain on a pas pu se payer Dan Seagrave", les interludes instrumentaux d'un kitsch pas possible, le son plein de lipides poussiéreux, le gros chant caverneux, genre tout.
On marche droit dans les traces de tout ce qui est BROKEN HOPE, MORPHEUS DESCEND, BAPHOMET, toute cette frange de gros Brutal Death pas fin pour un sou mais efficace.
Dès le premier morceau on est en revanche surpris. Le niveau d'intensité est quand même assez élevé, et "These Walls Shall Be Your Grave" défonce sa race comme il faut. S'ouvrant sur un énorme blast d'une rapidité et d'une puissance alors peu commune et confinant au Brutal Death tel qu'on le connaît, avec des ralentissements plus mélodiques et un growl au coffre et à la pureté assez bluffante, on peut dire que tout ça s'ouvre de la meilleure des manières.

Il n'y a pas à dire, "Screams Of Anguish" est solide. Constitué de morceaux exemplaires et franchement bien balancés. Pour peu qu'on apprécie quand c'est pas subtil et que ça cogne dans une ambiance de fin du monde, on rentre dans nos frais. Si parfois c'est un poil en-dessous ("Septisemic Plague", je suis vraiment pas fan), on a quelques énormes perles. Le titre d'ouverture déjà, mais surtout ce "Crushed" démarrant de manière très conventionnelle avant de partir dans une explosion de furie pratiquement Grindcore foutant des beignes dans tous les sens, montrant que Jim Coker est un véritable monstre derrière ses fûts et que l'usine à riffs marche tambours battant, avec une joute solistique de toute beauté avant un final frénétique carrément épuisant. Ces 6 minutes 50 forment le cœur de l'album et son véritable faire-valoir, tant l'essence même de BRUTALITY s'y trouve. C'est violent, c'est sec, c'est brutal, c'est bon. La seconde partie de l'album est d'ailleurs la meilleure, entre "Exposed To The Elements" qui claque comme il faut avec ses riffs stridents sur une assise rythmique en béton, et une "Cryptorium" sacrément dense et groovy servant les riffs les plus catchy que l'album ait à nous proposer.

Après, il faut faire la part des choses. BRUTALITY peine à sortir son épingle du jeu tant il est massif et balisé, ressemblant vraiment de trop à ses contemporains. Manquant du petit truc en plus qui permettrait de passer à la postérité. On a la violence, les soli mélodiques qui contrebalancent, des séquences blastées qui arrachent et un chant guttural très typique des débuts du growl caverneux. Bien. Mais... Mais comparé à beaucoup d'autres, ça ne suffit pas toujours. Les riffs ont beau être en constante ébullition, ils ne passent pas à postérité. Et surtout, les interludes quoi. Placer en 3ème piste "Sympathy", c'était quoi cette idée ? Après 7 min de musique c'est bon ils croient qu'on en peut plus ? Pas que cette accalmie soit désagréable à écouter (ces claviers quoi, ils vous resteront en tête pour la vie), mais oh mon Dieu c'est d'un kitsch. Ces sonorités ont été bannies de toute forme de bon goût de nos jours. Et ça dure 3 min en plus haha. Rebelote plus tard avec une "Spirit World" jouant la carte de l'acoustique et passant cette fois mieux, même si c'est encore vraiment beaucoup trop long...

Et après cet album, deux autres sont sortis, respectivement en 1994 et 1996, et... Et ils sont totalement identiques, en pur Death Metal East Coast, alors que les pochettes pourraient faire penser qu'il y a renouvellement. Des titres mastocs, une exécution carrée et rigoureuse, BRUTALITY a absolument tout ça. En revanche, de par sa nature même, de part le fait qu'il débarque après la guerre avec ses gros sabots mais sans rien de particulier pour attirer l'attention, son refus total d'évoluer et son intégrisme total, le combo finit par mourir en même temps que le Death Metal, ayant simplement fait office de second couteau au sein de la seconde vague. Un groupe de plus oublié, de manière assez prévisible, maintenant relégué au titre peu envié de "perle underground connue seulement des fossoyeurs" et n'ayant de quoi plaire qu'aux plus gros mordus de Death Old School (qui seront du coup les seuls à en avoir entendu parler). Triste destin que c...
Hum mais attendez. On est dans les années 2010. Et on parle d'un groupe de Death Old School. Qu'une seule chose à dire.
REFORMATION !
C'était scripté, et un EP est sorti en février 2013. Et avec un line-up strictement identique à celui de cet album. Et ça vaut franchement le coup d’œil, en espérant qu'un album soit prévu pour ressusciter un petit coup tout ça.

Broutôle : un bon gros produit des 90's qui déboîte en long, en large et en travers, mais incarnant beaucoup trop son époque pour survivre aux années qui passent.

3,5/5.

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- Scott Reigel (chant)
- Don Gates (guitare)
- Jay Fernandez (guitare)
- Jeff Acres (basse, chœurs)
- Jim Coker (batterie)


1. These Walls Shall Be Your Grave
2. Ceremonial Unearhting
3. Sympathy
4. Septicemic Plague
5. Crushed
6. Spirit World
7. Exposed To The Elements
8. Cries Of The Forsaken
9. Cryptorium
10. Spawned Illusion



             



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