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HEAVY METAL  |  STUDIO

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2011 Human Remains
2013 1 Curse & Chapter
 

- Membre : The Scintilla Project

HELL - Curse & Chapter (2013)
Par DARK SCHNEIDER le 25 Janvier 2014          Consultée 2841 fois

Chez Nightfall nous avons tendance à prendre notre temps pour chroniquer une nouveauté. Nous sommes plus tortue que lièvre. Alors souvent, tous les autres webzines ont déjà publié leur chronique sur l'album que nous voulons traiter. Ce qui laisse au chroniqueur nightfallien l'opportunité de prendre la température avant de s'atteler à sa propre bafouille. Et dans le cas de ce nouvel album d'HELL, tout comme pour le premier opus, les chroniques sont toutes concomitantes : il s'agirait d'un très bon cru (sans pour autant hurler au chef-d'œuvre non plus). Alors comme dans la fable de La Fontaine j'en viens à me dire que rien ne sert de courir, il faut partir à point. Chroniquer au bon moment, après moult écoutes, quitte à avoir un avis à l'encontre du tout venant.

Car a priori, HELL a amélioré la plupart des défauts qui rendaient son "Human Remains" un peu lourdingue à écouter. Hormis l'habituelle intro qui ne sert à rien, le groupe nous épargne les interludes à rallonge et détache cette fois-ci toutes les pistes les unes des autres. Du coup, l'album traîne moins en longueur et nous n'avons plus cette sensation de "bloc". On souffle enfin. Et d'ailleurs David Bower s'est calmé : l'acteur a mis de l'eau dans son vin, il monopolise moins le disque et son côté foufou s'atténue. Ce qui le rend du coup moins original, pas facile pour lui de trouver un bon compromis. Et puis bien sûr l'ensemble sonne toujours aussi bien, Andy Sneap n'est pas un nain à la production, c'est sûr. J'aurai donc vite fait de faire comme tout le monde et de conclure que cet album est une bombe.

Et pourtant...

Et pourtant cet album est inférieur à "Human Remains". Ceux qui avaient pris une claque avec le premier opus ne seront certainement pas aussi rassasiés par ce "Curse & Chapter". Quant aux autres, ils n'accrocheront toujours pas plus aux compos, y a pas de miracle. Car c'est bien à ce niveau que les défauts persistent : HELL continue encore de nous emmener dans un labyrinthe musical, dans lequel nous peinons à trouver l'issue. Les compos tortueuses et trop délayées finissent forcément par lasser : comment s'y retrouver dans un morceau comme "The Disposer Supreme" ? Impossible. Nous cherchons la clé, en vain.

À force de nous perdre dans ses méandres, l'écoute de cet album devient finalement aussi éprouvante que celle de son prédécesseur et nous peinons encore plus à trouver des branches auxquelles se raccrocher. Les bons moments ne sont pas absents, mais trop disséminés au sein de morceaux dans lesquels nous ne trouvons pas le fil pour s'y retrouver. C'est dommage. Dommage, à l'instar de cet instrumental qu'est "Deathsquad" qui possède quelques mélodies très accrocheuses mais qui une fois de plus peine à proposer un ensemble cohérent.

L'album mélange des vieux titres réenregistrés et des nouveaux morceaux : mais la mixture ne prend pas bien. Si "The Age Of Nefarious" fait office de single calibré plutôt efficace, un des deux seuls titres qui se retiennent immédiatement, les autres nouvelles compos ne sont pas aussi convaincantes et encore moins évidentes. L'influence Power Metal se fait particulièrement sentir, les chœurs et certaines mélodies rappelleront JAG PANZER par exemple. Ce qui n'est pas le cas des anciens morceaux qui eux ont nettement plus de personnalité et ne se rattachent à aucun autre groupe. De quoi déjà s'interroger sur l'avenir du groupe : que leur restera t-il quand ils auront épuisé tout leur stock de démos ?

En fait, s'il y a bien un titre nettement au-dessus du lot c'est "Land Of The Living Dead" : un refrain immédiat, des couplets maléfiques et incisifs, et une interprétation vocale qui fait mouche. Mais le reste de l'album n'est donc pas aussi bon. Et certainement pas "Deliver Us From Evil" dans lequel David Bower retombe dans ses travers et en fait des tonnes sur ce titre délirant. Stop. Ce genre de délire ça fonctionne quand l'on parvient réellement à créer une atmosphère et à y mettre de l'émotion (ce que savaient faire KING DIAMOND ou encore les japonais de SEIKIMA-II), mais HELL n'y parvient pas.

Comment conclure cette chronique qui sera sans doute la seule à tendre vers le négatif sur tout le web francophone ?
En disant que je suis déçu, tout simplement. Déçu qu'un groupe qui développe autant d'efforts pour mettre en scène sa musique ne parvienne pas à sortir un album un peu plus accessible, corriger quelques défauts de forme ne suffit pas si l'on ne s'attaque pas au fond. HELL c'est un peu de la poudre aux yeux, finalement.

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   DARK SCHNEIDER

 
   FREDOUILLE

 
   (2 chroniques)



- David Bower (chant)
- Kev Bower (guitare)
- Tony Speakman (basse)
- Andy Sneap (guitare)
- Tim Bowler (batterie)


1. Gehennae Incendiis
2. The Age Of Nefarious
3. The Disposer Supreme
4. Darkhangel
5. Harbinger Of Death (race Against Time Cover)
6. End Ov Days
7. Deathsquad
8. Something Wicked This Way Comes
9. Faith Will Fall
10. Land Of The Living Dead
11. Deliver Us From Evil



             



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