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PUNK HARDCORE / D-BEAT  |  STUDIO

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1982 1 Hear Nothing, See Nothing, ...
2016 End Of Days
 

1980 Realities Of War
  Fight Back
  Decontrol
1981 Why
  Never Again
1982 Hear Nothing, See Not...
  State Violence State Con...
1984 Never Again
1986 Grave New World
1991 Massacre Divine
1993 Shootin Up The World
2002 Discharge
2003 War Is Hell
2006 Beginning Of The End
2008 Disensitise
2011 Propaganda Feeds
2016 End Of Days
 

- Style : Disfear
 

 Myspace (482)

DISCHARGE - Hear Nothing, See Nothing, Say Nothing (1982)
Par CHAPOUK le 17 Octobre 2013          Consultée 5081 fois

Durant la seconde vague Punk, le genre musical se radicalise, pas seulement dans les paroles mais aussi dans la musique. À partir de 1982 des groupes tels que GBH, THE EXPLOITED, font leur apparition au Royaume-Uni, et à leur côté on trouve : DISCHARGE !

Un groupe phare de l’époque, leur batteur des débuts, Terry "Tez" Bones, a même le culot ou plutôt la bonne idée d’avoir inventé un nouveau style de Punk Hardcore : le D-Beat. Il s’agit d’un nouveau rythme à la batterie qui pourrait se considérer comme une accélération du beat Punk, on a l’impression que le batteur est épileptique, qu’il tape n’importe comment sur ses toms, mais c’est au contraire bien pensé, il produit un roulement qui contribue à rendre le son très dense. Et DISCHARGE c’est ça, un son très dense ! C’est littéralement un bombardement musical direct dans ta tronche, ça t’écrase, te retourne et te broie le cerveau à coups de riffs incisifs, de rythmiques infernales et de chant hurlé ! Bref c’est le chaos total, l’apocalypse, un condensé de violence, d’ailleurs "Hear Nothing, See Nothing, Say Nothing" (je l’abrègerai HNSNSN) est considéré par beaucoup comme l’album le plus violent de la scène Punk Hardcore. On peut comprendre pourquoi : du début à la fin de la galette les titres sont tous plus agressifs les uns que les autres, ils démarrent sans prévenir et se terminent pile poil avant que ton cerveau ne coule par tes oreilles, à cause de la vitesse brutale à laquelle le skeud te crache ses morceaux au visage.

Musicalement parlant c’est du gros Punk qui tâche, mais au niveau des soli c’est hallucinant de voir les influences de la New Wave Of British Heavy Metal. Après qu’on vienne me dire que Punk et Metal n’ont rien à foutre ensemble… Ce n’est pas par hasard si un an plus tard METALLICA et ANTHRAX sortent leurs premiers albums et reprennent "Free Speech For The Dumb" pour les uns et "Protest And Survive" pour les autres. Le Thrash Metal n’est pas né grâce à DISCHARGE mais les protagonistes du "Big Four" ont quand même bien été influencés par les quatre keupons furieux… Et ce ne sont pas les seuls, du côté du Metal extrême qui fait ses premiers pas dans la décennie, NAPALM DEATH et VENOM, pour ne citer qu’eux, sont les premiers à s’inspirer méthodiquement de la recette magique du groupe. Côté scène Punk, DISCHARGE laissera aussi des traces, l’imagerie anarchiste et punk destroy à souhait qu’ils dégagent poussera toute une vague de groupes à renforcer ce côté Hardcore si choquant pour l’époque, en poussant l’extrême à son paroxysme avec le Crust, le Grindcore (et oui le Grindcore est issu du Crust Punk à la base, n’en déplaise à certains Death metalleux sectaires !) et évidemment le D-Beat. D’ailleurs une grande partie de la scène D-Beat scandinave voue un culte sans borne à ce groupe, ce n’est pas une coïncidence si DISCHANGE, DISFEAR et compagnie ont tous un nom commençant par DIS, c’est un hommage à leur maître à penser.

Enfin pour en venir aux paroles, ce ne sont pas de simples débilités hargneuses, hurlées pour faire bien, comme on peut en trouver chez The EXPLOITED de temps en temps.

*évite des jets de pierres et continue son discours*

Elles ont du sens et composent le cri de colère de tout l’album (et expliquent aussi au passage pourquoi le chant est si corrosif et scandé sous forme de slogan) contre le gouvernement Thatcher, les industries, le nucléaire, la guerre. Voilà pourquoi l’imagerie est cradingue et le noir et blanc sont les seules couleurs des artworks, ces derniers reflètent la mentalité du groupe, c’est direct et sans concession tant pis pour les dégâts collatéraux.

HNSNSN est réellement l’album le plus marquant de la discographie des Britanniques, destructeur à souhait, c’est tout de même le plus populaire et le plus apprécié de DISCHARGE, c’est celui qui les élève au rang de légendes du Punk (ou du Metal pour certains) alors qu’ils ne souhaitaient qu’être underground. Par la suite il sera très difficile de retrouver cette même rage animale dans d’autres albums, alors on écoute soigneusement et en boucle le rouleau compresseur qu’est HNSNSN et on saute partout en hurlant jusqu’à mourir d’épuisement dans son salon !

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   CHAPOUK

 
   POSITRON

 
   (2 chroniques)



- Kelvin Morris (chant)
- Tony Roberts (guitare)
- Roy Wainright (basse)
- Garry Maloney (batterie)


1. Hear Nothing, See Nothing, Say Nothing
2. The Nightmare Continues
3. The Final Blood Bath
4. Protest And Survive
5. I Won't Subscribe
6. Drunk With Power
7. Meanwhile
8. A Hell On Earth
9. Cries Of Help
10. The Possibility Of Life's Destruction
11. Question:and Children? Answer:and Children
12. The Blood Runs Red
13. Free Speech For The Dumb
14. The End



             



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