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2011 Road Of The Past
 

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REDLIGHTS - Road Of The Past (2011)
Par JEFF KANJI le 25 Juillet 2013          Consultée 1621 fois

Voilà une bonne surprise en provenance de mes terres auvergnates ! Un quartette bien rock and roll originaire de Clermont-Ferrand sort son premier EP courant 2011 empli de six petits brûlots bien Hard. La formation constituée de Johnny (également guitariste/compositeur du taulier Thrash local : MORPHOSS), Nico, Seb, et Ben, si elle traîne ses guêtres en Centre France, a la tête en Californie !

Car entendons-nous bien, REDLIGHTS pratique ici un Rock qui tire sur le Hard et le Blues sans vergogne avec pour principal atout la voix de son chanteur Ben, rocailleuse et expressive à souhait, semblant véhiculer les émotions de ses vies antérieures dans le désert d’Arizona. Son timbre, très reconnaissable, pourra évoquer Dave Wyndorf (MONSTER MAGNET) ou encore John Garcia (KYUSS) et ses lignes de chant (surtout les refrains) sont d’une efficacité sans faille. Si les mélodies ne vous obsèdent pas, elles se retiennent aisément, et vous vous surprendrez sans nul doute à fredonner "In This Way" ou "Mexican Lips" avec en tête cette atmosphère de bar où bières et putes se mélangent à la « Roadhouse », avec les REDLIGHTS tenant la place de JEFF HEALEY.

Si la voix de Ben contribue fortement à donner du caractère à la musique de REDLIGHTS, sa section rythmique, sans faire de vagues et manquant parfois d’un zeste de groove fait le boulot avec quelques plans bien trouvés (je pense à la structure saccadée mais redoutable de "I Go Away") ou encore le shuffle irrésistible de "Under The Earth" qui clôt cet EP à l’énergie, porté une nouvelle fois par l’énergie du jeune Ben (23 ans).
Seb, armé de sa Wild (luthier clermontois ayant déjà réalisé des grattes pour BARONESS et DAUGHTRY), sait y faire en matière de Rock’N’Roll et le son chaud sans artifices qu’il utilise insuffle vie aux compositions ("Mexican Lips" au crunch incisif ou encore "Take Time" et ses plans à la JOE BONAMASSA). Quand il s’aventure en solo, c’est là aussi efficace et pertinent, à défaut de rester en tête, mais c’est là une remarque que l’on peut faire à la plus grosse partie des productions Hard Rock.

Concernant les morceaux eux-mêmes, "Inspiration" possède déjà les germes qui feront de leur second EP une belle réussite artistique, "Storm And Fire" en tête. Avec ce premier titre énergique au refrain envoyé sur orbite par Ben, et "I Go Away" qui montre une autre facette presque ZEPPELIN-ienne (avec ce côté jam bien présent où licks de basse, de guitare et de batterie pullulent), on a une idée assez précise du talent de nos REDLIGHTS. l’EP commence sur les chapeaux de roue et on peut aisément partir sur du 4/5 sans sourciller ; de la part d’un premier effort, c’est bluffant. REDLIGHTS tourne beaucoup et ce sentiment d’urgence que l’on ressent dans les compos se couple à une réelle assurance qui rend tout de suite le groupe crédible sur la scène… et sur ce premier EP. Dommage que "In This Way" malgré sa ligne de guitare sensible (presque RHCP par certains côtés) et "Take Time" soient un peu en deçà, et que "Mexican Lips", sorte de Desert Rock pas dégueu du tout, mette trop longtemps à se terminer.

Comme le groupe est jeune et qu’il s’agit d’un premier effort, sans nul doute davantage destiné à démarcher les lieux de concert qu’autre chose, REDLIGHTS ne s’en sort pas sans quelques écueils. Si comme je le disais plus haut, la rythmique basse-batterie mériterait d’être optimisée, le jeu de Johnny s’avérant axé plus Metal que Rock pour le coup, comme une version Rock and Roll de Lars Ulrich, avec ce que cela comporte aussi comme avantages (les fills parfois imprévisibles et somme toute bien trouvés, la double pédale discrète mais bien présente par instants), REDLIGHTS est un groupe qui sonne ultra-cohérent. Au rayon des compositions, si l’ensemble est parfaitement arrangé (et avec sobriété), "In This Way" finit par traîner un peu en longueur malgré une montée en puissance bien négociée. Mais je reconnais ne pas être un adepte de Blues pur et dur. "Mexican Lips" dispose d’un des refrains les plus séduisants de "Road Of The Past" mais son final un peu tarabiscoté lui ferait presque rater sa cible.

Le groupe devra apprendre de ce premier effort studio et peaufiner sa formule qui ne manquera pas de séduire un public de bon goût, attiré autant par JOE BONAMASSA que par VOLBEAT (dont REDLIGHTS est parfois assez proche notamment sur "Under The Earth"). Mais avec une telle volonté et l’organe vocal inestimable de Ben, le groupe peut avoir sa carte à jouer dans le futur et je range "Road Of The Past" dans ma CDthèque bien au chaud auprès de ses collègues STEVIE RAY VAUGHAN et BLACK COUNTRY COMMUNION.

Note réelle : 2.5/5.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Ben (chant)
- Seb (guitare)
- Nico (basse)
- Johnny (batterie)


1. Inspiration
2. I Go Away
3. In This Way
4. Take Time
5. Mexican Lips
6. Under The Earth



             



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