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DOOM/FOLK METAL  |  STUDIO

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2005 Sounds Of Pain

E.P

1998 Laments

UARAL - Sounds Of Pain (2005)
Par VOLTHORD le 20 Juillet 2013          Consultée 2349 fois

À la fin de "Sounds of Pain", Caudal, le ‘chanteur’ d’UARAL, lance un long (uaaaah) râle. Il gémit, il pleure, il a mal. Ce n’est pas vraiment de la musique. C’est une bande son littérale de la douleur. Enfin du moins, c’est ça qu’UARAL a voulu faire. Et ça aurait pu être intense si ledit Caudal avait autant de charisme qu’Anna Varney (par exemple).
À la place, UARAL nous offre là l’une des fins d’albums les plus abracadabrantesquement drôle qu’on ait pu entendre, tellement les gémissements de ce pauvre Chilien font au mieux penser aux pleurs d’un autiste à qui on aurait volé le vélo. "Uaral" (oui parce que c’est le titre qui définit le groupe) est l’équivalent musical de la dernière scène du film "The Room" (nanard parmi les nanards), où l’incapacité de ce pauvre bougre qu’est Tommy Wiseau atteint le summum de la maladresse à un point que ça en devient presque brillant.

Mais "Sounds of Pain" n’est pas tout à fait une série B du Folk Mélancolique vaguement metallique. Outre cette faute de goût de fin d’album (qui a tout de même un certain charme, soyons honnêtes), UARAL a suivi de près ce qu’il avait commencé avec "Laments" sept années plus tôt (sept années !), en rallongeant l’album et en gardant bien proche de lui la sensibilité acoustique qu’il avait su développer avec son premier EP.

Comme dans le précédent EP, la guitare acoustique est le ciment de l’œuvre. Un ciment scintillant et rare, à la touche hispanisante légère mais notable, une petite perle qui se taille facilement sa place chez les EMPYRIUM, NEST, NEUN WELTEN et j’en passe. Et lorsqu’il fait dans l’instrumental mélancolique, il est très certainement à la hauteur de ces derniers ("Niche" est une fulgurance notable). La parenté avec le "Somnium Obmutum" d’ESTATIC FEAR semble évidente : le titre éponyme est lui-même construit sur une alternance de passages folk bouleversants et de vagissements éhontés qui semblent n’avoir qu’une maigre cohérence les uns avec les autres, et qui pourtant fonctionnent parfaitement comme un tout.

Lorsqu’UARAL touche au metal, il est relativement basique, souvent partiel dans son approche. Et je ne vous referai pas le topo sur la laideur des gargouillis infâmes que Caudal produit lorsqu’il essaie d’avoir une voix gutturale. C’est sans compter le chant clair mi-plaintif mi-attardé mental de "La Vaga Esperanza de Ser", suivi par une voix black de gorge nouée qui encore une fois touche le ridicule avec une confiance en soi amusante, mais tellement à contre-courant de la beauté de la partition de guitare que l’auditeur ne sait vraiment pas où se foutre.

Et pourtant, encore une fois, c’est ce qui fait le charme de l’œuvre, ce qui fait que cette œuvre est unique parmi tous les albums de Doom Mélancolique qui ont pullulé dans les quinze dernières années. Quelque part, dans ses excès, dans sa volonté de partager une tristesse qu’il identifie comme pure avec tout ce que cela comporte de maladresse et de sincérité, UARAL attendrit autant qu’il frustre.

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- Aciago (tout ce qui est bien)
- Caudal (chant)


1. Lost
2. Surrendered To The Decadence
3. Eternal Beauty Of The Trees
4. Sounds Of Pain...
5. Niche
6. Depresión
7. La Vaga Esperanza De Ser...
8. Uaral
9. Surrendered To The Decadence (version Demo)



             



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