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GAMMA RAY - Skeletons & Majesties Live (2012)
Par JEFF KANJI le 28 Mai 2013          Consultée 5853 fois

« Skeketons In The Closet » : expression idiomatique équivalente à « avoir un cadavre dans le placard » soit traîner par-devers soi un secret honteux ou lourd que l’on ne peut partager. Chez GAMMA RAY, cela désigne des titres forts auxquels on porte une tendresse particulière, éloignée des « hits » que les fans réclament à corps et à cris. Tous les grands groupes sont confrontés à ce problème, IRON MAIDEN et METALLICA en tête. L’un tente timidement de varier ("A Matter Of Life And Death" joué en intégralité et tournée « Final Frontier Tour » mettant en avant les albums récents, tout en alternant avec des tournées nostalgiques) et l’autre a fait le choix radical de changer sa setlist tous les soirs, ayant réussi la performance d’exécuter l’intégralité de son répertoire sur scène.

Ces squelettes, Kai Hansen et ses trois compagnons y tiennent beaucoup.
En 2003, GAMMA RAY a choisi après la sortie de "No World Order!" de laisser pour un temps les "Somewhere Out In Space" et autres "Rebellion In Dreamland" au placard, nous régalant avec les moins populaires mais tout aussi réjouissants "All Of The Damned", "Rich And Famous" et "Last Before The Storm", le tout couronné par une reprise du "Victim Of Fate" d’HELLOWEEN qui gardait une efficacité intacte plus de vingt ans après sa sortie. Ce projet a abouti sur le deuxième album Live des Allemands : "Skeletons In The Closet".

Après "Hell Yeah! The Awesome Foursome" qui, lui, consacrait la puissance de feu du combo sur son répertoire le plus populaire, GAMMA RAY a décidé de regarder une nouvelle fois en arrière pour conserver un peu de fraîcheur dans son Live. Encouragés par l’expérience vivifiante de "Skeletons & Majesties" où les Hambourgeois se sont laissés tenter par la relecture de quelques titres, l’occasion était trop belle de faire revivre d’autres « cadavres dans le placard ».

GAMMA RAY, auréolé d’un dernier opus prometteur, a durci progressivement le ton ; les guitares se font maintenant plus graves (accordées en Ré, soit un demi-ton plus bas qu’auparavant) et Kai Hansen privilégie de plus en plus un chant à l’arrache limite thrashy. Le show de Pratteln qui nous est proposé sonne brut, authentique, quitte à avoir laissé des pains (le début de solo raté de Kai sur "Insurrection", les oublis de paroles de Michael Kiske sur "A While In Dreamland"). On regrettera, mais c’est également le lot de la plupart des Lives récents dans le milieu du Metal, le public, qui est shunté trop souvent pendant les morceaux. Et encore là ça va, même si, de toute évidence, nos voisins suisses sont plutôt sages. C’est particulièrement gênant quand le groupe le sollicite, sur "Future World" entre autres ou encore sur "Send Me A Sign" pourtant parée d’une couleur Folk qui ne lui fait en rien perdre son énergie positive ultra communicative.

Rien que pour avoir les "balls" de sortir un VRAI Live, je tire mon chapeau à GAMMA RAY car le chantre du Power Metal européen se montre à la hauteur, alternant les envolées speed (excellent boulot de Dan Zimmermann, impérial derrière ses fûts pour ses dernières dates avec les Rays) et soli galopants, tantôt servis par Kai, tantôt par son acolyte Henjo, qui semble toujours prendre autant de plaisir à manier son manche, tantôt harmonisés. Le solo de "Wings Of Destiny" est à cet égard un véritable tour de force. Quel plaisir de réécouter un des meilleurs titres de "Power Plant" exécuté avec cette maestria. "Insurrection" aussi, qui dispose selon moi de l'un des plus terribles enchaînements de soli de la carrière du groupe. Au rang des petites perles oubliées, "Men, Martians And Machines" se pose là. Elle remplace avantageusement "Valley Of The Kings" extraite du même album ("Somewhere Out In Space"). "Anywhere In The Galaxy", "Dethrone Tyranny" ou "Watcher In The Sky" sont autant de réjouissances qui rappellent le talent du fondateur du Speed Mélodique.

Mais ce qui me plaît plus que tout quand GAMMA RAY exhume son passé, c’est quand il va fouiller dans l’ère Scheepers. "The Spirit" est un pur moment de bonheur Rock’n’Roll avec son final épique où Kai Hansen montre, à cinquante piges, qu’il a encore de beaux restes côté chant. "Money" (et ses samples bien marrants) qui rappelle la filiation avec HELLOWEEN ou cet autre extrait de "Heading For Tomorrow" - "Hold Your Ground" - qui s’avère tout aussi enthousiasmant dans un esprit plus proche de "Walls Of Jericho". Mais évidemment la bonne surprise pour tous les fans, c’est le featuring de Michael Kiske, qui prolonge un peu le plaisir (UNISONIC tourne à peu près au même moment que la mini-tournée « Skeletons & Majesties Live ») en venant interpréter "Time To Break Free" sur laquelle Kai Hansen avait déjà à l’époque laissé le micro.

Très très bon moment qui démontre aussi quelque chose que j’ai pu observer sur scène avec AVANTASIA : la présence de Michi est propice à la rigolade et aux blagues en tout genre, ce qui, les anciens s’en rappelleront, faisait tout le charme du HELLOWEEN pré-1994. Le moment où lui et Kai s’embrouillent dans leur anglais en parlant de l’âge de "Future World" est à se pisser dessus (1). Au rang des guests, saluons aussi le travail vocal de Dirk Schlächter qui remplace Hansi Kürsch avec brio sur le pont de "Farewell" et celui du claviériste Corvin Bahn qui s’avère d’un grand secours sur les deux acoustiques délivrées par le groupe (punaise même en acoustique, "Rebellion In Dreamland" défonce) et sur les titres comme "Farewell" ou "A While In Dreamland" où les guitares se font plus discrètes.

En résumé une bonne livraison pour les aficionados de GAMMA RAY ! Le principe même des « Skeletons » radicalise la cible visée et permet surtout à nos facétieux Allemands de s'être fait plaisir tout en faisant un beau cadeau à leurs fans, offrant (à l’image de STRATOVARIUS au même moment) un superbe pot de départ à Dan Zimmermann qui quitte le music business.

(1) Voici la conversation syntaxique à laquelle se livrent nos gais lurons :
Kai « it’s not as old as we are.
Michi – Eh?
Kai – it’s older than we are. No it’s
Michi - the other way round
Kai – it’s… yeah
Michi – it’s older than you. No…
Kai – Yes! It’s older than I’m not thank you!
Michi – Er.. you too! »

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   JEFF KANJI

 
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- Kai Hansen (chant, guitare)
- Henjo Richter (guitare)
- Dirk Schlächter (basse)
- Dan Zimmermann (batterie)
- Michael Kiske (chant sur 'time to break free', 'a while in dreaml, ', 'fu)
- Corvin Bahn (claviers)


1. Welcome
2. Anywhere In The Galaxy
3. Men, Martians And Machines
4. The Spirit
5. Wings Of Destiny
6. Farewell
7. Gamma Ray (birth Control Cover)
8. Money
9. Time To Break Free
10. Rebellion In Dreamland (acoustic)
11. Send Me A Sign (acoustic)

1. Induction
2. Dethrone Tyranny
3. Watcher In The Sky (iron Savior Cover)
4. Hold Your Ground
5. A While In Dreamland
6. Rise
7. Brothers
8. Insurrection
9. Future World (helloween Cover



             



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