Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD ROCK  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2009 Heaven's Basement
2013 Filthy Empire

HEAVEN'S BASEMENT - Filthy Empire (2013)
Par GEGERS le 27 Mai 2013          Consultée 4001 fois

On peut avoir les meilleurs musiciens du monde. Les plus sympas, les plus solidaires, les plus motivés. On peut avoir tout le talent de la Terre. On peut avoir un producteur aux doigts de fée, à même de transformer tout ce qu'il touche en or. On peut avoir des guitares faites de bois d'essences rares, les cymbales les plus affûtées. On peut avoir un public bienveillant et fidèle. On peut avoir tout cela, et même plus. Parfois, cela ne suffit pas.

Parce que même la meilleure blanquette de l'univers, si on a oublié le sel, c'est dégueulasse.

Ce premier album de HEAVEN'S BASEMENT kicks some serious ass, comme diraient nos voisins Grands-Bretons. L'équivalent français ("ça botte des culs") ne parvient pas à retranscrire toute la puissance et la réussite insolente qui se dégagent de "Filthy Empire". Fondé en 2008 sur les cendres de ROADSTAR, groupe britannique qui a un temps tiré la bourre à THE ANSWER avant de se faire distancer malgré des performances scéniques ultra-énergiques et un Hard Rock plutôt bien foutu, ce nouveau groupe n'a pas fait parler de lui grâce à ses deux EP parus en 2008 et 2011, mais plutôt par ses concerts en ouverture de pointures (BON JOVI, THE DARKNESS). Salué pour ses prestations scéniques par les médias anglais, le groupe se devait de confirmer sur album son potentiel. Après moult changements de chanteurs, le groupe s'acoquine en 2011 avec le vocaliste Aaron Buchanan, un choix on ne pourrait plus pertinent tant le bonhomme parvient à mêler énergie brute et agressivité, le tout avec un sens imparable de la mélodie.

"Filthy Empire", c'est un peu comme si Maïté venait d'accoucher de son chef-d'œuvre culinaire. L'adjectif délectable semble, pour une fois, parfaitement adapté pour décrire cet album. On le déguste, on s'en pourlèche, comme d'un mets des plus délicats. Des jeunes groupes prometteurs, en matière de Hard Rock, il y en a eu un paquet ces dernières années. Mais ceux qui, comme HEAVEN'S BASEMENT parviennent à se faire respectueux de leurs aînés, tout en étant parfaitement ancrés dans leur époque et fonceurs, se comptent sur les doigts d'une main. Le Hard Rock des Britanniques est moderne dans ses riffs, traditionnel dans ses soli, innovant dans la construction de ses morceaux. Quelques caractéristiques à rapprocher, peut-être, de quelques grands noms de la scène US de la fin des années 80. Ce serait une comparaison finalement adaptée, car le quatuor apporte un soin tout particulier à l'efficacité de ses refrains et à l'omniprésence mélodique, qu'elle soit apportée par les guitares ou le chant. Entre deux brûlots furieux, le mid-tempo "When the Lights Go Out In London" permet d'apprécier à sa juste valeur ce souci permanent d'offrir à l'auditeur une ligne mélodique, une partie vocale, qu'il pourra fredonner rapidement et s'ancrer profondément dans le crâne. Le sacerdoce de tout groupe de Hard Rock, soit dit en passant.

Les refrains jouent un rôle essentiel dans la réussite de cette pépite, bien entendu. "Nothing Left To Lose", qui peut rappeler les sonorités des Italiens de THE FIRE, "Heartbreaking Son Of A Bitch", virevoltant et quasi Sleaze, "Fire, Fire" sont quelques unes de ces pépites qui frappent d'autant plus fort qu'elles sont agrémentées de lignes de batterie d'une simplicité jouissive. Lancé à vive allure, le boulet de canon qu'est "I Am Electric" vient parachever le travail, témoignant d'une urgence maîtrisée juste ce qu'il faut pour être imparable. Le fait que le groupe ait composé et enregistré la majeure partie de ce premier album en 10 jours à peine participe grandement à ce sentiment d'une musique brute de décoffrage, réfléchie mais hédoniste. Et puis, à la manière de THE ANSWER, HEAVEN'S BASEMENT se paye même le luxe d'offrir à son album une montée en intensité tout bonnement géniale, "Filthy Empire" s'achevant sur "Executioner's Day", titre rageur et enlevé aux influences bluesy marquées, porté par un break instrumental monumental et le chant varié et habité de Aaron Buchanan.

La recette donc, plus que les ingrédients. Celle de HEAVEN'S BASEMENT donne un résultat bien plus marquant que nombre de sorties récentes dans un style similaire. Car le groupe, contrairement à nombre de ses contemporains, semble avoir compris que la puissance n'est rien sans la mélodie, qu'un seul sentiment n'a jamais rendu un album intéressant. Pour ce tour de force, voici qui mérite d'être salué et encouragé. Un album qui s'annonce comme un incontournable du style pour l'année 2013.

A lire aussi en HARD ROCK par GEGERS :


CRYSTAL BALL
Déjà-voodoo (2016)
"Déjà-vou" (jeu de mot inside)




HARTMANN
The Best Is Yet To Come (2013)
Piqûre de rappel


Marquez et partagez






 
   GEGERS

 
  N/A



- Aaron Buchanan (chant)
- Sid Glover (guitare)
- Rob 'bones' Ellershaw (basse)
- Chris Rivers (batterie)


1. Welcome Home
2. Fire, Fire
3. Nothing Left To Lose
4. When The Lights Go Out In London
5. I Am Electric
6. The Long Goodbye
7. Heartbreaking Son Of A Bitch
8. Be Somebody
9. Can’t Let Go
10. The Price We Pay
11. Jump Back
12. Executioner’s Day



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod