Un album avec pas mal de défauts et de trucs inégaux et pourtant, j’y reviens régulièrement, à la limite du plaisir coupable.
Dans la balance qui penche du mauvais côté, il y a la production trop lisse de Pip Williams, un titre d’ouverture qui m’agace pas mal ("Again And Again", comme "Down Down" ça passe une fois mais si tu le mets 3-4 fois en boucle, tu portes plainte car c’est trop sciant), une niaiserie avec "Stones".
De l’autre côté de la balance, des titres pêchus et mélodiques, des chœurs féminins bienvenus ("Oh What A Night"), des cuivres par-ci par-là qui élargissent le spectre sonore.
Au milieu de tout ça, en équilibre instable, qui peuvent pencher à tout moment d’un côté ou de l’autre, on trouve un titre comme "Accident Prone". Soit on épargne le groupe de se la jouer disco et on trouve le titre efficace (il l’est, c’est sûr, mais à voir certaines vidéos sur le tube, on sent nos boogie-men assez désemparés sur cette rythmique), soit on trouve que comme beaucoup de ses contemporains (les années 78-79 pour le Rock ont été vampirisées par le disco, genre honni mais tellement irrésistible....), c’est une erreur de parcours à la limite de l’impardonnable. Autre titre suspect, la ballade "Someone Show Me Home" qu’on peut trouver très mièvre (comme "Living On An Island" sur l’album suivant ou "Rock And Roll" sur le suivant du suivant) ou assez digeste si l’on est en manque de sucre.
Bref, voilà un album qu’on ne mettra pas en haut de la liste des incontournables mais qui tient quand même la route, par son côté mélange « fun, bonne humeur, chaleureux »…Pour l'anecdote, le vinyle original était en pochette ouvrante avec le coin du recto en bas à droite, découpé, laissant apparaître une allumette qui aurait consumé le coin en question, comme le montre l'illustration sur la chronique... En phase donc avec la chronique (sauf pour "Again..."), je mets cet album un cran en-dessous des deux albums qui l’entourent ("Rockin’ All Over The World" et "Whatever You Want").
