Aiguillonné par les excellentes et surprenantes critiques autour de ce documentaire, je suis allé le voir, en salle de surcroît.
Le film est à vrai dire assez fantastique.
Je ne connaissais ANVIL que de nom, ayant écouté par hasard un de leurs albums des années 90 et n'ayant pas été vraimment accroché.
Mais en fait, être ou ne pas être fan d'ANVIL n'a aucune importance pour apprécier "Story Of Anvil".
J'ai vu cela comme une formidable aventure humaine, de deux pauvres types, has been vieillissants, s'accrochant à leurs rêves de gosses malgré les difficultés et les humiliations.
Cet acharnement irraisonné, cette passion confinant à l'obsesssion, sont formidablement touchantes.
La relation entre Robb et Lipps est également des plus passionnantes, avec cette histoire d'amitié (d'amour ?) extrêmement forte entre deux hommes aux caractères opposés mais complémentaires, qui partagent tout depuis leurs 14 ans.
Robb et Lipps sont des types dotés pesonnalités atypiques, généreuses, naïves et idéalistes qui les rendent réellement émouvants.
Par contre au niveau de la chronique je ne vois pas le rapport avec METALLICA.
J'ai l'impression que certaines personnes ne pardonneront jamais aux Four Horsmen d'avoir connu le succès.
Je ne vois pas pourquoi METALLICA devrait avoir honte d'avoir réussi, de s'être montré plus habile que les autres en faisant fructifier son talent.
C'est sûr que rester un groupe de garage jouant devant ses potes tous les week end ça fait très underground, mais je pense que même les mecs d'ANVIL cherchent à avoir du succès commercial pour ne serait-ce que vivre simplement de leur art sans avoir à se préoccuper des finances ou à faire des jobs alimentaires pour survivre.
"Story Of Anvil" parle du sacerdoce du Heavy Metal, de la passion qui anime ces gens qui sacrifient tout pour vivre cette musique à fond.
J'espère que le succès de ce rockumentaire contribuera à rendre le groupe plus populaire et à lui permettre de remplir des salles correctes de la taille du Trabendo, voire de L'Elysée Montmartre.
Quand on voit que les tournées des ringards du TOP 50 années 80 remplissent le Zenith, je pense que ceci devrait être possible.
Alors souquez ferme les gars ! On est avec vous !
PS : moi aussi j'ai acheté un de leurs disques en sortant de la projection, par simple sympathie "Metal on Metal" !!
