Je possédais déjà l’album suivant des magiciens brésiliens, et ne comptais pas me procurer leurs précédents opus, étant donné que j’avais lu dans un magazine que le groupe s’estimait plus mûr et portait un regard plus dur envers leurs anciennes compositions, jugeant le dernier album bien meilleur, plus inspiré, mature et abouti que leurs efforts précédents… le groupe n’incitait donc pas particulièrement à se pencher sur leurs réalisations, autres que Trova di Danù, bien sûr.
Et bien, après m’être procuré cet opus, force est de constater que je ne suis pas tout à fait d’accord. Certes, Trova di Danù est très peaufiné, les titres sont variés, la production parfaite… Mais quand on le compare, même objectivement avec son prédécesseur, il en paraît presque fade ou mélancolique, tant le précédent est farfelu et fou, dynamique et puissant, surprenant et amusant ! !
La production est meilleure sur le dernier opus, et The delirium est sans doute bien moins accessible car vraiment à part je trouve. Mais les ambiances s’y succèdent ou s’y superposent à merveille. Comme sur chaque opus de Tuatha, c’est un voyage de folie, de lumière et d’émerveillement que nos Irlandais brésiliens proposent.
Le titre qui ouvre l’album (et raconte d’ailleurs toute une légende) illustre assez bien l’état d’esprit de l’ensemble de l’album… Moments sombres avec chant death, passages folkloriques, grosses guitares et synthés virevoltants sous le chant doux et agréable de Bruno Maia. Ce premier morceau se finit sur des rires et chants ripailleurs et délirants de créatures magiques, thème également repris et approfondi à la fin du titre éponyme.
The last pendragon, qui lui succède, est un morceau particulier, que je n’ai pas apprécié à la première écoute et dont je suis dingue maintenant ! ! L’essentiel du chant y est death, l’ambiance épique et plus sombre sans être non plus trop agressive, et les mélodies, les riffs et les passages à la flûte de pan sont d’une puissance et d’une mélodie excellente et enchanteresse. Un morceau auquel on a souvent envie de revenir et qui ne peut laisser indifférent… Je le trouve fascinant, presque autant que le morceau suivant, le doux, court et magique Abracadabra, où Bruno s’offre un petit duo avec Isabel Tavares, la chanteuse qui intervient souvent, de sa voix puissante mélodieuse et au timbre particulier.
Ce petit titre est chargé de légèreté et d’optimisme.
The Wanderings of Oisin et The last words m’ont moins marqué mais contiennent d’excellents passages, et des sonorités très brésiliennes. Plus un refrain entêtant et puissant pour The Last Words. Quant au morceau titre, que dire de cette pièce épico-progressive, sinon qu’elle est dingue, déstructurée, mais très puissante elle aussi.
Enfin, pour ceux qui comme moi auraient eu la chance de profiter de l’édition limitée ( 2 titres extraits du précédent opus remasterisés, plus un packaging bien plus beau et luxueux ), je vais mentionner également les bonus. Moins bien produits mais preuves officielles que le groupe savait déjà en 2002 affirmer talent et créativité au sein de son style unique.
Dance of the little ones n’est pas extraordinaire mais m’a rappelé Hammerheart de Bathory au moment du refrain, en particulier à cause du chant, de la guitare et de la production ! ! ! ! Ecoutez, vous verrez ! !
Enfin, quant à Behold the horned king, voilà un titre excellent comme je les aime ; épique, puissant, médiéval, bien construit et entraînant, ce titre est une totale réussite, il est très dynamique et réellement terrible ! ! !
En conclusion de ce trop long commentaire, je dirais : merci infiniment à tous ceux qui ont pris le temps de me lire, et aussi croyez-moi : si vous cherchez un brin de fraîcheur, d’émerveillement, de variété, ou surtout de folie, n’hésitez pas. Car, vraiment, la carrière de Tuatha ne commence pas avec leur dernier album. Fans de folk metal, n’attendez donc plus pour les découvrir ! !
