Enfer et damnation ! Jens Ryden s'est barré du groupe. La horde NAGLFAR va t-elle continuer à semer la terreur là où elle passe (taper 1) ou va t-elle
sombrer dans les eaux infectes de la médiocrité (taper 2)? Moi, je tape 1 mais avec quelques réserves. Explications.
On retrouve bien la patte naglfarienne tout au long de l'album : des riffs taillés à la faux, des solos mélodiques, la batterie variée de Mattias Grahn, une technique largement au-dessus de la moyenne et une exécution irréprochable.
Mais l'ensemble me parait moins bon que "Sheol", moins efficace. La faute à Kristoffer Olivius au chant ? Difficile à dire car je trouve que le bonhomme se débrouille plutôt bien. Il offre une prestation certes plus banale que celle de Ryden, son chant est moins puissant et impressionnant, il est plus raclé mais n'en reste pas moins haineux. La faute à une production moins claire? Pas vraiment car cela fait une partie du charme de cet album.
Quoi alors?
Et bien "None Shall Be Spared" et "Carnal Scorn..." sont des titres plus que moyen. Avec "The Murder Manifesto" et "The Perpetual Horrors", NAGLFAR réitère avec les titres au tempo ralenti, pas mauvais mais le groupe a produit beaucoup mieux dans ce registre par le passé.
Heureusement, on a encore droit à quelques titres réellement excellents comme ce "A Swarm of Plagues" sans concession, violent et direct, ou "And the World Shall be..." alternant parties de batterie groovy terriblement bandantes durant les couplets et grattes mélodiques et cristallines lors les refrains.
Un bon disque tout de même mais on dirait que le groupe s'essouffle un peu...