Après une longue et harassante quête, j’ai fini par mettre la main sur ce rarissime album. Quelle joie !!
Là je n’en suis qu’à mes premières écoutes de Mosaïque, mais pour moi qui suis l’un des bien rares chanceux à avoir pu se procurer Patchwork, je suis assez déçu. Ca reste bon, mais...
Car Patchwork, le premier essai des Aixois, est un EP extraordinaire. Et sur Mosaïque, je n’ai que rarement ressenti le dévorant enthousiasme qu’avait suscité chez moi l’écoute d’une des plus belles merveilles musicales qui soit, Patchwork.
Alors bien sûr, celui-cu souffrait d’un côté Kitsh, particulièrement lié aux sons de synthé, et la voix de Maïko, bien qu’hallucinante par sa maîtrise et sa beauté flirtait peut-être parfois trop dans les aigues, et certains passages des textes faisaient un peu sourire (l’utilisation du français dans le Metal n’est pas selon moi une bonne idée..)
Mais ces quelques imperfections, minimes et noyés dans le talent sur Patchwork se ressentent davantage ici, ce qui nuit beaucoup aux sentiments que procurent la musique !!
Tout d’abord, et c’est bien cela qui m’a le plus déçu et je suis très surpris que Jérémy n’y ait pas fait référence dans sa chronique (excellente soit dit au passage…), le chant de Maïko.
Quelle déception, vraiment !! La jolie brunette a complètement transformé son style de chant. Exit les sublimes envolées lyriques qui contribuaient tant au charme de Patchwork (Remember « Différences »…aah qu’est-ce que c’est beau !!!) et place à un chant bien moins personnel, moins lyrique, plus pop et simple mais surtout plus... banal. Je ne sais pas si ça vient du mixage, mais je pense que la production renforce ce sentiment. Dommage… Il n’y a guère que sur « White moon dreamer » que je retrouve le style envolé, innocent, enfantin qui m’avait tant séduit…
Ensuite la qualité des compositions elles-mêmes. Les textes sont toujours bien ficelés y’a pas à dire, mais avec cette nouvelle façon de chanter, l’utilisation du français me gêne plus que jamais, même si Rages ou l’Enfant des pluies possèdent de très beaux textes.
Enfin, et c’est là l’essentiel, l’ambiance. Patchwork évoque la pureté d’un monde magique, à mi-chemin entre la quête de l’oiseau du temps et Gandahar (Film d’animation des années 80), avec une fine pincée d’héroïc fantasy et de nostalgie donnant cœur au merveilleux ensemble. Et même si le style hésite sans cesse entre rock (synthés du « Monde du quoi », intro de « Folle Marie ») et Metal progressif (rythmiques de « Différences », solos), dans Patchwork, et bien que les guitares aient durcies d’un ton et que Cyril Achard se la pète plus Guitar-hero que son prédécesseur, le tout sonne moins magique, moins metal, et plus progressif. Les compositions sont donc moins accrocheuses, moins immédiates.
Bref je pense que l’on peut dire qu’Arrakeen est passé à l’âge adulte avec cette deuxième production, avec ce que cela apporte d’avantages (« Rages » et surtout « Mosaïque », très beau et émouvant) et (surtout) d’inconvénients. Enfin, merci mille fois à ceux qui ont eu le courage de me lire, et surtout, si quelqu’un d’autre connaît ce groupe merveilleux, postez des commentaires !! Sérieux jsuis tout seul c’est trop triste !!!
En tout cas, encore un grand grand merci à Jérém de m’avoir incité à découvrir ce groupe unique et merveilleux.
Verdict : 3,5/5