En 1990, ADX sortait cet album qui était très attendu par les fans, avec deux changements de taille : des paroles dans la langue de Shakespeare et (enfin!) une production digne de ce nom pour un des meilleurs groupes de métal de l’hexagone. Personnellement, le fait que l’album soit chanté en anglais ne me dérange pas plus que cela, bien que j’eusse préféré comme beaucoup un chant en français.
Je suis globalement d’accord avec les appréciations de David, cependant j’estime que cet album est le meilleur d’ADX. En effet, à mes yeux, il est particulièrement réussi et inventif au niveau des compositions. En fait, Weird Visions est injustement méprisé alors que pour moi, le groupe a donné ici le meilleur de lui-même. Certes, l’album n’a pas eu le succès escompté, et ADX ne s’en est jamais remis. Je ne comprends vraiment pas pourquoi cet album n’a pas permis au groupe de décoller. En fait, si j’ai mon idée. Le seul tort d’ADX est d’avoir fait partie d’une scène française à l’époque bien trop étriquée pour lui permettre de s’épanouir pleinement (cela a-t-il changé aujourd’hui ?). Le groupe a essayé de chercher des horizons plus larges et vous connaissez la suite. Etait-il en avance sur son temps avec son speed mélodique et cet album, comme semble le sous-entendre David dans sa chronique?
Pourtant…il avait tout pour réussir : une intro envoûtante et malsaine sur «Weird visions », des grattes percutantes, incisives, et des changements de rythmes vraiment originaux sur « King of pain » ; des refrains jouissifs qui donnent envie de headbanger comme un fou furieux dès les premières notes de « Lost Generation » ou « Fortunetelling » ; des moments de répit opportuns avec « Trouble », ou « Mystical Warfare », un instrumental tout simplement génial !
Fermez les yeux quelques minutes, éteignez les lumières et laissez vous porter par votre imagination… Vous y verrez peut-être, comme moi, une lutte épique entre deux armées, dont les masses avancent et refluent au gré des charges respectives des combattants...
Des cavalcades effrénées sur « Invasion » ou « Sacrifice In The Ice », une reprise très réussie de « Kill The King », des passages inspirés sur « Behind The Mirror » ou « Sign of the time ».
En somme, le speed mélodique et technique d’ADX avait tout pour plaire. Malheureusement, la mayonnaise n’a pas pris. Quel dommage que l’aventure se soit arrêtée si vite !
Un bon 4,5/5
