57 minutes d’un Hardcore qui ne fait aucun cadeau. Brutal, sans concession et totalement vindicatif.
"Urban Discipline" est tout bonnement indispensable. Débordant de rythmes chaloupés et de groove, BIOHAZARD est au Hardcore ce que SLAYER est au Thrash, notamment dans les transitions qui, plus que parfaites, confines à l’inéluctabilité.
Le chant parlé et volontariste de Seinfeld (parfois à la limite du rap comme sur "Loss") qui alterne avec les hurlements jouissifs de Graziadei donnent un impact maximal lorsque ceux-ci sont couplés avec les chœurs syncopés très virils qui finissent la plupart du temps par se superposer à une accélération de rythme. L’ensemble est absolument sensationnel et les poils se hérissent avec les sonorités monstrueuses des guitares, grasses et rocailleuses et ses noms de dieu de soli désaccordés que ne renieraient pas SLAYER.
Pourra-t-on simplement regretter la production qui n’est plus à la hauteur et qui a bien mal résisté au passage du temps ? Mais compte-tenu de la qualité de l’ensemble cela n’est presque qu’un détail que l’on balaye d’un revers de main.
Treize morceaux en autant de chef-d’œuvre qui font de BIOHAZARD les auteurs d’une sortie discographique majeure de ce début de décennie.
La note maximale les doigts dans le nez.