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• Heavy/doom, doom trad, epic doom : SAINT VITUS, TROUBLE, PENTAGRAM, CANDLEMASS, COUNT RAVEN, THE OBSESSED, REVEREND BIZARRE, TRISTITIA, WHILE HEAVEN WEPT, SOLITUDE AETERNUS...
• Doom/death: WINTER, AUTOPSY, diSEMBOWELMENT, EVOKEN, CATHEDRAL (old), DUSK, MY DYING BRIDE (old), PARADISE LOST (old), ANATHEMA (old), MORGION...
• Funeral doom/ambient: THERGOTHON, SKEPTICISM, SHAPE OF DESPAIR, MOURNFUL CONGREGATION, TYRANNY, WORMPHLEGM, UNTIL DEATH OVERTAKES ME...
• Stoner/doom, Sludge/doom: ELECTRIC WIZARD, SLEEP, NEGATIVE REACTION, UNEARTHLY TRANCE, IRON MONKEY...
• Drone/doom: SUNN O))), ASVA, KHANATE, HYATARI, BORIS, TEETH OF LION RULE THE DIVINE...
• Dark/black/doom: NORTT, DOLORIAN, DEINONYCHUS, FORGOTTEN TOMB...
• Psyché/inclassables: UNHOLY, ESOTERIC, AARNI, YOB, KATATONIA (old)…


Heavy Metal, Metal Gothique, Death Metal, Black Metal, Thrash Metal, Doom Metal, Viking Metal, Power Metal, Neo Metal, Stoner, Hardcore, Grindcore, Groove Metal, Metalcore

Lexique Doom Metal
Par MOX           Consultée 259906 fois

Définition

Donner quelques points de repères afin de cerner l’entité doom n’est pas particulièrement difficile. Il y a même un moyen très simple de résumer les thèmes habituellement développés par les formations en question : il suffit de traduire « doom » (et, à peu de choses près, on peut admettre les termes « perte » ou « destin funeste »). Il est donc important, dans un premier temps, de comprendre que les paroles (ainsi que le graphisme) participent souvent au ressenti global en accompagnant la musique de bouts de phrases lourds de sens, évoquant pêle-mêle la misère, l’agonie, la malédiction…

La musique doom est un contre-pied parfait à l’évolution du heavy metal pendant les années 80 vers le death et le black-metal. Progressivement : des rythmes toujours plus rapides, des chants de plus en plus inhumains, des mélodies volontairement oubliées…L’idée de jouer « doom » est justement inscrite dans le sens opposé de la vitesse, et y affubler des adjectifs tels que « lourd » et « lent » permet de ne pas se méprendre quant aux rythmiques déballées. Car bien entendu il est facile de ne pas être rapide ! N’importe quelle guitare de n’importe quel groupe de rock peut décocher un accord toutes les cinq minutes. Ce qui vaut à ce courant musical son attribut d’extrême est que, lui aussi, il est parvenu à déformer son heavy metal maternel. La saturation des guitares, la froideur du son, l’appui des instruments restent, mais s’accentuent eux aussi! Les jeux sont lents, très très lents (et les titres ne sont pas nécessairement longs, du moins, pas aux tout débuts), mais il subsiste la Mélodie issue du heavy metal, le côté entraînant toujours vivace quoique diminué au maximum.

Ce courant musical ne s’inscrit pas tout de suite dans la recherche du minimalisme, les morceaux, même effroyablement lents, peuvent être riches en variations, en soli, en montées en puissance…Il ne s’agit, en tout et pour tout, que de jouer du metal lent.


Historique

Donner un point de départ est, en revanche, mission plus hasardeuse. Les avis divergent quant à l’attribution du titre « first doom-metal band ever ». A vrai dire, pour certains, ce qualificatif est sans conteste attribuable à BLACK SABBATH, c’est à dire qualifier leur heavy metal pesant de précurseur du doom. Les avis sont très partagés sur cette question car il faudrait alors remonter en 1970 (et l’indispensable « Paranoid ») pour réellement démarrer le courant. Et puisque les autres pionniers se lancent en plein milieu des années 80, tel écart peut paraître improbable. Une chose est pourtant admise, BLACK SABBATH a également inspiré le courant doom (comme tant d’autres courants), tout le monde y a pioché à sa façon : riff groovy et ralentis, atmosphère noire, imagerie…
Comme je le disais, le courant démarre réellement dans les années 80. Il est nécessaire d’en faire un rapide aperçu. Parmi les très vieilles formations, il faut prendre en compte PENTAGRAM, né au début des années 70 (auparavant connu sous le nom de DEATH ROW), dont le premier album ne sort pourtant qu’en 1985, et que l’on considère comme un des pionniers du genre. Toujours aux Etats-Unis, fleurissent d’autres formations usant du jeu de BLACK SABBATH : ainsi naissent à la fin des années 70 SAINT VITUS et TROUBLE, dont les premiers albums (et surtout « Born Too Late » en 1986 par St Vitus et « Psalm 9 » en 1984 par Trouble) constituent les prémices du genre. La production y est en général assez mauvaise, mais le rythme a été grandement ralenti, les breaks sont plus bruts, les riffs baveux, larvaires, encore plus saturés… Il faut noter, en contrepartie, que ces premiers essais ne sont pas encore totalement débarrassés de titres encore très heavy-metal. C’est dans cette même veine que sortent les premiers albums d’autres formations importantes telles que THE OBSESSED (« Lunar Womb », 1991, dont le leader n’est autre que l’ex-SAINT VITUS Wino Weinrich parti les rejoindre après l’album « V ») et COUNT RAVEN (« Storm Warning », 1990), lesquels furent tous sortis sur un label allemand important, Hellhound Records, LE spécialiste en doom de l’époque (fin des années 80-milieu des années 90). Mais il est communément admis que l’essor du « doom » vient à la naissance du premier album d’un groupe suédois, CANDLEMASS. Tout y est dans ce « Epicus Doomicus Metallicus » de 1986, à commencer par le titre, repris depuis pour caractériser toute musique s’y rapprochant : tempo terriblement lent, morceaux longs et riches, riffing entraînant et poignant (d’où parfois ce qualificatif d’ « épique ») à la fois ; et surtout une atmosphère qui puise à souhait dans le médiéval-fantastique. C’est ainsi (et aussi grâce aux essais suivants menés par le charismatique Messiah Marcolin) que débute un genre dont on rencontre plusieurs appellations : heavy/doom, doom trad (pour « traditionnel ») ou encore epic doom.

Le courant a également suivi un autre chemin, où l’on s’écarte un peu plus du heavy metal. Il ne s’agit toujours pas d’une course à la lenteur, mais bien d’une recherche de l’atmosphère la plus abominable qui soit. C’est à cette occasion que se rejoignent doom et death, et le terreau de ce mouvement est anglais, instauré par quatre groupes majeurs et commence à être fertile au début des années 90 : CATHEDRAL (« Forest of Equilibrium », 1991, dont le leader Lee Dorian vient de quitter NAPALM DEATH), MY DYING BRIDE (« As the Flower Withers, 1992), PARADISE LOST (« Lost Paradise », 1990) et ANATHEMA (« Serenades », 1993). Chacun entame sa carrière en sortant une galette poussiéreuse, crue, sans concessions et où il n’est pas impossible de voir débouler une monstrueuse accélération généralement pauvre en riff mais dont l’effet est complètement dévastateur. Pourtant, chacun s’écarte progressivement de ce mouvement (CATHEDRAL continue stoner, PARADISE LOST se tourne vers le metal gothique, ANATHEMA vers le rock, MY DYING BRIDE apaise son jeu).
L’idée est pourtant relayée par des formations encore plus brutes de décoffrage. Tout est balourd, extrême et sec. Citons les Américains WINTER (« Into Darkness, 1990), AUTOPSY (« Mental Funeral », 1991) et DUSK (« Majestic Though in Ruin », 1995), les Australiens diSEMBOWELMENT (« Transcendance into the Peripheral », 1993) et PARAMAECIUM (« Exhumed of the Earth », 1993). Il est à noter qu’une bonne partie de ces formations disparaîtra très rapidement après leur seul album, syndrome assez récurrent chez certains précurseurs de courants doom.

C’est en Finlande qu’apparaît un troisième mouvement majeur dans l’histoire du doom. Il est question d’aller encore plus loin, de repousser les limites de la lenteur, et de faire s’immiscer par tous les moyens possibles une ambiance dérangeante et mortuaire. Les pionniers sont UNHOLY (« From the Shadows », 1992) et THERGOTHON (« Stream from the Heavens », 1994) et donnèrent, de concert, naissance aux formations usant, entre autres, de claviers. Ainsi naît non seulement le mouvement funeral doom caractérisé par un tempo proche de 0 et une atmosphère suintant la mort, mais aussi tout la mouvance dite « gothique » qui y est associée. Citons SKEPTICISM (« Stormcrowfleet », 1995, pierre angulaire parfois proche de l’ambient), SHAPE OF DESPAIR (« Shades of... », 1999) pour le funeral et THEATRE OF TRAGEDY (« Theatre of Tragedy », 1995) pour le gothique.

Enfin, la frontière étant peu gardée entre stoner et doom, certains groupes naquirent dans les années 90 de ce mélange, proposant une musique groovy mais toujours lente, et d’une lourdeur boueuse, à l’atmosphère enfumée et alcoolique. Citons ici les Anglais ELECTRIC WIZARD (« Electric Wizard », 1995 et surtout « Dopethrone », 2000) et les Américains SLEEP (« Volume 1 », 1991 et surtout « Jerusalem », 1998).

Evidemment la liste des mouvances n’est pas exhaustive et chacun d’entre eux est représenté par une ribambelle de formations dont il n’est pas nécessaire de faire la liste. J’y passerais la nuit et tout est question de mélange à partir de là.Mélange sludgecore/doom (et les trucs les plus baveux que t’as jamais entendus) : IRON MONKEY, NEGATIVE REACTION…Mélange drone/doom (très à la mode en ce moment, faire dans le plus minimaliste et faire résonner tous les instruments) : SUNN O))), KHANATE, ASVA…(j'évite volontairement le cas de EARTH, précurseur en la matière) Mélange black/dark/doom: NORTT, DOLORIAN...








GÉVAUDAN
Umbra

TODOMAL
A Greater Good

MEMENTO MORI
La Danse Macabre

The WOUNDED
The Sky Is Yours

MEMENTO MORI
Life, Death And Other Morbid Tales

MESSA
Live At Roadburn 2022

HOAXED
Two Shadows

BLACK ROAD
Witch Of The Future

ACID KING
Beyond Vision

CANDLEMASS
Sweet Evil Sun




CATHEDRAL
The Ethereal Mirror (21897)

CELTIC FROST
Monotheist (21726)

CANDLEMASS
Nightfall (18417)

SATURNUS
Veronika Decides To Die (16408)

CANDLEMASS
Epicus Doomicus Metallicus (16000)

CATHEDRAL
Forest Of Equilibrium (15557)

MY DYING BRIDE
The Light At The End Of The World (15308)

KATATONIA
Brave Murder Day (15082)

REVEREND BIZARRE
So Long Suckers ! (14048)

CANDLEMASS
King Of The Grey Islands (13613)







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