Ces riffs à la DISCHARGE sur "Death To Jesus", ils représentent bien le caractère punk/frondeur de ce DEICIDE-là, bien décidé à renaître, ou plutôt à ressusciter (clin d'œil). Tout l'album baigne dans cette énergie du renouveau, entre le chef Benton qui se râcle bien la gorge, peut-être plus encore que sur tous ses disques précédents, et ses cuistots en solo qui s'en donnent à cœur joie. Cet "Homage For Satan" est le tube de ce point de vue guitares - d'ailleurs à l'époque ça avait été le premier extrait dévoilé du disque. Et question riffs, c'est toujours excellent, alternant entre tremolos Death et mélopées Heavy. Sans compter la frappe d'Asheim à la batterie, que je n'avais pas entendu jouer aussi vite depuis "Revocate The Agitator" sur la fin de "Legion". Toute leur seconde partie de carrière, ils la doivent à cet album-là et à son succès commercial et d'estime. Il est un peu monotone niveau ambiance, comme le seront les suivants, mais il a pour lui cette urgence et des chansons qui recherchent toutes l'accroche, quitte à se contenter de couplets rythmés comme des berceuses. Cette facilité-là, ils l'abandonneront sur le suivant pour la retrouver dès "To Hell With God", mais avec moins de réussite. Jésus n'a pu ressusciter qu'une fois, et ses contempteurs idem.