Une petite précision, en passant : si Puddle of Mud (qui a d'ailleurs tourné avec Godmsack !) et Adema sont effectivement des groupes que l'on peut classer comme « post-grunge », ils n'incarnent que la deuxième, voire même la troisième génération du genre. D'un point de vue musical on ne peut donc pas considérer qu'ils en sont les dépositaires exclusifs. Et ils sont même loin d'être les plus représentatifs.
Le post-grunge, c'est quand même d'abord Candlebox, Silverchair ou Stone Temple Pilots (et les anglais Bush) dès 1992, puis quelques années plus tard toute l'armada des Matchbox 20, des Creed et autres Staind ou Nickelback… Et Godsmack est né également à cette période.
Tous ces groupes pratiquaient un grunge finalement très proche de celle des « grands anciens » (Pearl Jam, Soundgarden …), et ils ont simplement été qualifiés de « post » car ils se sont engouffrés dans la brèche commerciale en jouant une musique parfois stéréotypée. Quelques-uns, comme Godsmack, ont toutefois ajouté des influences qui les ont rendu intéressants. Mais la filiation est indiscutable, surtout avec ce disque.
Les groupes post-grunge plus récents (Mercy Fall, Shinedown…) sont sympathiques, mais ils sont les simples héritiers d'une musique dont l'histoire est déjà longue, riche, et complexe Quelles que soient leurs qualités – si l'on excepte Seether qui n'en a aucune – ils ne peuvent sûrement pas être considérés comme des références, surtout pour juger un groupe comme Godsmack qui, lui, puise son inspiration plus près de la source originelle.
J'admets volontiers qu'il y a une vieille polémique à ce sujet, et que certains fans de Godsmack sont réticents à réduire le groupe à une simple copie d'Alice in Chains, ce en quoi ils ont raison. Mais prétendre n'avoir jamais entendu dire que Godsmack était grunge ou post-grunge...
Il suffit de faire le test sur Google. Mais encore une fois la musique par d'elle-même.
