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Udo
Game Over
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le 03 Janvier 2022 par CANNARAS


Purée, si je compte bien, nous en sommes à dix-sept albums pour le groupe UDO et le père Udo en comptabilise environ dix de plus avec ACCEPT. Soit 27 skeuds en tout depuis 1979 sans compter les Lives et les EP. Belle longévité !
Après l'interlude "We Are One" plutôt orienté Metal Symphonique pour parler un peu vite, Udo revient à la base : du Heavy Metal teuton. Et ça, il maîtrise. Et pas qu'un peu.
Alors votre appréciation du skeud dépendra de ce que vous recherchez. Donc, soyons clairs : il n'y a aucune originalité dans aucun des seize morceaux. La révolution musicale, la prise de risque ne se trouvent pas sur "Game Over". Si c'est ce que vous recherchez, passez votre chemin.
Maintenant si vous recherchez un disque de Heavy Metal bien foutu, bien produit (excellent son bien puissant inside), bien interprété, quelquefois inspiré, carré, riffu aux diables mais n'oubliant jamais de glisser quelques phrasés mélodiques ici ou là, alors "Game Over" pourra largement vous satisfaire.

Revenons maintenant à deux critiques de Dark Schneider qui m'ont fait réagir :
- il y a trop de morceaux. Oui, je le concède. Seize morceaux, c'est beaucoup. quatre ou cinq sont largement dispensables. Pas qu'ils soient une purge. Juste qu'ils sont honnêtes sans plus ("Midnight Stranger", "I See Red", "Speed Seeker",etc.). Cependant, il est tout à fait possible de les sauter, de ne pas les programmer. Cela ne pose pas de souci particulier ;
- UDO applique une recette "formatée". "Oui et Non. "We Are One" ou le Live avec l'orchestre militaire allemand l'ont montré ; UDO est capable de sortir de sa zone de confort. De plus, le Metal d'UDO a évolué au cours du temps. Plus ou moins agressif, plus ou moins rapide, plus ou moins inspiré, aussi, il faut le dire. Bon, après 17 albums, il est clair que le groupe et son célèbre chanteur capitalisent sur leur acquis. Et je trouve que cet album fait la synthèse des éléments que j'apprécie : c'est Heavy mais en même temps cela reste mélodique. Certes, le père UDO éructe moins mais j'apprécie justement qu'il ne gueule plus comme un ours asthmatique. Par contre, comme le dit ART MANIAQUE, certains éléments ici ou là rappellent furieusement d'autres morceaux du groupe.

Bref, un bon album de Heavy Metal traditionnel bien foutu et pas prise de tête, probablement un peu redondant si vous avez déjà toute la collection mais qui mérite le détour si vous faites dans les antiquités et que vous ne connaissez pas trop UDO. C'est le moment de s'y mettre parce que, mine de rien, la retraite n'est pas loin.

3,5/5 arrondi à 4 parce que j'ai envie.

le 02 Janvier 2022 par ART MANIAQUE


Encore un album d'U.D.O. .

Qui cela va intéresser en 2022 ? Au vu du nombre de dates jouées en France ces dix dernières années ou du nombre de commentaires sur ses chroniques de disques, je dirais pas grand monde ... et c'est bien dommage.

"Game Over" est en fait le premier album composé par le nouveau groupe d'Udo, puisque "Steelfactory" est pour une grande partie issu d'Andrey Smirnov, seul guitariste crédité sur l'album et que "We Are One" reste un projet à part. Udo lui-même avait bien insisté en interview sur ce point, ce nouvel album est le fruit du travail d'une nouvelle et jeune équipe et cela s'entend, vraiment.

Pourtant, "Metal Never Dies", premier titre présenté cet été, m'avait à la fois rassuré et inquiété. Titre solide, hymne Manowarien, du bon True-Metal de Papy, mais des riffs simples en accords lachés au son lisse et inoffensif, ne retrouvant pas le son plus brut de "Steelfactory". Du U.D.O. aux guitares "allégées" ? C'est pourtant pas le genre de la maison (cf le mixage du fameux "Live In Sofia" de 2012, la guitare Kaufmann y est démentielle ; vos enceintes s'en souviendront). De la même manière, l'annonce du nombre de pistes présentes sentait également le coup foireux et l'indigestion garantie.

Et pourtant, "Game Over" est tout simplement mon plaisir coupable de 2021.

Honnêtement, je n'en attendais pas tant. Je le considére même comme son meilleur album de Heavy traditionnel depuis bien longtemps (jamais vraiment convaincu par Kaufmann à la composition, même sur "Mastercutor"). Après, je l'admets, ici pas de "Pop Metal" efficace aux douces mélodies d'un "Faceless World" (que j'adore néanmoins) ou "Arising".
Bien sûr il n'est pas exempt de défauts, c'est vrai que chaque piste a une ressemblance non fortuite avec d'anciens titres du Monsieur. Et alors ? Comme le diraient certains, Udo n'en a strictement rien à carrer, et nous non plus d'ailleurs !

Quel est donc l'intérêt de cet album ?
Déjà, il y a cette impression d'une dynamique qui ne faiblit pas, c'est enthousiaste et transpire l'envie de bien faire. Ensuite, je trouve les guitares superbement mises en valeur. La prod est plus claire que sur "Steelfactory" et l'album s'écoute étonnamment bien à fort volume (chose assez rare). On a aussi un riffing précis, ça joue propre, les breaks s'enchaînent très bien. Les riffs sont excellents pour des morceaux qui coulent de source et savent quand d'arrêter. On a aussi droit à des envolées lyriques plus entendues depuis bien longtemps, je pense notamment au break central sur "Like A Beast", avec une rythmique infernale qui lorgne sur la virtuosité du PANTERA époque "Cowboys From Hell", assurément un des grands moments du disque. Merci à Smirnov et Dammers qui accomplissent ici une besogne guitaristique de haute tenue et ne font aucune ambigüité quant à leurs influences (la reprise et le solo décoiffant d'"Electric Eye" par Dee Dammers sur YouTube l'illustrent bien) et en fournissent ici une agréable démonstration. Soli superbes et inspirés. Section rythmique "rouleau compresseur" hyper efficace.

A l'arrivée, du Heavy classique d'inspiration ouvertement 80's, de haute qualité artisanale, interprété par des jeunes loups consciencieux et menés par un Doyen à la prestation respectable eu égard de son millésime.

Bravo au travail abattu, dont l'intérêt ne réside bien entendu pas dans son originalité (dans le fond, cela reste du U.D.O. très scolaire et sans grand refrain inoubliable), mais le plat est si bien confectionné et préparé, qu'au delà des apparences, il mérite vraiment qu'on y goûte. Assurément un album pour amoureux du Heavy eighties. Je vous le recommande, en particulier si vous apprécier Udo, sa voix, son personnage, ce qui me donne à penser qu'il faut profiter des derniers grands tant qu'ils sont encore là ...

Meilleures cartouches : "Prophecy", "Metal Never Dies", "Like A Beast", "Midnight Stranger", "Marching Tank", "Metal Damnation".













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