Selon moi, l’esprit du Hard Rock des seventies perdure plutôt avec des formations comme DOWN ou CORROSION OF CONFORMITY qu'avec des groupes comme WOLFMOTHER, qui produisent de bons albums mais qui donnent immédiatement l’envie de réécouter LED ZEPPELIN.
J’ai l’impression que pour Pepper Keenan, le fait d’avoir côtoyé Phil Anselmo au sein de DOWN avec le deuxième album “II“ a sensiblement permis, trois ans plus tard avec “In The Arms Of God“, de nous proposer des compositions qui sont beaucoup plus élaborées qu’auparavant. D’ailleurs, il s’agit de l’album de C.O.C. qui est le plus difficile d’écoute et qui demande le plus de concentration.
DOWN et C.O.C. possèdent pas mal de points communs, surtout en ce qui concerne les ambiances de leurs albums faites d’un mélange d’énergie, de rudesse et d’un certain sentiment de désenchantement, de mélancolie.
Tous les morceaux de cet album comportent ces ingrédients et ce disque n’a rien à envier aux albums de DOWN qui tirent C.O.C. vers le haut.
Tous les musiciens sont au top et Pepper Keenan chante avec une rare conviction. Le son des guitares est fabuleux et mention spéciale pour le batteur Stanton Moore, qui apporte une dimension supplémentaire à tous les titres et où son jeu devient faramineux sur “Paranoid Opioid“.
Les deux morceaux placés en milieu d’album, “War“ (trop brut) et “So Much Left Behind“ (assez ennuyeux), constituent le seul bémol d’un album par ailleurs parfait.
Par contre la production laisse à désirer, les graves sont trop présents et on a même parfois l’impression que tous les titres ne sont pas enregistrés sur le même niveau sonore comme par exemple sur “It Is That Away“ qui comporte des sautes de volume. C’est assez désagréable et les réglages optimums de l’ampli et du caisson de graves sont vraiment délicats à réaliser.
Un excellent album et leur meilleur opus depuis “Deliverance“.
