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Slipknot
Slipknot
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le 25 Mai 2023 par DAV


Avant de poursuivre avec "Vol. 3" & Cie, après m'être penché sur "Iowa", un coup d’œil dans le rétroviseur s'impose avec cet éponyme des neuf masqués, et sa pochette aux allures de cirque déjanté.

Pour le style pratiqué, les caractéristiques citées dans "Iowa" sont déjà valables ici globalement: neuf musiciens dont trois cogneurs (un batteur et deux percussionnistes), deux guitares (+ la basse) accordées en Si (Drop B Tuning) pour davantage de lourdeur que le Mi standard, deux Dj et un fou furieux au micro. La musique, bien que Metal sur le papier, sonne surtout Hardcore et fait parfois plus penser à des trucs comme The PRODIGY bizarrement pour son aspect percussif "boum-boum" qu'à des groupes comme IRON MAIDEN, dont on est à des années-lumière par ailleurs.

Autant pour la batterie, même si le regretté Jordison est réputé pour sa vitesse notamment, ne m'y connaissant pas assez en batterie je parlerai donc surtout du reste, grosso-modo de tout ce qui concerne les instruments à notes (do ré mi etc.).

L'album fait très forte impression au début, car une fois passé la petite intro zarbi de trente secondes, on constate que les 1ers morceaux sont de véritables missiles sonores ravageant tout sur leur chemin. En effet, le tempo global est élevé, les percussions sont déchaînées, les riffs de guitares sont rapides et syncopés, peu mélodiques et plutôt avares en notes différentes jouées certes, mais leur agressivité rythmique compense cet écueil. Les samples et autres bruitages sonores des Dj fusent de tous les côtés et enfin le chant est monumental. L'album est assez varié, avec des morceaux courts et percutants à côté de trucs plus zarbi comme "Tattered & Torn", "Prosthetics" et "Scissors" proposant une ambiance horrifique avec des thèmes dissonants stridents et angoissants.

Le chanteur/hurleur possède un timbre de voix hyper corrosif lorsqu'il utilise son chant hurlé, et l'entendre vomir sa rage sur la société devient assez jouissif tant il semble complètement zinzin, comme par exemple lorsqu'il balance son "motherfuckeeeer!!!" à la fin de Eyeless. En parlant de société, le morceau Surfacing incarne le mieux l'esprit du Knot, sur tous ses aspects: texte misanthropique d'abord, avec son refrain légendaire "Fuck it all! Fuck this world! Fuck everything that you stand for! Don't belong! Don't exist! Don't give a shit! Don't ever judge me!" Est-il possible de faire un refrain plus Metal que ça ?? Voilà quoi, fuck off et tout!

Le truc intéressant aussi ce sont les différents niveaux de lecture qu'on peut y associer. On peut le lire au 1er degré mais ce refrain peut aussi être connoté socialement voire politiquement, tel une critique de ce monde gangrené par l'ultra-libéralisme carnassier des "élites", qui n'ont que faire du peuple (qu'importe le pays), des "gens qui ne sont rien". Car pour l'anecdote, les mecs de SLIPKNOT, avant de devenir des rock-stars, c'était des types quelconques vivant dans un état rural des USA avec des jobs sans envergure (Corey Taylor était vendeur dans un sex shop par exemple), des left behind (laissés pour compte) en quelque sorte.

Le guitares incarnent bien l'état d'esprit du Knot dans "Surfacing", malgré leur minimalisme, avec d'une part ce thème aigu irritant symbolisant l'agacement du groupe face au monde, et surtout ce riff principal tout con de deux notes, une pauvre seconde mineur, mais là encore joué de façon la plus méchante possible rythmiquement pour accentuer le côté explosif du refrain, telle une éruption volcanique. Génial.

Toutefois, certains morceaux plus moyens, avec des riffs parfois simplets pas super inspirés empêchent l'album d'atteindre les cinq étoiles. On sent qu'ici le groupe se cherche encore, qu'il est jeune, mais le meilleur reste à venir...

Note: 4/5
Morceaux favoris : "(Sic)", "Eyeless", "Surfacing", "Liberate", "Prosthetics".


le 27 Avril 2023 par MEGIDDO


Nous sommes en 1999, la fin de cette décennie que je qualifie de "merde" en terme de musique. Les temps ont changé, le Grunge et sa cohorte de dépressifs malheureux d'être heureux - le bonheur c'est pas cool quand on est jeune à cette époque, rien de nouveau en fait - et l'Eurodance vit ses derniers sursauts avant de crever la gueule ouverte ainsi tout comme la scène dite alternative française, quel soulagement ! Je bossais dans un magasin d'une enseigne très connue de bricolage et cette année-là un jeunot du coin avait été recruté pour nous aider pendant la saison : grand, mince, coiffure en spike, super sympa et on passera un excellent printemps. Je sympathise avec le gars qui était très branché Hardcore et on échange sur les goûts du moment et au milieu d'une discussion me guide vers cet album de SLIPKNOT, un groupe que je ne connaissais pas du tout mais qu'il considérait comme de qualité. J'achète le cd sans pouvoir le finir à la première lecture tant le truc est misérable et part dans tous les sens. Nous nous reverrons l'année suivante mais je perds le contact l'année d'après alors que nous voulions le réincorporer dans l'équipe. Ce n'est que quelques années plus tard que j'apprendrai que le gars était parti monter un festival à 130 km de là.Le gars s'appellait Yoann Le Nevé et le festival avait pour nom le HellFest.
100 % véridique.

le 28 Juillet 2021 par MUSTIS 666


La date du 27 juillet 2021 restera celle du décès brutal de Mike Howe (METAL CHURCH) et de Joey Jordison à 46 ans.
Réecouter ce second (et oui) album de SLIPKNOT plus de 20 ans après sa sortie, nécessite de se préparer psychologiquement car c'est un véritable assaut sonore que l'on subit.
Et l'ami Jordison n'y est pas pour rien avec ses rythmes dantesques et originaux.
SLIPKNOT a été décrié (hué à une première édition du Hellfest puis en tête d'affiche d'un autre avec un show monstrueux et fédérateur) mais il reste debout sans Joey.
Cet album a fait date et c'était mérité car très original à sa sortie.
Les 6 premiers titres sont énormes - la fin de l'album est plus quelconque.
L'ami Joey a grandement contribué au succès de SLIPKNOT .
RIP.

le 07 Janvier 2021 par PSEUDOPASINSPIRé


Valek a tapé dans le mille, l'âge et probablement le marketing intensif dont on nous bombardait alors au sujet de ce groupe m'ont fait acheter l'album et le t-shirt à l'époque ; j'ai revendu le premier peu de temps après et je ne sais plus ce qu'est devenu le second.

Je viens de me replonger dedans par curiosité et je m'attendais à trouver ça pitoyable. En fait, il y a quand même quelques moments sympathiques, mais globalement, c'est très représentatif de ce qui se faisait de mauvais dans ce qui marchait en 1998-1999 dans le style (je viens de me souvenir de LIMP BIZKIT, tiens, pas terrible après le repas), et les rares bons éléments se noient dans un déluge de passable, de ridicule, et d'embarrassant (le refrain de "Eyeless"). J'ai tenu jusqu'à la fin de "Wait And Bleed", et ça suffira pour les vingt prochaines années.

le 16 Août 2019 par CHRIS


Cet album de SLIPKNOT, j'y reviens vingt ans après avec la sortie de leur nouvel album qui est ma foi fort sympathique.
Je trouve que cet album éponyme marque une époque révolue. C'était l'époque de la psychose autour du bug de l'an 2000, la fin du monde, le chaos total.
Ce SLIPKNOT résume un peu, l'état d'esprit et les peurs d'une certaine jeunesse metalleuse qui a grandi et qui a heureusement survécu au bug de l'an 2000.
Je me souviens avoir passé "Sic" juste après 0h00 lors de la soirée du 1er janvier 2000 et quelques heures après... Juste un mal de tête, trop de bière peut-être...
Tchin !













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