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Slipknot
.5: The Gray Chapter
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le 11 Juin 2023 par DAV


Je continue ma série sur SLIPKNOT, avec ".5: The Gray Chapter". Comment situer cet album ? Est-ce un retour aux sources ? Non. Est-ce un album similaire aux dernières sorties ? Non plus. ".5: The Gray Chapter" est juste lui-même, c'est-à-dire un album avec sa propre identité, comme chacun des albums de SLIPKNOT, et quand je parle d'identité, cela va bien plus loin que de dire "ouais c'est trop brutal donc c'est Metal" ou "ouais c'est trop mélodique/soft donc c'est Pop/commercial".

En effet, SLIPKNOT est parvenu tout au long de sa carrière à tisser son propre univers artistique, basé sur l'expression des passions et de la folie des membres du groupe, et chaque album incarne une partie de cet univers à travers un fil rouge thématique : "Slipknot" est basé sur le mal-être social, la colère, l'isolement et le désœuvrement, "Iowa" reprend ces mêmes thèmes en y ajoutant une grosse dose de misanthropie, et ce jusque dans le titre des chansons ("People=Shit", "I Am Hated", etc.), "Vol. 3" quant à lui adopte un visage plus introverti en explorant des sujets liés à la maladie mentale notamment, tandis que "All Hope Is Gone" à l'inverse est un album plus extraverti car il aborde des problématiques sociétales telles que la propagande de guerre et la corruption des élites politiques, et cela coïncide avec l'année de sa sortie, en 2008 donc, qui a vu émerger une crise financière dévastatrice qui a impacté des millions de ménages dans le monde.

Et "The Gray Chapter" alors dans tout ça ? C'est un album en hommage à Paul Gray, défunt bassiste et membre originel du groupe décédé d'une overdose, le fil conducteur est donc centré autour de la thématique du deuil, de la perte et de la mort (au passage, peut-on s'attendre à un éventuel "The Jordison Chapter" dans le futur ?). Par ailleurs, la pochette nous le fait bien comprendre avec ce squelette devant cette cabane qui semble nous dire "défense d'entrer !" ou quelque chose du genre. Qu'y a-t-il à l'intérieur ? Probablement les souvenirs des membres du groupe avec Paul Gray, en tout cas c'est mon interprétation.

L'atmosphère générale de l'album est bien morose voire tristounette, à l'image du morceau liminaire "XIX" qui possède une authentique ambiance de marche funèbre, en tout cas l'écoute du titre m'évoque des images de cimetière, de recueillement et d'enterrement. Au-delà du thème du deuil, la direction artistique s'articule sur deux pôles, le premier étant celui de l'esthétique sonore extrêmement proche de celle de "Iowa", surtout pour les guitares dont le son abrasif et marécageux est quasiment identique, alors que sur "All Hope Is Gone" le timbre sonore était proche mais sans pour autant être une quasi-copie. Le son est à double-tranchant : si l'épaisseur des guitares permet de renforcer considérablement la lourdeur des passages lents et mid-tempo, les riffs des morceaux plus rapides comme "AOV" et "Custer" peuvent être plus difficiles à cerner à moins de disposer d'un casque audio de bonne qualité.

Le second pôle sur lequel s'articule la direction artistique concerne la composition des chansons, et si l'aspect sonore évoqué plus haut s'approche de "Iowa" et de l'éponyme dans une moindre mesure, ici l'esprit musical de l'album se rapproche plus de "Vol. 3" et "All Hope Is Gone" dans le côté éclectique des chansons dans leurs styles abordés. On trouve une majorité de morceaux Metal entrecoupés "d'ovnis" tels que "XIX" cité avant mais aussi "Killpop" qui sonne comme une sorte de "Vermilion Part 3" tant dans la musique que dans le texte semblant directement faire suite aux deux "Vermilion" d'origines (présents sur "Vol. 3"), "Goodbye", "Be Prepared For Hell" et "If Rain Is What You Want". Le constat général à l'écoute de l'album est que SLIPKNOT a mûri musicalement, les mélodies sont plus présentes que jamais sur à peu près tous les morceaux en plus d'être très bonnes et entêtantes ("The Devil In I", "Killpop", "Nomadic", "The One That Kills The Least") voire belles ("XIX", "AOV", "Goodbye", "If Rain Is What You Want"), qu'elles soient vocales ou sous la forme d'arrangements divers (clavier, guitare claire, cornemuse et même xylophone!), tandis que les passages Metal cognent dur et offrent des riffs plus alambiqués globalement que sur les premiers albums et leurs riffs parfois simplistes à deux ou trois notes. En parlant de morceaux qui cognent, "Sarcastrophe", "Lech", "The Negative One", "Custer" et "Skeptic" entre autres sont de bons défouloirs, et par ailleurs le dernier cité possède un côté festif rappelant "Duality" et "Before I Forget" de l'album "Vol. 3", en plus d'être un très bel hommage à Paul Gray.

Le dernier détail à relever, et qui distingue "The Gray Chapter" de ses grands frères, c'est d'une part la quasi disparition des thèmes aigus stridents et dissonants qu'on retrouve sur pas mal de morceaux de l'éponyme et "Iowa" notamment, alors qu'ici seul "The Negative One" se rapproche de ces derniers avec son espèce de sirène d'alarme dissonante en guise de thème, car désormais les guitares jouent plus des soli mélodiques ou des arpèges quand ce ne sont pas les riffs. De plus, sur le plan harmonique, SLIPKNOT propose des morceaux très bien construits tels que "Goodbye" avec sa première partie calme et atmosphérique avant son changement de ton aussi génial qu'inattendu en deuxième partie, ainsi que "If Rain Is What You Want" qui possède une structure progressive alternant entre plusieurs tonalités (Si phrygien, Si majeur puis Mi mineur avant de revenir en Si phrygien). ".5: The Gray Chapter" s'impose donc comme une œuvre majeure des neuf masqués, un incontournable pour tout "Maggot" digne de ce nom.

Note: 5/5.
Morceaux favoris : "XIX", "AOV", "The Devil In I", "Skeptic", "Goodbye", "If Rain Is What You Want".

le 01 Février 2020 par DINICED


J'aime bien SLIPKNOT pour la brutalité simple et efficace même si en live je n'ai jamais eu la chance d'assister à un bon spectacle. Un son horrible, des percussions jouées à la batte de base-ball, un foutoir phénoménal. Si bien que je n'aurai jamais cru SLIPKNOT capable de me toucher. Avec "XIX" les neuf l'ont fait, ils m'ont foutu le frisson. Je m'incline respectueusement.

le 04 Juin 2019 par NARCHOST


Si je devais associer un mot aux albums de SLIPKNOT, ça serait le mot "remplissage". SLIPKNOT ne sait pas faire simple, ils bourrent leur albums jusqu'à ras-bord. Bon si tous les morceaux étaient excellents ça ne poserait pas de problème mais malheureusement ce n'est évidemment pas le cas.

Alors pour commencer, on vire "Lech", "Goodbye", "TOTKTL", "BPFH" et le dernier "IRIWYW". Soit un tiers de l'album mais on est habitué avec eux. Non pas que ces morceaux soient vraiment mauvais mais ils restent quelconques quand on les compare aux autres.

Maintenant qu'il nous reste que de très bon morceaux, qu'en est-il ? La production est au top et refait penser aux premiers albums du groupe ce qui n'est pas pour me déplaire. Le nouveau batteur assure comme jamais et Corey avec sa voix inimitable retrouve sa rage qui manquait un peu sur l'opus précédent. Alors, oui ça reste du SLIPKNOT et perso, je trouve cet album plus réussi que le précédent. Ça sonne moins STONE SOUR et plus SLIPKNOT ! Et ça, ça m'avait manqué !

Un 4/5 pour le retour des Neuf, pour le respect que j'ai pour eux (désolé ça ne se contrôle pas), pour leurs concerts dantesques et pour avoir su rattraper le coup après "AHIG" en nous offrant un certain retour aux sources.

le 14 Septembre 2018 par LORDI2


SLIPKNOT n'a jamais sorti de disque correct ! Rien ne se dégage de l'oeuvre. Le disque me donne la nausée ! Beaucoup de bruit pour pas grand-chose !

le 11 Mars 2017 par NATEAG666


Super cet album, je dirais qu'il est aussi bon que les autres ("All Hope Is Gone" je le connais pas), c'est du SLIPKNOT quoi, du gros bourrin qui défouraille et puis tout à coup la voix de beau gosse hyper mélodique qui arrive, enchanteur, immédiat, de la musique de djeuns, parfaite pour une B.O. de film américain à la "Scream", ça a du sex-appeal mais derrière c'est méchant, ça fait peur, c'est ce contraste qui fait la magie de cet album comme des autres albums de SLIPKNOT. Si on commence par celui-là sans connaître les autres on le préférera aux autres, même au premier éponyme qui est censé être leur chef-d'oeuvre, mais franchement c'est juste chronologique je pense, la qualité est vraiment la même et la musique vraiment similaire. D'ailleurs chapeau bas Messieurs pour garder intacte la verve de vos 18 ans 15 ans plus tard.
On peut dire que c'est de la musique fast-food, c'est sûr qu'il n'y a rien d'épique, d'ambiance de l'au-delà, de souffle True Metal là-dedans, mais on va dire que quand on écoute SLIPKNOT on s'en fout, on recherche autre chose, quelque chose de plus sexy, de plus easy listening. Car malgré l'ultra-violence, la voix claire omniprésente nous fait passer ça comme une lettre à la poste et même les petites nanas apprécient à fond, c'est pas AMON AMARTH où ça sent l'hormone et où c'est réservé aux hommes. En plus, cet album on l'écoute trois fois on le connaît par cœur, finalement c'est assez commercial derrière une façade de musique de serial killers jusqu'au-boutistes.
Sinon la première piste "XIX" elle est géniale mais c'est une reprise de NINE INCH NAILS avec Trent Reznor aux vocaux c'est pas possible, le plagiat ah ah.
Bref, vivement la nouvelle livraison dans maintenant 5 ans peut-être.













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