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Ulver
Blood Inside
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le 29 Août 2011 par PERE FRANSOUA


"Blood Inside" est peut-être mon album favori de la deuxième vie d'ULVER, sans doute parce qu'il renoue avec la puissance et la grandiloquence d'un certain passé, avec une approche neuve.

ULVER est un groupe extrémiste et qui aime les contrastes: extrême douceur, à la limite du silence, ou extrême violence. Ici les couleurs vous explosent au visage: les orchestrations electro aux percussions prétentieuses se la jouent grandes compos symphoniques overdrivées, soutenues par des choeurs quasi-religieux, des samples ingénieux (retro-jazzy-cartoonesque sur "In The Red"), toutes sortes de bruitages distordus, solo de guitare (For The Love Of God") ou orgue façon fugue de Bach version disto electro ("It Is Not Sound") La folie et la noirceur campent derrière les ambiances les plus lumineuses ("Blinded By Blood") ou prennent carrément le pouvoir dans un déferlement d'angoisses post-modernes ("Operator").

"Blood Inside" est peut-être mon album favori de la deuxième vie d'ULVER, sans doute parce que Garm renoue avec un chant emphatique, puissant et théâtral, utilisé à bon escient pour faire monter la sauce après les mumures. On remarque aussi qu'il arrête définitivement de forcer sa voix vers les graves pour assumer sa véritable tessiture, beaucoup plus haute.

Chaque album d'ULVER est un joyau unique, un univers à part qui apporte un plaisir différent mais énorme.

le 27 Novembre 2008 par EL CHORIZO


Ah. Il y a de la vie après Nattens Madrigal. C'était pas forcément évident pour moi, au départ. Comment survivre après avoir accouché d'un tel joyau ? Partir dans une autre direction, complètement. C'était William Blake, et puis surtout Perdition City. Sur ce dernier, je suis encore partagé.

Blood Inside semble néanmoins souffrir, aux yeux de beaucoup, de ce statut de successeur à Perdition City. Certes, le virage est moins prononcé. Certes, Nowhere/Catastrophy, c'était une sacrée conclusion. Mais cet album-ci, je le trouve aussi bon. Il est plus riche, plus touffu. Exit la froideur du précédent, on n'est pas encore dans la pudeur du suivant. Blood Inside, ça fouette, ça envahit.

"Dressed In Black" offre un début plutôt paisible, mais finit de manière tout à fait Arcturusienne. "For The Love Of God", un poil moins bon que le reste de l'album, peine à décoller, mais le refrain le sauve. Christmas aurait pu prendre le même chemin, mais les passages instrumentaux à partir du milieu le rendent irrésistible. Quelle maîtrise des arrangements !

"Blinded By Blood" ressemble à du This Mortal Coil, atmosphère calme, trompeuse. C'est aussi un temps calme (pas forcément émotionnellement, mais au moins pour le niveau sonore) pas mal calculé avant la suite.

"It Is Not Sound" se paie le luxe, lui, d'avoir un passage synthé tout à fait dans le ton de Genesis (C'est du Bach, mais au niveau instru, on se croirait sur "Selling England By The Pound").

"The Truth" est un véritable caméléon, à l'image de l'album, et arrive à présenter plusieurs visages en 4 minutes à peine. "In The Red" commence presque comme du Depeche Mode, mais en cours de route, Jazz, samples, on pourrait être dans la BO d'un Batman. Ambiance garantie.

Et nouveau changement de direction avec "Your Call", oppressant, envoûtant. "Operator" nous reprend par la peau du cou, et nous ballotte, nous emporte dans un maelstrom impressionnant. Oui, on peut être violent sans guitares, sans blasts. Oui, je sais, ça paraît fou comme ça...

Au final, un bon 4,5 pour ma part. Clairement. Pas à la première écoute, ni à la seconde. Ce ne sera jamais pour moi un album où l'un où l'autre titre se détache. C'est toujours un handicap pour les premières écoutes. Mais ensuite, on se retrouve juste avec un grand moment de musique. Chapeau, messieurs.

le 14 Août 2006 par AKRON


J'ai toujours un peu de mal a accrocher à cet album. Il contient de très bons moments et d'autres qui restent pour moi assez opaques. Finalement, son plus gros défaut restant quand même le fait de succéder au grandiose et envoûtant Perdition City, j'y reviens tout de même régulièrement car après, c'est ULVER quand même.

le 21 Octobre 2005 par MELMOTH


Une oeuvre insaisissable en effet, moi qui m'attendais à Perdition City bis, je me prends une GROSSE bafffe sonore. Le son très touffu n'aide pas le pauvre auditeur malmené dans ce dédale de son. Il en ressort tout de même une cohérence déstabilisante et les ambiances dépeintes nous plongent dans un univers grandiloquent, mégalomane est bien le mot. Il n'y a qu'à écouter For the love of God où l'on verrait presque un cortège de fous déambuler dans des chars ruisselants de graisse musicale.Les registres brassés sont si nombreux qu'on peine à les distinguer... et pourtant l'expérience en vaut vraiment le coup. Attention oeuvre hautement radioactive ! et géniale...













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