Un album massif en orchestrations et constitué quasi exclusivement de titres dépassant les 5 minutes ! EPICA continue de voir les choses en grand.
Mais quand le groupe annonce avoir enregistré avec un véritable orchestre, on est en droit d'être sceptique. En effet, les crédits répertorient environ vingt musiciens classiques, ce qui est trop peu pour constituer un orchestre; on parlera plutôt d'adjonction de musiciens classiques. De plus, le mixage et, plus globalement, la production même de l'album, très étriquée, ne met pas en avant la masse orchestrale ; elle aurait même tendance à l'étouffer, ce qui fait que les morceaux ne possèdent pas la grandeur symphonique réclamée.
Pour ce qui concerne la durée des titres, il est difficile de retenir des points d'accroche : quelques refrains par-ci, quelques lignes mélodiques par-là, et c'est tout. Pour le reste, la construction alambiquée, et très similaire, des morceaux risque de perdre l'auditeur en conjectures inutiles. Le niveau technique du groupe est là mais la perte d'efficacité également.
Quant au chant death plus présent, il tombe parfois comme un cheveu sur la soupe, exemple fait de "Dancing In A Hurricane" où il s'avère parfaitement inutile, sans compter la perte de puissance vocale de Mark Jansen (écoutez les derniers lives du groupe, cela s'entend très bien), compensée par des effets de studio faisant globalement passer la pilule.
Restent une cohérence dans le propos et une maîtrise technique tout à l'honneur d'EPICA et qui empêche l'ensemble de sombrer corps et âme.
"The Holographic Principle", c'est un peu le frigo de "The Quantum Enigma", celui d'un groupe qui refourgue ses restes, parfois très bons, en faisant monter la sauce via une production à faire trembler les murs mais ne masquant pas certaines faiblesses importantes.
Gare à ne pas prendre d'indigestion !