Des années que j’essaie de saisir pourquoi cet album est si culte, outre son statut de précurseur et le fait qu’il est sorti à une époque particulière dans un contexte particulier. Il est censé être noir, malsain, sinistre, et pourtant je dois faire beaucoup d’efforts pour me plonger dans leur univers et surtout y rester.
Faut dire que le groupe ne m’aide pas tellement: les « Agatu » rappelant le Club Med du début (ok, c’est pas leur faute si j’ai le malheur de connaître malgré moi cette référence), les ricanements censés être sinistres mais qui font grincer des dents plus qu’autre chose, les interjections diverses à des moments hors propos (“Come on!”, “Nocturno Cultooo!”, “And now for some black metal!”) de ce qui m’évoque un Monsieur Loyal du Black Metal… tout ça n’a pour effet malheureux que de briser le quatrième mur (je ne sais pas s’il y a en français une expression équivalente à « breaking the fourth wall », à défaut d’une vraie traduction …). Rajoutons à cela une production qui sans être calamiteuse ne met pas en valeur l’album, ça commence à faire beaucoup.
J’ai donc l’impression que les choses sérieuses (et pas forcément bonnes) commencent et s’arrêtent avec "Where Cold Winds Blow". C’est un peu tard, et un peu léger aussi.
Quelque part entre 1 et 2 sur 5 pour moi, parce que ce n’est pas franchement à chier non plus, parce que je sens bien qu’il y a un truc qui m’échappe, et parce qu’ils étaient fort probablement dans une phase d’expérimentation. Qu’on n’aime ou pas la suite, on sent bien dès l’album suivant qu’ils savent beaucoup mieux où ils vont.